Elfes
29. Lea'saa l'Elfe rouge
Une BD de
Jean-Luc Istin
et
Giovanni Lorusso
chez Soleil Productions
- 2020
Istin, Jean-Luc
(Scénario)
Lorusso, Giovanni
(Dessin)
Nanjan, J.
(Couleurs)
Duarte, Kyko
(Storyboard)
Cordurié, Sandrine
(Lettrage)
Duarte, Kyko
(Couverture)
Nanjan, J.
(Couverture)
12/2020 (09 décembre 2020) 60 pages 9782302090224 Grand format 408927
Par-delà les Terres d'Arran, s'étend un vaste continent, peuplé d'animaux sauvages et de peuples inconnus, des terres aussi dangereuses que fascinantes, ce sont les Terres d'Ogon. Des elfes Rouges il ne reste plus que Lea'saa, Feda'saa et leurs deux jumeaux. Mais le mage Belthoran leur raconte une légende kulu des Terres d'Ogon. Celle-ci évoque leurs dieux les Zul Kassaï. Or, Zul Kassaï signifie : Immortel à la peau rouge. Lea'saa part pour les terres d'Ogon dans l'espoir que cette légende permettra aux elfes rouges de connaître une nouvelle dynastie.
Ce numéro marque un tournant majeur pour les terres d’Arran puisqu’elles font dorénavant partie d’un univers beaucoup plus vaste appelé le monde d’Aquilon. Cela permet d’agrandir la carte avec l’introduction des terres d’Ogon.
Nous retrouvons Léa’saa faisant équipe avec le semi-orc Turuk et une jeune cartographe dans le but de se rendre sur ces terres porteuses d’espoirs dans leur quête visant à faire renaître les elfes rouges.
J’ai tout de suite été conquis par les dessins et car cette ambiance de fantasy africaine. Ce groupe de personnages est très agréable à suivre et donne envie d’en voir davantage dans de futurs numéros.
Je regrette juste que cette BD se termine en nous coupant au milieu de l’action, car nous aurons la suite que dans le tome 34.
Tome 29 des elfes avec la dérive rouge. C’est la première branche elfique qui ne répond à ma connaissance à aucune référence du canon elfique à travers la littérature ou les jeux de rôle. Personnellement cela attise d’autant moins mon intérêt que les rouge étant éteints, leur culture n’existe plus et l’histoire ne peut la développer (pour le moment).
Ce centre d’intérêt absent, le groupe de personnages est de plus malheureusement assez monochromatique avec la dureté sardonique de Turuk et la dureté pragmatique de Lea’saa. Seule la jeune cartographe apporte de l’humour, mais peu de profondeur.
Un scénario limité à une excursion en terres d’Ogon n’apporte pas de satisfaction supplémentaire. Quelques scènes d’action peinent à sauver l’ensemble de l’ennui.
Bref j’avais détesté, et puis je l’ai relu. Les frustrations d’alors ont cédé la place à une certaine tendresse. La fin ouverte haletante avec des points d’interrogation variés est une première source objective de satisfaction. En fait on a un album de transition (géographique bien sûr mais aussi en terme d’intensité), énervant en l’absence de suite publiée, mais plutôt divertissant, comme un voyage contraint qui s’avère exotique et prometteur.
Chers amis,
Je sais que je tire à boulets rouges sur cette série depuis un certain temps déjà, et honnêtement je m'en étais lassé - à un certain moment, ça ne vaut plus la peine, n'est-ce pas? Mais, laissez-moi le faire une dernière fois. Et si ça peut aider à faire passer la pilule, j'ai quand même trouvé le tome 28 pas si mal, étonnamment.
Lecteurs, lectrices, auteurs, autrices, dessinateurs, dessinatrices - voici ce qu'il ne faut PAS faire lorsque l'on fait de la bande dessinée. Nous ne sommes plus dans les années 1970, à l'ère des Naufragés du temps, où l'on peut se permettre de tout inventer au fur et à mesure, à tout faire tomber du ciel pour faire avancer son histoire au gré de ses humeurs, pour que nos héros s'en sortent miraculeusement. Enfin, on peut, mais il faut que ça semble plausible!
La cohérence, la logique, la crédibilité du monde présenté, même fantastique, même imaginaire, doit se tenir. Dans cet album, beaucoup de choses s'écroulent.
