Elfes
31. Ylanoon
Une BD de
Jean-Luc Istin
et
Duarte, Kyko
chez Soleil Productions
- 2022
Istin, Jean-Luc
(Scénario)
Duarte, Kyko
(Dessin)
Nanjan, J.
(Couleurs)
Istin, Laurence
(Lettrage)
Cossu, Brice
(Autres)
04/2022 (20 avril 2022) 58 pages 9782302089532 Grand format 445755
Suite à l'immense raz-de-marée qui a dévasté les côtes des terres d'Arran, les elfes bleus érigent leur nouvelle capitale sur les ruines de la cité d'Ennlya. Mais d'étranges massacres jettent l'opprobre sur les différentes communautés. Pour Lanawyn et sa jeune apprentie Ylanoon commence alors une enquête sanglante au plus profond d'une forêt sombre où se tapit la mort incarnée.
Après une longue absence, nous retrouvons Lanawyn dans ce numéro qui est déjà le 31ème de la saga Elfes. Le récit nous plonge au cœur d’une enquête visant à éclaircir une série de meurtres. Malgré la défiance des hommes à l’égard des elfes, les protagonistes devront s’associer pour résoudre ce mystère.
Cette histoire permet d’introduire le personnage d’Ylanoon (titre de la BD), pourtant nous n’en apprenons que très peu sur elle, son histoire et son caractère. Le récit la décrit comme étant ressemblante à Lanawyn dans sa jeunesse, mais finalement, on ne le constate jamais vraiment. Ce manque de caractérisation est assez rare pour être souligné et j’espère que les prochains numéros sauront y remédier.
Sans être désagréable, cet album ne restera pas parmi les indispensables de la saga. L’histoire de fond peine à réellement avancer et on attend dorénavant les guerres d’Arran avec impatience.
Une enquête à la traque d'un mystérieux tueur psychopathe qui signe ses meurtres. Les Elfes et les humains doivent s'associer pour arrêter le massacre.
Un clin d'œil au "Silence des agneaux".
Une aventure correcte.
Les elfes bleus sont encore utilisés pour le grand tout, dans un septième tome nostalgique. Ma préférence pour l’arc bleu est officielle (cf ma critique du tome 1), mais elle devient difficile à défendre.
En effet, le cadre est tellement similaire aux tomes 1 et 6, dans une ambiance moins épique car la menace n’est pas du tout du même niveau, qu’un sentiment de redite m’a frappé : on invoque même Turin décédé pour souligner la similitude, les autopsies sont de retour, une transition (lourdement soulignée) est mise en place pour permettre à Lanawyn d’arrêter de parcourir le monde à chaque problème de voisinage…
Bref, il est difficile de ne pas sentir cette même transition dans chaque sujet abordé et l’histoire en est lésée. Pourtant elle tape juste, tragédie respectueuse des codes anciens, et marque les elfes bleus à nouveau d’un opprobre immérité. L’ambiance de fin d’un monde envahit progressivement le cadre dans une nostalgie en abîme : le lecteur ne verra plus non plus d’histoires d’elfes bleus comme il les a aimées, même si celle-ci en constitue un écho moins épique et plus sombre.
Les dessins restent les meilleurs de la série, clairs, imaginatifs et dans des couleurs inspirées. Le contexte de la haine humaine des elfes et du passé glorieux des orcs vient nourrir le lecteur d’éléments de la future grande épopée de la série.
Comme souvent (tome 29 par exemple), ces albums moins denses et préparatoires frustrent en première lecture, mais l’ambiance compense le manque d’intensité.