Donjon Zénith
8. En sa mémoire
Une BD de Trondheim, Lewis et Boulet chez Delcourt - 2020
11/2020 (04 novembre 2020) 46 pages 9782413037668 Format normal 405140
Moins d'1 an après, Boulet, Sfar et Trondheim reprennent du service pour nous conter les péripéties du Donjon et de ses habitants. Un nouvel album de Zénith dans un royaume qui chemine vers son déclin... Selon la tradition draconiste, Herbert de Vaucanson est officiellement mandaté par Marvin pour aller voir sa mère et lui annoncer ses fiançailles avec Pirzuine. Sur place, il découvre son assassinat. Pour éviter un bain de sang, le vaillant canard réussira-t-il à trouver le coupable avant l'arrivée de Marvin, sans se mettre à dos les susceptibles... Lire la suite
Si Trondheim et Sfar sont des scénaristes émérites, ils sont aussi de grands dessinateurs et c'est peut être pour offrir à Boulet du champ libre qu'ils ont construit un scénario plus simple qu'à l'accoutumée.
Car Boulet s'en donne à cœur joie dans cet opus. Pour son plaisir et pour le notre, il illustre de magnifiques cases. Car d'habitude, les cases sans bulles sont rares dans l'univers Donjon et ici elles sont nombreuses, laissant aux dessins le bonheur de s'exprimer, aux émotions simples de l'attente ou de la beauté le bonheur de virevolter dans une lecture qui reste tout de même drôle et haletante sur la fin. Les décors de Boulet sont sublimes, l'ambiance à la fois tranquille et violente aussi. Les personnages (surtout les dragons) ont des caractères propres à chacun juste par l'image. Mais là ou il est très fort c'est dans les actions de combats. Le tout dernier de l'album est visuellement magnifique d'action et de cadrage. Boulet fait du grand art.
Et l'histoire, si elle est simple, n'est pas simpliste. On en sait tellement plus sur l'ubuesque religion draconiste. Et ce kafkaïen sacrée permet tant de nous faire marrer. Il y a aussi le rapport entre Marvin et Herbert qui, toujours un peu plus, touchent le lecteur. Cette amitié est si bien narrée, sans manichéisme en épousant les complexités de la nature humaine avec brio. Et puis il y a la blague sur la brosse à dent qui m'a fait personnellement hurler de rire.
C'est si agréable pour moi qu'un album de Donjon prenne le temps alors que tous les autres n'en prennent jamais ou rarement. L'histoire est plus intime, évoluant dans une sphère réduite à quelques personnages et un seul lieu simple. Et, pourtant, elle apporte son lot de nouvelles informations et l'introduction de personnages importants (bien foutu les intro surtout pour Gilberto) dans Donjon Crépuscule. On respire. On profite pleinement de Marvin ( extraordinairement touchant dans cet opus) et de Herbert ( qui a de plus en plus la confiance sans prétention car, désormais, il écoute son instinct sans en douter).
Certes, si les auteurs prennent leurs temps dans ce genre de respiration scénaristiques, ils vont être nombreux les albums Zenith pour le raccorder à Crépuscule.
Mais bon, moi ça me va. et Même très bien.
Le moins bon Zénith depuis longtemps. L'histoire est très anecdotique. D'ailleurs, et le septième et le huitième Zénith semblent s'être écartés de l'histoire principale qui se développait à cette époque jusqu'à présent. À la rigueur, cet album aurait pu être un Donjon Parade, avec un côté un peu moins loufoque.
De plus, le dessin de Boulet n'est plus ce qu'il était; je le trouve fade. Comparez son dessin dans le tome 5 à celui-ci, par exemple! Ce n'est pas du tout du même niveau! Je suis prêt à un changement de dessinateur pour cette époque. Pas le pire album de la série, mais loin d'être le meilleur.
Je suis fan de la série mais ce tome n’est pas à la hauteur du reste.
Histoire insipide. Pas de gags et de la redite de choses déjà vues et revues dans les autres tomes.
Vraiment déçu de ce travail bâclé par les scénaristes. Je ne pense pas qu'ils soient en manque d'inspiration, cela donne plutôt l'impression qu'il a été écrit à la va vite entre deux autres projets juste histoire de cocher la case "on a sorti un donjon zenith cette année". On aurait pu s'en passer et attendre un an de plus.
Dommage pour une série qui jusque là faisait un sans fautes...
Toujours trop bien !
C'est drôle et on apprend tout le temps de nouvelles choses sur ce monde fascinant.
On se sent proche de ces personnages majeurs du 9ème art que sont Herbert et Marvin, que l'on suit depuis plus de 20 ans.
Humour décapant et aventure épique et rocambolesque sont les deux piliers de la série "Donjon Zénith", et ce huitième tome ne déroge pas à la règle. L'aventure est drôle (Herbert qui enquête, c'est rigolo), l'action bien "donjonesque" (les scènes de bagarre avec les Anciens Porteurs sont bourrines à souhait et spectaculaires) et la quête que mènent nos héros est aussi passionnante qu'improbable (d'abord simple mission pour aller annoncer des fiançailles, le tout va se transformer en traque vengeresse d'un mage puissant avec moult dragons gigantesques et guerriers féroces à affronter ... du DONJON tout craché !).
Niveau background, la série commence à rattacher de plus en plus les wagons avec l'époque Crépuscule (quel bonheur de découvrir la jeunesse d'Orlondow et de Gilberto !), sans oublier de faire des clins d'oeil à l'ère Potron-Minet (vue fugace de la maman de Marvin).
Le tout est parfaitement ficelé et magnifiquement habillé par le dessin de Boulet tout en maîtrise, qui sublime les paysages variés de Terra Amata et arrive à donner une grande personnalité aux personnages.
De l'aventure, de l'humour, de l'émotion ... bref, encore un "Donjon Zénith" vraiment cool !