L'Épopée de la franc-maçonnerie
2. Les bâtisseurs
Une BD de
Didier Convard
et
Olivier Pâques
chez Glénat
- 2020
Convard, Didier
(Scénario)
Camus, Jean-Christophe
(Scénario)
Pâques, Olivier
(Dessin)
Césano, Angélique
(Couleurs)
04/2020 (09 septembre 2020) 54 pages 9782344030615 Grand format 389023
Pour construire la Maison de Dieu, bâtir le temple de l'esprit.Jérusalem, 1187 après J.-C. Après un siège de plusieurs semaines, l'armée de Saladin a pris la ville aux chrétiens. Dans la débâcle, une veuve s'adresse à Hughes, jeune tailleur de pierre français. Elle lui annonce qu'il est le maillon d'une chaîne et lui remet alors une pierre comportant une croix gravée... Bien des années plus tard, les descendants de Hughes feront ainsi partie des plus grands bâtisseurs de l'Histoire, impliqués dans la construction de monuments chrétiens comme la... Lire la suite
Deuxième tome de L’Épopée de la Franc-maçonnerie et petite surprise, pour débuter cette nouvelle chronique, il ne s’agira pas d’une trilogie ou d’une quadrilogie mais d’une saga en 12 tomes.
Ce tome débute avec la fin du premier où on découvre trois femmes, trois veuves pour tout dire mettant la main sur la pierre de lave qui a été brisée en trois morceaux. Page suivante, l’histoire débute après le siège de Jérusalem de 1187. une veuve rencontre un tailleur de pierre du nom Simon Bernadone et lui confie l’un des morceaux de la pierre. De là, on espère une histoire autour de ce personnage. On passe du père (Simon), au fils (Hugues) et au petit-fils sur une page « flashback ». Ce dernier détail se révélera capital à la fin du récit.
Nous sommes à la page 7 et on découvre le principal protagoniste, le petit-fils de Simon, un certain Joachim Bernadone. Maître tailleur de pierre connu et reconnu à travers l’Europe, il arrive à Cologne sur le chantier de la nouvelle cathédrale. Ce fils de la veuve va rencontrer un autre comme lui. Dans un premier temps, l’intrigue tourne autour du chantier de la cathédrale. Les coups de masse sur le ciseau pour tailler la pierre. L’utilisation des outils du maçon, équerre, compas, fil à plomb, etc. Joachim suivra les recommandations de son frère de métier et couchera sur papier ses dessins.
À partir de là, débute l’autre partie de l’intrigue. Dès que nous rencontrons Joachim, un étrange personnage encapuchonné suit les faits et gestes du tailleur de pierre. Très vite, le chantier devient une scène de crime et tout porte à croire que notre héros soit le coupable. Bref, une lutte fratricide se met en place et ce n’est pas sans rappeler le scénario de la saga Fraternités de Jean-Christophe Camus.
Le tome deux est orienté sur le voyage, de passer d’une ville à une autre ou d’un pays à un autre. Aller de chantier en chantier pour y parfaire son art, acquérir de nouvelles méthodes et partager de nouvelles connaissances. Par rapport au premier, nous sommes moins dans le mythe et si le récit est agréable, nous sommes dans une espèce de sous-version des Piliers de la Terre mais il ne faut pas comparer l’incomparable et beaucoup diront que la Franc-maçonnerie moderne n’a quasiment aucun rapport avec les bâtisseurs de cathédrales. Encore une fois, il faut tenter de démêler le vrai du faux, mais nous ne sommes pas dans un débat d’historiens de la Franc-maçonnerie. Ce volume doit rester une lecture plaisir qui se veut plutôt agréable.
Question dessin, je suis mi-figue, mi-raisin. Je découvre le travail d’Olivier Pâques et à part dire qu’il a travaillé avec le maître Jacques Martin, je lui trouve quelques jolis effets d’ombre et de lumière même si parfois je trouve que le coup de crayon est trop appuyé sur certains effets. Les gros plans sont plutôt bien détaillés, à l’inverse des plans larges, où il y a manque de précision surtout dans le regard des personnages.
La suite au mois de novembre avec le tome 3, « Le mot du maçon » et peut-on espérer que le tome 4 « Royal society » sortira pour la fin de l’année.