L'Épopée de la franc-maçonnerie
1. L'ombre d'Hiram
Une BD de Didier Convard et Denis Falque chez Glénat - 2020
04/2020 (09 septembre 2020) 54 pages 9782344030431 Grand format 389022
Et la fraternité chassa les ténèbres...En mourant, le roi David confie Israël au plus sage de ses fils : Salomon. Outre la mission de maintenir la paix dans son royaume, conservant les alliances âprement établies par son père, Salomon a la charge de bâtir la Maison de Dieu, le Temple qui accueillera l'Arche d'Alliance... Mais l'oeuvre est telle qu'elle nécessite un maître en architecture, initié par les Anciens, héritier des bâtisseurs de Der el Medineh. Le roi de Tyr, ami d'Israël, connaît cet homme qu'il emploie dans la conception de ses plus... Lire la suite
Bonne lecture. Introduction au mythe fondateur de la franc-maconnerie, ce premier tome est interessant et bien dessine. Certes, il parcourt un peu trop la surface historique des evenements et pas assez a mon gout les arcanes occultes de la confrerie, mais l'essentiel me semble atteint dans cet exercice de vulgarisation. Les relations de voisinage entre les premieres civilisations du levant et le mythe de la Reine de Saba sont aussi revisites avec interet.
Certaines personnes sont particulièrement hostiles à la franc-maçonnerie qui a pourtant comme devise : liberté, égalité, fraternité. Chacun est bien entendu libre d'apprécier ou pas de telles valeurs entre rites anciens et modernité.
Les auteurs Didier Convard assisté par Denis Falque au dessin nous proposent de parcourir l'histoire de la franc-maçonnerie. Ce chapitre sera consacré à Hiram, l'architecte du temple de Salomon qui va connaître une fin atroce trahi par trois de ses compagnons. Il y a une origine à retrouver dans ces grands bâtisseurs qui ont conçues les pyramides et puis par la suite les cathédrales. Il y avait une certaine conception de la spiritualité qui habitait ces bâtisseurs.
Bref, je trouve qu'il est toujours utile de lever certains mystères qui entourent les francs- maçons qui ont traversé les âges jusqu'à nos jours. Je n'ai rien contre l'ouverture et la tolérance bien au contraire car ce sont des facteurs d'amélioration de la société. La BD en question traduit un récit rondement bien mené et qui remplit cet objectif.
Pour les non-initiés, c'est un album intéressant. On découvre l'histoire de Hiram, l'architecte du temple de Salomon si important pour les Francs-maçons. On croise des personnages bibliques comme la Reine de Saba. Le dessin est bon. J'ai vraiment voyagé au coeur de la Jérusalem antique pendant 48 planches. Je ne voulais rien de plus.
Il est là, il est tout beau, tout chaud, il vient de sortir de la presse et est dans toutes les bonnes librairies depuis le 9 septembre dernier, le premier volume de L’Épopée de la Franc-maçonnerie. Tout d’abord prévu à la fin du printemps, le coronavirus est passé par là et la sortie a été calée à la rentrée des classes. Cette mini-série de quatre tomes menée par Didier Convard ne laissera pas le lecteur indifférent.
Tant qu’à ne pas rester indifférent, Didier Convard maîtrise l’art du blockbuster à la manière du neuvième art. Je n’ai pas tout le temps était tendre mais quand on est à l’origine d’une trentaine de séries, de nombreux one-shot et autres ouvrages, ça impose le respect. Fermons la parenthèse et venons-en à ce premier tome. De plus, il faut tout de même admettre que Convard et Falque ont posé les bases de la BD maçonnique.
Tout d’abord, il faut parler de cette superbe couverture que l’on doit à Julien Delval. Il dessine également celle du tome 2 et j’espère qu’il fait également les tomes 3 et 4. Ah oui, première nouvelle, ça ne sera pas une trilogie mais une quadrilogie ! Une belle couverture attire toujours le regard et ici, c’est tout simplement magnifique.
À l’annonce de la série et en particulier de ce premier tome, ma première pensée était de faire le parallèle avec l’ouvrage de Willy-Harold Vassaux, Les colonnes de Salomon. Après réflexion, est-il nécessaire de vouloir comparer les deux ouvrages ? À vrai dire, non même si cela est tentant. Pourquoi ? Déjà au niveau de la pagination. Le premier tient sur grosso modo 200 pages et le second sur 48 pages de récit et 8 pages de dossier. Ensuite, on s’attarde sur quelques épisodes de la vie de Maître Hiram, du Roi Salomon et des trois mauvais Compagnons.
Le problème lorsqu’on voyage comme cela, c’est de louper une étape et le scénario est suffisamment bien maîtrisé pour que tout soit cohérent. D’ailleurs, la BD débute comme un épisode de Columbo. On assiste au meurtre d’Hiram et après, on revient en arrière. D’ailleurs, c’est la victime qui joue le narrateur et s’attarde sur quelques moments clés comme la mort du roi David, l’accession au trône de Salomon, la construction du temple, l’homicide et bien entendu les conséquences de tout ça .
Ce que j’ai aimé, ce sont les niveaux de lecture. Le lecteur profane y découvrira un récit historique bien ficelé, avec un dessin et une mise en couleurs sobre mais élégant afin d’être entièrement convaincu. Le lecteur qui est plus au fait de certaines choses, s’il est observateur, il y trouvera de nombreuses références, idem dans les phylactères, où des tournures de phrases lui parleront. Peut-être que lesdites références vont décontenancer ou ne leurs parleront pas. À titre d’exemple, on parle de la force, de la beauté et de la sagesse de la Reine de Saba. Des qualités essentielles pour un chef d’état mais qui parleront plus à un maçon.
Pour parfaire sa lecture, on retrouve 8 pages d’un dossier sur Hiram et les éléments qui ont composé l’histoire. Le dossier est réalisé par Jean-Laurent Turbet.
En conclusion, j’ai parlé de blockbuster du neuvième art et L’ombre d’Hiram répond à ça. Il y a des forces et des faiblesses comme dans toutes œuvres de fiction. Je ne sais pas vous dire si les 4 tomes sortiront pour la fin de l’année mais c’est à mettre dans toutes les mains si on est un temps soit peu curieux de découvrir le mythe fondateur de la Franc-maçonnerie.
Suite au prochain tome avec Les Bâtisseurs.