Enormous
1. Extinction Level Event
Une BD de Tim Daniel et Mehdi Cheggour chez Ankama Éditions (Label 619) - 2017
01/2017 (13 janvier 2017) 196 pages 9791033503781 Format comics 297446
Alors que d’étranges créatures prennent d’assaut l’Amérique du Nord, à Phoenix Ellen Grace doit faire face au décès brutal de sa mère tandis que Joanne Coyle découvre un secret lumineux dans un sombre bunker…
Les couvertures n'avaient pas attirées mon attention lors de leur sortie aux USA. La parution en VF, en 1 volume regroupant les 7 fascicules, m'a permis de "lire" l'histoire d'un seul coup.
Ca se lit vite.
Trop vite.
Ce n'est pas toujours un mauvais point, mais enfin, ce n'est jamais bon signe quand même.
Et effectivement, le scénario est bêbête ( mi-survivaliste mi-attaque de monstres), mais c'est un genre et il a produit des mangas excellents dans le passé.
Mais les auteurs de manga savaient donner de la profondeur à leurs personnages, et ce n'est pas le cas ici. Les gens apparaissent et meurent, le plus souvent rapidement, sans qu'on s'attache à eux, vu que ce sont des ectoplasmes.
On a même droit au poncif à la mode, avec la lesbos de service, un top canon comme on en rencontre peu dans les assos LGBT !
Perso, j'ai jamais accroché à Lara Croft, alors si en plus elle préfère les femmes...
Et puis, qu'elle survive à ce qui lui arrive est totalement impossible ; tous meurent sauf elle, et à un moment donné, ça finit par se voir.
Et bien sur, le salopard de service est... je vous le donne en mille... un chrétien !!!!!
Un égoïste, un pur enfoiré, qui passe son temps à lire la Bible mais à ne pas l'appliquer. Bien sur, c'est connu, tous les chrétiens sont des égoïstes, et tous les athées sont des saints.
(je dis bien "athées", car aucun personnage, à part ce salopard de chrétien, ne fait référence à sa foi, dans un moment pareil ou la mort emporte tout le monde)
Le dessin, s'il fait illusion au début, finit par lasser et démontre, une fois encore, qu'un bon illustrateur de couverture ne fait pas un bon dessinateur de BD/comics.
Les scènes sont parfois très confuses, le dessin aussi, on ne sait pas toujours ce qui se passe, et à force d'imprimer du mouvement pour du mouvement, on se perd dans la narration.
Les jeux de lumière, là encore, sont sympas au début, mais prise de tête assez rapidement, car les personnages sont perpétuellement entourés de traits de couleurs vives (des balles lumineuses qui passent ? ou sinon, quoi ????), et c'est soulant.
Les couleurs, du reste, sont pas toujours très bien choisies ; le violet à toutes les sauces provoque une indigestion de couleurs vives ou mal choisies.
Si je devais faire une analogie avec un film, je dirais que cet "Enormous" se rapproche de "Hardcore Henry", pour ceux qui l'ont vu :
Au début, on est épaté par la virtuosité de ce long (faux) plan séquence filmé à la 1ère personne. Et puis, comme l'hyperaction sans scénario donne un poulet sans tête, on se lasse assez vite, et on ne finit même pas le film.
Là, c'est pareil.
Ils peuvent tous crever dans cette BD (et d'ailleurs, c'est ce qui se passe), je m'en fous. Je suis déjà posé à autre chose.
Sans intérêt.
D'accord l'histoire est simplissime, le scénario pas très recherché, et les dialogues sans trop de profondeur.
Mais par contre, quelle claque visuelle !!!
Les dessins sont somptueux, très réaliste, tellement, que par moment on se croirait presque avec un "Roman - photo" entre les mains.
Les couleurs sont lumineuses avec des effets de lumière impressionnant.
Donc pour conclure, ce n'est pas la lecture du siècle mais par contre toute la partie visuelle vaut largement le détour.