Durango
12. L'héritière
Une BD de Yves Swolfs chez Alpen Publishers - 1994
04/1994 46 pages 2731610972 Format normal 30 à 50 euros 6357
Alors que tous le croient mort, Durango réapparaît. Il a survécu à l'assaut du Shérif Maxwell. Il organise l'évasion de Célia de l'hôpital psychiatrique où son père l'a fait interner. Une fois réunis, ils assistent les mineurs dans leur lutte pour l'amélioration de leur condition. Ils vont tout mettre en oeuvre pour résonner M. Norton et mettre fin aux agissements de Maxwell.
Un excellent diptyque que je nommerai 'Le cas Nortonville'
Difficile de résumer, tant l'histoire de ces 2 tomes (Colorado et l'héritière) est touffue.
Chose plutôt rare pour une aventure de Durango !
Mais tout aussi efficace.
En bref, une ville : Nortonville dirigé d'une poigne de fer par un Shériff omniscient.
Durango engagé pour résoudre se problème. Mais par qui ? Et pourquoi ?
Une intrigue rondement menée où nombre de protagonistes vont se croiser
(mineurs oppressés, syndicaliste, journaliste, agent fédéral sous couverture, hors la loi du côté de la loi, oligarchie familiale ...)
Un très très bon duo d'album.
Sans oublier ce dessin toujours aussi superbe qui en plus de poser une sacré ambiance nous pousse à tourner les pages avec un plaisir coupable.
Suite du tome 11 où l'intrigue est bien posée L' Héritière decoit un peu. Quand on connait la série, que j' ai moi-même découverte tardivement, on sait que ca va bien se terminer pour notre héros. Et c'est encore le cas. OK, le tout est de savoir comment on y arrive et surtout quelles surprises nous attendent. Je trouve qu' elles sont un peu émoussées et attendues. L' assassinat du frère de l' héroïne sous ses yeux c' est un peu de la comédie bon marché et le mot pour le père! Où est passé le serviteur antipathique du volume précédent?
Mais j' aime bien cette série quand même par son beau graphisme, ses intrigues bien carrées avec plusieurs protagonistes (le sadique-sherrif, le patron, son fils dépravé, le flic réglo etc...). Et c'est vrai que la série s' étoffe un peu par le social, comme Léone l' avait fait avec Il était une fois dans l' Ouest.
La serie durango depuis que je la suit reste toujours fidele a elle meme...du bon western sale...mais pas encore assez... Mais tout compte fait ce 12 tome ferme bien la boucle de son predecesseur... Je connais pas encore assez les western pour dire que cette serie est un chef d oeuvre...mais sa doit pas etre loin... A lire
Dans ces deux tomes qui formes une histoire, on retrouve Durango chargé d'éliminer un shériff sans pitié pour rien ni personne.
En passant par une course poursuite puis de longs moments de récupérations, il vas finalement rester avec la femme dont il est tombé amoureux.
Un très bon duo avec une très bonne histoire de western.
Suite et fin du volet précédent.
L'album est très intéressant même s'il ne fait qu'esquisser le début des luttes sociales aux Etats-Unis et l'importance des premiers syndiqués dans ce combat.
Quant à la série, elle vient avec ce cycle de prendre un tournant assez similaire au western au ciné.
Sans trop finasser nous dirons qu'il y a 3 grandes écoles de western : l'américaine, l'italienne (italo-espagnole serait plus juste) et la moderne américaine.
Nous devons à la première école de nombreux chefs d'oeuvres où le western n'était qu'un prétexte pour dénoncer le maccarthysme, le racisme, etc. La plupart de ces films sont aujourd'hui oubliés mais restent formellement des chefs d'oeuvres. Puis le genre périclite avec des scénarios ronronnant.
La grande rupture sera celle de l'école italienne, avec une violence plus gratuite, un cynisme plus grand mais des scénarios la plupart du temps assez minces.
Reste que les succès des films de Sergio Leone remet les compteurs à zéro et qu'une nouvelle race de western américain apparaîty comme ceux de Peckimpah ou ceux de Clint Eastwood.
Aussi viloents et cyniques que les Italiens mais avec un "message sous-jacent" même si c'est d'abord l'efficacité scénique qui prime.
Eh bien Durango relève de ces deux dernières catégories ! Les premiers épisodes s'inscrivent véritablement dans la tradition du western spaghetti puis viennent progressivement sur une lecture plus ambitieuse tout en gardant les données de base de l'école italo-espagnole.
Et tout ceic donnent des épisodes tout aussi réjouissants que les précédents mais avec une profondeur supplémentaire même si elle n'est qu'effleurée.
Le moins bon !!! en tout cas pour moi ! Mais durango un jour durango toujours