L'enfer de Dante
Une BD de
Paul Brizzi
et
Gaëtan Brizzi
chez Daniel Maghen
- 2022
Brizzi, Paul
(Scénario)
Brizzi, Gaëtan
(Scénario)
Brizzi, Gaëtan
(Dessin)
Brizzi, Paul
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Dante
(Adapté de)
11/2022 (19 janvier 2023) 160 pages 9782356741349 Grand format 465209
Paul et Gaëtan Brizzi ont adapté la partie la plus célèbre de la Divine Comédie : L'Enfer de Dante, l'une des plus grandes oeuvres littéraires de tous les temps.L'Enfer est la première partie de la Divine Comédie de Dante, un grand classique de la littérature italienne. Si le récit est complexe, l'idée centrale est simple. Guidé par le poète Virgile, Dante traverse les neuf cercles de l'Enfer pour retrouver sa bien-aimée Béatrice au Paradis.Paul et Gaëtan Brizzi ont réalisé un travail remarquable de réécriture pour rendre accessible cette oeuvre... Lire la suite
"lasciate ogni speranza voi ch'intrate", "Laissez ici toute espérance vous qui entrez", cette célèbre phrase de Dante Alighieri (Poète italien de la fin du XIIIème siècle) nous rappelle clairement ce qu'est l'Enfer selon lui.
Représenté ici par les frères Brizzi avec un coup de crayon majestueux, pas loin de la gravure, et qui jettent ici des dessins flamboyants et somptueux, de noir nourris de paysages désolés et des créatures flippantes sans oublier certains rappels mythologiques, comme le passeur Caron sur le Styx, Diogène le Cynique, les Centaures, les géants et le Minotaure.. Que dire ? Cet album est éblouissant et époustouflant. les bulles sont écrites avec une lettrine lisible et agréable (parfois avec des textes un peu mollassons il faut le dire) C'est un très bel album, avec de nombreux dessins, de nombreuses pages, un super moment de découverte et de détente. C'est plus un album graphique qu'une véritable bande dessinée mais c'est un très bel album quand même. Je recommande.
La grande question est : qu'est ce que l'Enfer ? La Géhenne dans laquelle il y aura des pleurs et des grincements de dents, la désolation, la tristesse sans oublier les grands et incommensurables Ténèbres. Et surtout aucun changement possible, aucun rachat, aucun pardon, aucun retour en arrière (ni en avant d'ailleurs) Pour ma part, sans savoir son contenu, je pense très souvent au Styx en l'assimilant à un abîme infranchissable entre les ténèbres et la lumière, entre l'Enfer et le Paradis...
Alors, comme je le dis toujours, le problème ce n'est pas vraiment l'enfer mais c'est la durée du séjour qu'on y fait, ici notre héros en ressort, je ne crois pas qu'une âme damnée puisse en sortir un jour. On a une fâcheuse tendance à comparer ce qui se passe sur Terre et à le définir comme "Enfer" mais sans vouloir interpréter de travers, c'est passager pour ceux qui subissent et chacun ne le vit pas. On utilise le mot "Enfer" selon ce que nous humains, avons décrété être un enfer pour nous. Nous n'en savons rien, mais certains le sauront inéluctablement, surtout ceux qui ont fait un enfer de la vie d'autrui.
Les auteurs Paul et Gaétan Brizzi se sont attaqués à une œuvre assez difficile à retranscrire sur le format de la bande dessinée. Ils réclament notre indulgence dans la préface pour cette vulgarisation car il manquera sans doute des parties importantes de l’œuvre pour les fins connaisseurs.
Je ne suis pas l'un de ces néophytes de ce poète florentin du XIII ème siècle. J'en avais entendu juste parler dans le film « Da Vinci Code » dans un tout autre registre de culture. C'est dire ! Pourtant, l'enfer est son œuvre la plus connue à travers le monde. On chante ses louanges à travers des tableaux de la Renaissance.
J'avoue que je ne savais pas qu'il y avait neuf cercles en enfer correspondant à un pêché différent, ni même d'ailleurs que l'enfer avait une existence légitime. J'ai toujours supposé qu'il existait déjà sur terre en des territoires non avantagés par la dictature, la guerre ou la famine.
Le dessin est réellement magnifique bien que l'enfer ressemble plus à des territoires désolés de planètes vides. Je pensais y trouver un côté assez terrifiant et horrifique mais ce n'est que de la morne désolation.
On retrouve certaines figures mythiques de l'histoire et de la mythologie. Il n'y a pas de véritables rencontres (mise à part celle avec Virgile qui joue l’entraîneur), ni même de suspens intolérable. J'ai été un peu déçu par ce déroulé très contemplatif. Même la narration m'a paru diffuse. Non, je n'ai pas été transcendé par cette lecture où l'on peut se perdre dans les cercles. Je conçois cependant que l'on peut l'être.
Je pense que les auteurs auraient gagné à moderniser l’œuvre en nous offrant une autre version un peu plus inédite. Il reste néanmoins à contempler de magnifiques fresques graphiques. Quelle divine comédie, quand même !
Cet album est une expérience graphique hors du commun.
Le crayonné très proche de la gravure, à la fois très fin et jeté restitue à la perfection le climat onirique et dépouillé de cette traversée des enfers.
Les visions architecturales et les concepts topographiques ajoutent encore une dimension lunaire à ce voyage dans l'indicible.
On pourrait bien sûr se lancer dans des comparaisons avec des œuvres existantes mais je trouve que cette interprétation présente une singularité particulière.
Une grande liberté de ton et une belle connivence avec le lecteur rendent ce récit évident et intemporel.
A marquer d'un monolithe blanc.
J’ai adoré
Le dessin est magnifique, d’une grande finesse. La mise en page tout à fait agréable. Le N&B ajoute au côté classique de cette histoire tant de fois réinterprétée.
Cet album est véritablement un Beau Livre.
Merci aux frères Brizzi !