Donjon Zénith
10. Formule incantatoire
Une BD de Trondheim, Lewis et Boulet chez Delcourt - 2023
04/2023 (05 avril 2023) 46 pages 9782413047124 Format normal 469011
Alors qu'Horous tente depuis des jours d'hypnotiser les esprits de Terra Amata, libérés du coffre des âmes par De la Cour, le Gardien fait appel à Marvin pour venir en aide au thaumaturge. Mais pour y arriver, il lui faudra, bon gré, mal gré, faire alliance avec Blaise Pilozzi, un ancien camarade de classe de sa femme, Pirzuine...
On retrouve cette narration inutile qui était apparue dans le tome 9. C'est à croire que Trondheim et Sfar ont oublié qu'ils écrivaient une BD.
L'humour tombe à plat, surtout cette référence à Captain America. Pourtant on sent que certaines idées étaient bonnes, comme l'humour absurde se moquant de la religion, mais l'exécution est mauvaise.
Affreux! Des quatre derniers Donjon sortis, il y en a un seul que j'ai vraiment aimé. Ici, nous avons encore droit à un album de la période Zénith, que les auteurs enchaînent à une cadence infernale.
D'abord, l'humour tombe totalement à plat pour moi. On a déjà vu ça des millions de fois chez Trondheim et Sfar, même dans d'autres séries, comme dans Lapinot. On a compris, les auteurs vouent apparemment une haine profonde contre tout ce qui à trait aux religions. Bon, c'est bien beau tout ça, mais combien de fois allez-vous ressasser jusqu'à l’écœurement cette idée? C'est pas mal l'ensemble de l'histoire ici. Marvin est stupide à cause de sa religion draconiste. Hahaha. Sinon, on conclut l'histoire d'Horous entamée quelques albums plus tôt.
Je ne comprends pas non plus l'amour que les gens portent pour le dessin de Boulet. Je le trouve franchement désagréable maintenant. Je préfère de loin le dessin de Trondheim lui-même, qui malgré sa simplicité possède au moins un certain charme.
Quand une série commence à pondre plus de mauvais albums que de bons albums, je me dis qu'il est bientôt temps de passer à autre chose. L'époque Potron-minet avec l'incroyable Christophe Blain me manque.
Sincèrement, il y en a eu de belles périodes dans les séries Donjon, des cycles merveilleusement bien écrits et si bien dessinés, avec des signatures personnelles intenses. La période Boulet fait clairement partie de ces belles périodes.
Ici le dessin est toujours mis en avant dans les cadrages de la narration. Et ils ont bien raison Trondheim et Sfar de privilégier le travail de Boulet. C'est si réussie autant dans les décors que dans les mouvements et plus encore dans les émotions sur le visages des personnages. Quel précisions dans les émotions! De tout type d'ailleurs. Celles qui sont intenses comme celles qui sont qu'anecdotiques. Le plaisir visuel est total.
Et puis il y a l'histoire. Ici le périple est plutôt conventionnel mais on retrouve avec bonheur nos personnages et leurs personnalités. On retrouve surtout un Marvin génial qui, comme toujours, foire tout à cause d'une religion ubuesque et un caractère, disons, soupe au lait mais qui trouve toujours la solution finale, la plus bourrine qui soit certes mais qui clôture avec réussite la quête. Un régal pour aficionados des séries Donjon. c'est léger, drôle, mouvementé et cela part en vrille systématiquement.
Et puis il y a le final. Génial. En règle général, les auteurs expliquent des situations futures ( Zenith V/s Crépuscule dans ce cas) à la va vite. Ils ne s'encombrent pas avec l'explicatif. Parfois c'est réussi et parfois c'est diablement se moquer des fidèles. Et ici, non. Cela a prit quasiment 3 albums pour expliquer le puit des âmes, Orlawdow et Horus fantôme. J'avoue que je ne m'y attendais pas à cette conclusion et j'ai adoré avoir été surpris de la sorte.
Une lecture réjouissante et heureuse.
Un quart de siècle après le début de cette série, je prends toujours autant de plaisir à voir Marvin détruire ses adversaires.
Un épisode très drôle, même si le scénario est une suite de "missions" à remplir pour sauver le génial Horus.
Fainéantise et fan service: une belle couverture et c'est tout ce qu'il y aura de positif. Aucune ambition, elfes en cartons qui puent le manque d'idées mais bon, il faut bien vendre sa soupe aux fans selon la formule Marvin+Herbert = $$. La fin a cependant un peu d'intérêt pour les explications qu'elle apporte sur l'univers de Crépuscule.
Un "Donjon Zénith" centré sur le couple Marvin / Pirzuine qui envoie du très très lourd ! On rit autant qu'on se régale à suivre les péripéties aussi épiques que délirantes de Marvin et compagnie, tout en appréciant de faire le lien avec de nombreux autres albums de la série (antérieurs ou postérieurs), tant cet épisode explique un certain nombre de mystères, résout un certain nombre d'énigmes et dévoile un certain nombre de détails survenus dans d'autres tomes de la saga, récents comme beaucoup plus anciens.
Il y a du rythme, des rebondissements, des surprises, des gags en pagaille évidemment, des scènes spectaculaires, de nombreux personnages emblématiques et les réparties sont drôles. Et le dessin de Boulet est une pure merveille ...
Un album qui prouve une fois de plus que la branche "Donjon Zénith" est bien la meilleure de toutes les ramifications du "Donjon".