Elfes
28. Au Royaume des aveugles
Une BD de
Olivier Peru
et
Stéphane Bileau
chez Soleil Productions
- 2020
Peru, Olivier
(Scénario)
Bileau, Stéphane
(Dessin)
Jacquemoire, Élodie
(Couleurs)
Duarte, Kyko
(Storyboard)
Studio Charon
(Lettrage)
Bileau, Stéphane
(Couverture)
Benoît, Bertrand
(Couverture)
10/2020 (21 octobre 2020) 50 pages 9782302089327 Grand format 402401
Se pourrait-il que l'ultime défi de la jeune elfe blanche Alyana soit d'affronter son propre peuple ? Après avoir vaincu les géants et provoqué un raz-de-marée qui a tué des milliers de personne, Alyana n'est plus que l'ombre d'elle-même. Son coeur ne bat plus. Quant à ses immenses pouvoirs, ils disparaissent. Elle désire seulement vivre en paix auprès des siens. Mais rares sont les elfes blancs prêts à l'accepter, quelques uns veulent même profiter de sa faiblesse pour en finir avec elle.
Ce 28ème tome de la saga Elfes marque la fin des aventures d’Alyana. Nous reprenons là où nous nous étions arrêtés dans le tome précédent. Difficile de parler du scénario sans spoiler donc je me contenterai de dire que je suis globalement satisfait.
Il était difficile de passer après un personnage aussi important que Fall, mais Alyana s’en est très bien sortie. Sans faire l’unanimité, ses trois tomes ont le mérite de tenter des choses tout en restant connectés au fil rouge de la saga.
Oliver Peru et Stéphane Bileau forment un magnifique duo et j’espère qu’ils parviendront à créer une suite restant sur les mêmes standards de qualité.
6ème tome dédié aux elfes blancs, qui clôture l’histoire d’Alyana, l’être vivant le plus puissant des terres d’Arran (mais c’était avant).
SPOILER ALERT : cette critique fournira pour une fois des détails majeurs de l’histoire.
Le scénario est plutôt intéressant même si le pillage systématique des armes magiques est un peu troublant : en tant que pari politique, c’est un peu hasardeux comme stratégie de mon point de vue. Mais le problème important concerne la fin d’Alyana : alors que l’émotion était belle, alignée avec l’état d’esprit désabusé du duo Alyana/ La Poisse, on découvre une cachotterie de polar de seconde zone qui permet à l’elve de finir sa vie aux Bahamas, sans aucun pouvoir. Quel intérêt ?
Les dessins sont parfois faibles : les elfes blancs se ressemblent à tel point qu’Utell semble être cloné dans chaque scène. Heureusement les personnages principaux, les araignées et les artefacts sont très bien servis graphiquement, avec des détails subtils et des couleurs éclatantes.
La Poisse constitue le ressort émotionnel majeur de la série, les elfes blancs, fidèles à eux-mêmes, n’étant pas très attachants. La dépression d’Alyana aurait pu être touchante malgré sa lourdeur, mais son départ en vacances final sabote toute l’émotion.
Les blancs constituent la série elfique la plus frustrante, avec une poésie, une beauté, une culture et une atmosphère uniques. Mais les dessins sont parfois décevants sur les personnages et les combats. Les défaites des elfes blancs (tomes 8 et 13) sont difficiles à comprendre et un peu trop pratiques scénaristiquement… Cet album ne fait pas exception, incluant toutes ces remarques à la fois. Il est incontournable pour les habitués, un peu moins pour les autres.
La fin de la trilogie sur Alyana, avec en prime la présentation de son grand-père, futur personnage principal des Elfes blancs ?
Un scénario simple et convenu, pas super emballant. Un huis-clos chez les Elfes blancs, rempli de faux-semblants et de trahisons... mais finalement très prévisibles.
Le tome 23 était le meilleur de la trilogie à mon sens.
La fin du cycle d'Alyana.
Un album centré sur le monde des Elfes Blancs et leurs secrets, avec en prime une tentative de coup d'état dans cette société immobile.
J'espère retrouver La Poisse dans d'autres récits.