Elfes
17. Le Sang noir des Sylvains
Une BD de
Nicolas Jarry
et
Gianluca Maconi
chez Soleil Productions
- 2017
Jarry, Nicolas
(Scénario)
Maconi, Gianluca
(Dessin)
Righi, Nicola
(Couleurs)
Istin, Laurence
(Lettrage)
05/2017 (17 mai 2017) 53 pages 9782302059603 Grand format 304035
Ilaw a sept ans quand ses parents l'abandonnent. C'est à son oncle, un bâtard de Sylvain et de Bleu, capitaine de navire, que revient la tâche de l'élever. Au fil des années, le jeune elfe oublie tout de sa vie dans la forêt. Après plus d'une décennie passée en mer à voguer de port en port, son oncle se fait tuer. Ilaw est alors livré à lui-même. Fuyant l'avancée des goules, il rencontre Ora, la reine de la forêt de Duhann. Il pense avoir enfin trouvé une nouvelle famille, un nouveau clan, jusqu'à ce que des assassins elfes noirs lui révèlent le... Lire la suite
Après l’excellent tome 16 venu conclure la guerre des goules, la saga se poursuit avec cet album consacré aux elfes sylvains. On y découvre Ilaw, un jeune elfe qui sera contraint de quitter sa Terre-Natale dès ses 8 ans pour d’obscures raisons. Sa quête de vérité sera jonchée de violence et le poids de la culpabilité le poussera à faire des choix décisifs pour son avenir.
Le scénario de Nicolas Jarry est de qualité malgré un sentiment de déjà vu. Les dessins de Maconi (dessinateur régulier sur les albums des elfes sylvains) ne sont vraiment pas à mon goût et me brident réellement dans mon appréciation de ce numéro.
J’ai apprécié le duo formé avec Sriza (personnage principal du tome 8 de la saga Nains), leurs interactions contribuent à donner de la profondeur au récit. J’ai passé un bon moment de lecture devant ce tome et j’espère retrouver ce nouveau personnage dans un futur numéro.
L’histoire contée dans cet album est d’un excellent niveau bien que la forme négative donne décidément bien des problèmes aux scénaristes de cette série et c’est vraiment dommage voire dommageable.
Même si le scénario captive le lecteur, nous avons vraiment l’impression de tourner en rond et qu’une histoire déjà vue nous est redonnée avec quelques aménagements, certes, mais cela commence à se voir. L’histoire de ce jeune elfe qui a dans le sang et dans ses gênes l’âme des elfes noirs… il me semble l’avoir déjà lu au moins deux fois.
La nouveauté avec le jeune Islaw, pendant une bonne partie de la BD, est qu’il souhaite s’affranchir de cette fureur et du côté sombre qui le saisissent dès que la colère entre en lui. Le nain Sriza tentera bien de lui venir en aide en lui expliquant que rien n’est jamais écrit et que la volonté peut être une barrière aux contraintes. Pourtant, Islaw passera du côté sombre mais… et c’est là que tout le mystère de ce tome nous plonge… est-il vraiment passé du côté sombre ?
Alors, entre le déjà vu et cette fin ouverte, nous pouvons espérer une future suite, des aventures d’Islaw, intrigante et captivante. Nous avions déjà pu comprendre lors de précédents volumes que l’état d’Elfe noir, mais aussi de goule, n’est peut-être pas définitif. Est-ce cela qu’Islaw espère découvrir en se rendant à la forteresse de Slurce ?
« Le sang noir des sylvains » nous livre une histoire à la fois exaspérante et passionnante. Passionnante par un scénario vraiment très bien construit et exaspérante par tous les éléments nous ressassant les mêmes schémas. Mais parfois la nécessité, de revenir sur des sujets, est mère des idées.
Un bon album, qui ne fait pas tâche dans la série... Je ne suis pas fan du dessin (les visages sont un peu trop "manga")... mais l'histoire est intéressante et le cross-over avec la série "Nains" est sympa. Le destin tourmenté de ce jeune elfe sylvain est bien présenté...
Bon album qui traite de la "maladie" dont souffrent les jeunes elfes, réservés à l'ordre des elfes noirs.
Ce cavalier sombre m'a fait penser au dark passenger de la série Dexter : une sorte de rage qui vient des profondeurs de son être et qui pousse à la folie meurtrière.