L'Érection
1. Livre 1
Une BD de Jim et Lounis Chabane chez Bamboo Édition (Grand Angle) - 2016
06/2016 (01 juin 2016) 68 pages 9782818936177 Grand format 281690
Quelques jours avant Noël, Léa et Florent, la quarantaine, reçoivent un couple d'amis, qui annoncent durant le dîner être en procédure de divorce. Quand sous la table, Léa pose la main sur la jambe de Florent et découvre que, face à cette amie soudainement célibataire, il a une érection, la nuit va progressivement basculer dans une suite de situations pour le moins inattendues, où toutes les vérités éclateront.
d'accord avec l'avis de Numod (et celui de Fabie sur l'intégrale), même si je trouve que l'auteur ridiculise aussi le "mari".
Les deux héroïnes n'ont pas l'air d'approcher la cinquantaine et le début fait peur avec le cliché de la femme hystérique. Mais je trouve que ça s'améliore sur la longueur. Quelques passages franchement comiques.
Bref je suis mitigé mais la bd est plutôt pas mal si l'on arrive à passer outre les poncifs du dessin et du scénario
2 trés bons albums. dialogues biens vus, bons dessins , de bonnes situations comiques. Bref on passe un trés bon moment.
Rappel un peu Lauzier dans un autre genre.
Je conseille
Sympathique, un album prometteur dont le sujet m'interpellait (crise de la quarantaine, couples qui partent en vrille...) mais qui m'a laissé un peu sur ma faim de part son scénario un poil trop simpliste. Quelques rebondissements et/ou un peu plus d'audace dans les situations incongrus auraient permis de titiller les sommets de la comédie du genre.
De bons dessins, quelques répliques cinglantes et une histoire amusante nous font passer malgré tout un bon moment.
Mouais... L'idée de base est intéressante mais le tout eut pu être plus intéressant si l'auteur avait évité de plonger tête la première dans une vision très masculine des clichés féminins.
En gros Léa, le personnage féminin, nous apparait comme insupportable et hystérique tandis que son "mari" (en fait ils ne sont pas mariés), Florent, est un homme calme et posé que rien ne semble atteindre.
De fait Léa est immédiatement détestée par le lecteur tandis que rien ne vient contrebalancer son comportement irrationnel. On comprend bien que c'est la peur de vieillir qui la rend à fleur de peau mais près du tiers du récit à la voir s'énerver seule, c'est assez excessif. D'ailleurs dès le début elle nous est présentée comme une "chieuse". L'image de la femme vue et revue en somme et qu'il serait temps d'abandonner.
En espérant que Florent en prenne enfin pour son grade dans le prochain tome. Allez au hasard: soit il va tromper sa femme et nous aurons après l'archétype de la chieuse, celui du salaud (comme ce serait original! Mais au moins ça équilibrerait le tout), soit nous assisterons à une série de quiproquos dignes des plus grands vaudevilles, avec une Léa encore plus hystérique que jamais (gratuité quand tu nous tiens).
Sinon le dessin et la construction du récit sont agréables. On est dans le stéréotype du début à la fin et ce chez tous les personnages (la blonde aguicheuse qui se voit encore jeune, le beauf de base, les ados parfaitement débiles, le prof d'art au calme olympien, la quadra bobo hystérique) mais c'est le propre du théâtre de boulevard il me semble.
Edit: En fait quand j'y repense, Florent subit un tout petit peu les affres du cliché (c'est très fugace comparé au traitement du personnage de Léa): l'homme qui ne pense qu'à baiser malgré une soirée catastrophique (cela dit une grande dispute amène souvent à de grands ébats). L'homme peu à l'écoute et contrôlé par ses pulsions primaires en somme.
On ne s'ennuie pas avec cet album, mais si l'idée est sympa et le dessin agréable, les caractères par trop exagérés (on comprend à la fin la volonté de "faire du boulevard") alourdit le tout. petite déception donc, peut être la suite donnera t'elle u nouvel élan ...
Hommage au théâtre de Boulevard.
Cela m'a également fait penser au film "Le prénom" : peut être à cause de l'ambiance et du décor.
Grosse engueulade avec comme toile de fond la sempiternelle incompréhension homme-femme...
Si Jim avait choisi un autre titre que L’Érection pour ce nouveau diptyque, « La Dureté » aurait été tout aussi idoine. Tant celle des mots, des comportements, des réactions et d’un organe sont légion dans le contenu de ce premier tome. Alors pourquoi utiliser ce terme assez évocateur voire risqué ? Parce que le scénariste fait de cette érection, le délit phare dont les conséquences seront tumultueuses au sein de ce couple parisien. C’est donc l’histoire de Léa, Florent et du cadeau qu’il a imaginé pour son anniversaire…
La suite sur : http://www.comixtrip.fr/bibliotheque/lerection/
En ligne avec l'avis d'herve26.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de Jim et le dessin de Chabane...par contre c'est clair c'est pas une BD pour les moins de 35/40 ans ;-)
Ce bouquin est écrit à la manière d'une pièce de théâtre et c'est pleinement assumé par l'auteur. Toute la narration s'en ressent. Peu de personnages, voire un huit-clos, de longues tirades et un sujet qui s'éternise un peu... beaucoup !
Dans certaines histoires de Jim, on retrouve ça de temps en temps, un sujet autour duquel on tourne et on retourne mais cela se fait sur plusieurs scènes dans une histoire avec plusieurs personnages. Là, les protagonistes ne sont que deux. De ce fait, je trouve la narration plus pauvre que d'habitude.
Côté graphique, c'est un joli travail. Les personnages bien pensés, les cadrages et prises de vue très cinématographiques (à l'opposé de la narration théâtrale) et les détails dont cet appartement d'un bleu très froid parfaitement assorti au froid entre les personnages.
Jim s'aventure sur un terrain différent... pourquoi pas.
Mais là, je dois avouer que de tous les bouquins de Jim que j'ai lu, c'est clairement le moins intéressant et peut-être le scénario le moins riche car un mode de narration différent ne fait pas tout.
Derrière un titre volontairement provocateur (d'ailleurs,Jim justifie son choix dans le dernier numéro de Casemate), se cache une histoire digne du théâtre de boulevard.
Le décor est en effet bien campé: un appartement Haussmannien au plein coueur de Paris, des presque cinquantenaires en mal d'identité, dont un couple à la dérive.
Fidèle à ses précédents ouvrages, Jim nous offre un portrait assez saisissant d'un couple en mal d'amour.Ce premier volume, qui s'apparente un huis clos, et à une pièce de théâtre, nous offre des dialogues voire des répliques assez violentes entre Léa et Florent, un couple en complète incompréhension suite à un malentendu, qui au demeurant peut se justifier.
Mais le thème principal de ce volume réside dans le désir et le temps qui passe dans le couple.Comment faire durer le désir au bout de 30 ans de mariage ou de concubinage, est une question qui, à un moment de notre vie, se pose légitimement.Et c'est justement le thème principal de ce premier volume.
A travers de la lecture de cette bd, parfaitement illustrée par Louis Chabanne, certains peuvent encore en douter.
L'album se conclut sur une page troublante qui donne une envie furieuse de connaitre la suite.