1 - Les terres d'Ogon apparaissent... Belthoran nous dit qu'à l'est de l'Ogrie "se trouve un vaste territoire qui, pour la plupart d'entre nous, demeure légendaire ou inconnu."
Vous voulez me dire que, parmi tout ce beau monde qui vit sur Arran, personne (ou presque) ne connaît l'existence de ces terres - attendez - de ce GIGANTESQUE territoire!? Ni les elfes, ni les orcs, ni les nai... ah, peut-être les nains.
2 - Quelques pages plus loin, nos héros se rendent à la frontière qui mène aux terres d'Ogon... devant un gigantesque mur bâti par les nains... (!?). Et puis, "Ça va être long, comme vous pouvez le constater, nous ne sommes pas les seuls à vouloir passer."
HEIN? Il y a une super longue file d'attente! De gens qui veulent traverser! De quoi!? Je croyais que ces terres étaient pratiquement inconnues! Mais là, une foule d'artisans et de commerçants attend pour traverser! Et tous ces nains de l'ordre du Talion qui savent tout ça et qui font payer un droit de passage! Belles terres "inconnues".
3 - Non seulement on traverse, mais les commerçants reviendront en terres d'Arran pour revendre ce qu'ils auront récolté! Alors en plus de faire la queue pour y aller, on REVIENT pour vendre son stock et malgré tout, ça ne s'ébruite pas partout que toutes ces choses rares s'y trouvent?
4 - Mais alors, volons par-dessus ce beau grand mur! Prenons des dragons! Ah, ben non. Les dragons ne peuvent pas se rendre en terres d'Ogon "sans pourrir aussitôt"! Hein!? Quoi? Ah, c'est la seule excuse qu'il nous faut pour expliquer cet imbroglio?
5 - La magie ne fonctionne pas non plus! Pourquoi? Bof, hein. La magie des mages d'Arran ne fonctionne pas en terre d'Ogon! Très pratique, comme trouvaille, pour empêcher Belthoran de se joindre à notre jolie bande de lurons.
6 - Un marchand rencontré au hasard se pose la question suivante : "Je me demande bien ce que vont faire une elfe rouge et un orc en terres d'Ogon."
Attendez une minute, là. Il n'y a plus que QUATRE elfes rouges sur la totalité des terres d'Arran, et non seulement il n'y en a plus que quatre, deux des quatre doivent se peindre en rouge pour, uh, être rouges. Et juste comme ça, notre cher marchand ne trouve pas ça étrange de croiser une elfe rouge, ne se pose pas de questions, n'est pas surpris, rien, tout est beau, les elfes rouges n'existent plus mais bof hein, pourquoi pas leur piquer une jasette comme si de rien n'était!?
Et deux autres points plus mineurs...
7 - Irinild, qui trouve ça loin d'aller à la recherche d'elfes rouges, dit à notre chère elfe en question : "Il faut vraiment être complètement fou ou complètement désespéré." Ben oui ma grande, elle vient juste de te dire qu'elle veut donner une chance aux elfes rouges parce que ses enfants sont les derniers de sa race!
8 - Trop prévisible. L'orage qui s'annonce avant le combat... y a-t-il une seule personne qui n'a pas prédit ce qui allait arriver?
Mais, hé, j'ai quand même aimé le combat!
Le problème, avec ce que j'ai mentionné, c'est que ce sont toutes des choses que Jean-Luc Istin a introduites à son histoire parce qu'il voulait agrandir le monde qu'il a créé. D'accord, qu'il l'agrandisse! Mais de grâce, pas comme ça. Pas en lançant des petites phrases à gauche et à droite pour expliquer de si gros bouleversements. L'illusion est dissipée.
Je crois que j'aurais trouvé plus crédible que nos protagonistes se retrouvent soudainement sur une nouvelle planète!
Allez, je promets que la prochaine fois je reviens avec un avis positif pour les terres d'Arran!
Juste excellent
On part à la découverte d'un nouveau continent et avec une équipe de caractère... on attend avec impatience le 34.
Istin et compagnie nous font plaisir en se faisant plaisir...
On nous offre une équipée multiraciale (nains, elfes, humains) qui s'aventure dans un monde inconnu.
Et oui, il y a d'immenses contrées qui entourent les Terres d'Arran. Ce qui laisse présager de nombreuses heures de lecture en perspectives...