Info édition : Mini album offert dans le cadre de la sortie du premier volume d'Eden et contenant les 16 premières planches de l'album. Noté "André Taymans - Studio Caroline 2019".
Info édition : Mini album en version "collector", réservé aux libraires dans le cadre de la sortie du premier volume d'Eden et contenant les 10 premières planches de l'album. Noté "André Taymans - Studio Caroline 2019".
Info édition : Mini album en version "collector". Arrêt sur images, réalisé par André et Henry Taymans Noté T46663439
Les deux tomes d’EDEN constituent une adaptation, ou plutôt une interprétation du célèbre roman de Arthur Conan Dyle, « Le monde perdu », paru en 1912, racontant une expédition au cœur d’un site jurassique miraculeusement préservé où vivent encore des dinosaures. On peut se demander si c’était une bonne idée de livrer une énième version de roman qui aura inspiré tant de films, de « King Kong » en 1933 à « Jurassic Park » en 1997, comme autant de bandes dessinées, du « Rayon U » de Edgard P. Jacobs en 1943 à « Natacha et les Dinosaures » de Walthéry en 1998, en passant par une flopée d’adaptions pures.
Au scénario comme au dessin, André Taymans a voulu échapper au piège de la répétition en transposant le récit au début des années 1970. Il introduit des personnages féminins qui étaient totalement absents dans le roman, dans une référence directe à la toute première adaptation cinématographique de 1925, un film muet. Taymans nous fait donc plaisir en nous plongeant dans l’esprit « Flower power » de l’époque et nous embarque dans l’aventure avec ses jeunes hippies fraîchement sortis des études. Pour ma part il me parait moins aisé de rentrer dans cette histoire rocambolesque par le biais d’une époque déjà moderne où la planète ne recelait plus vraiment de mystères -ce qui n’était pas encore tout à fait le cas en 1912. Ce premier tome se lit toutefois avec plaisir à condition de ne pas être trop exigeant sur les vraisemblances.
Côté dessins il faut s’habituer au trait fort raide, comme taillé au marteau et au burin, de Taymans. Mais indéniablement l’auteur excelle dans les décors, les ambiances et les ombrages rendus par les couleurs.
Katty Malone, petite fille du professeur Challenger et du journaliste Edward Malone réussit ses examens de paléontologiste et, suite à une promesse, reçoit des mains de sa grand-mère des carnets qui doivent la mener tout droit vers des contrées inconnues.
La jeune femme va entraîner avec elle cinq de ses amis, à bord de deux « Volkswagen Combi ». Le Brésil sera le départ d’un voyage des plus périlleux. En effet, celle-ci n’a pas tout dévoilé à ses amis qui pensent trouver un lieu digne de l’Eden mais qui sera uniquement le fameux monde perdu et ses non moins fameux dinosaures.
Pour pimenter le tout, dans cette dangereuse escapade, la petite troupe va recueillir un jeune homme qui est poursuivi par des personnes très malintentionnées.
Nous voici transporté dans le monde des hippies et autres beatniks des années 70, genre qui semble à nouveau intéresser les auteurs. Suite au génial « Un putain de salopard » de Régis Loisel, André Taymans livre un album dont le scénario est bien ficelé et passionnant. Le graphisme n’est pas des plus recherché mais convient parfaitement à l’histoire.
La suite est très attendue et je me demande qui réussira à se sortir vivant du guêpier où ils se sont tous fourrés.