Ekhö monde miroir
6. Deep South
Une BD de
Arleston, Scotch
et
Alessandro Barbucci
chez Soleil Productions
- 2017
Arleston, Scotch
(Scénario)
Barbucci, Alessandro
(Dessin)
Lebreton, Nolwenn
(Couleurs)
Giumento, Cecilia
(Couleurs)
Chevrier, Laurence
(Couleurs)
Mathias, Guy
(Lettrage)
04/2017 (12 avril 2017) 46 pages 9782302055834 Grand format 302516
À New York, la bomba latina Soledad vient de sortir un disque pour gramophone qui lui vaut les foudres d'un groupuscule presbytérien mené par le très médiatique révérend Fox. On ne pardonne pas à la chanteuse de militer pour le choix en matière d'avortement. Agressée lors d'un show-case, elle se réfugie chez son agent, Fourmille Gratule. Fourmille va accompagner Soledad et son groupe dans une tournée mouvementée qui les emmènera vers le sud jusqu'à La Nouvelle-Orléans...
Maintenant que la trame de fond, l'histoire principale a été renforcée au dernier épisode, on apprécie mieux les intrigues secondaires.
Il faut dire que c'est un des premiers tomes avec un vrai message politique et social. Et une fois de plus la réalité rattrape la fiction, puisqu'il y a quelques semaines les USA ont fait marche arrière sur les droits des femmes en lien avec l'IVG.
Toutes proportions gardées, la bd effleure délicatement le sujet.
Ce qui me dérange le plus dans la structure du récit, c'est la différence de rythme ( est c'est le cas de 4 tomes sur 5) entre la mise en place de l'intrigue et sa résolution. La mise en place est lente est prend le temps de bien s'installer. Par contre la résolution se fait en 2-3 planches (c'est à peine caricaturé).
Peut-être, un structure en diptyque aurait donné plus de consistance à l'histoire ?
Sinon ça reste un épisode de bonne facture.
Il est plutôt pas mal, ce tome, également.
Le sujet est assez intéressant, avec cette chanteuse osée qu’une bande de puritain veut faire taire… On est un peu moins dans l’histoire creuse de façade, un peu plus dans une très légère critique de la censure, des groupuscules qui pensent avoir la Vérité…
Les personnages croisés sont intéressants aussi car ils changent de ceux rencontrés habituellement – au point que parfois, je me suis demandé si on était dans la même série tant on voit des gens qui ne ressemblent en rien à ce qu’on a déjà vu jusque là.
Malgré tout, l’histoire reste assez simpliste et linéaire… Je ne sais pas comment fait Arleston mais tout paraît toujours abordé en surface et facile : viol, illuminés de secte, baston, tout paraît anecdotique. La résolution ? Ben on n’a qu’à faire ça, hop, c’est fini. Comme les héros des séries des années 80 qui se sortaient de tout sans une égratignure…
Cela étant, l’histoire reste sympa, originale par le thème et surtout, le rapport entre Yuki et Fourmille se développe enfin !
Barbucci reste épatant dans ses dessins, que ce soit pour les foules de personnages pleines de détails que ses formidables plans larges de ville ou bâtiment !
Une série que j'ai plaisir à lire depuis le début. Au fil des albums, on découvre ce monde d'Ekhö. Je trouve ce tome 6 assez moyen malheureusement. Le dessin est toujours pas mais du côté de l'histoire, on n'avance guère, surtout après les révélations du tome 5. On visite certes une nouvelle région et de nouveaux personnages mais l'histoire est banale. Une déception au vue du reste de la série.