Donjon Monsters
15. Les Poupoutpapillonneurs
Une BD de Joann Sfar et Juanungo chez Delcourt - 2022
05/2022 (18 mai 2022) 46 pages 9782413037675 Format normal 446296
Blaise Pilossi, enfant cochon, va intégrer le cours de magie des enfants de la ville magique de Cochonville, et se faire de nouveaux amis : Eric, le fils de Horous et surtout Pirzuine, qui a 13 ans et qui sera plus tard la femme de Marvin.
Un album plutôt bon... pour les 3/4 du livre. J'ai trouvé la fin (le combat avec le démon) trop ridicule pour être prise au sérieux. Je sais que ça peut paraître ironique parce que c'est Donjon, et que l'album est empreint de comédie, mais quand même. Ça gâche un peu tout ce que l'album avait mis en place jusque-là. Sinon, on a droit à une histoire simple mais agréable, avec des textes assez drôles et un superbe dessin de Juanungo. Dans l'ensemble, j'ai plutôt aimé.
Bof, bof, bof...
Une aventure peu intéressante qui n'apporte rien à cette excellente saga. Certainement un des moins bons "Monsters".
Était-il fondamental d'écrire un tome entier sur la génèse du sortilège du "Poutpoutpapillon"? Clairement pas. Était-il nécessaire de le répéter plus que de raison qu'"on est pas des Poutpoutpapillon"? Non, ça non. Et pourquoi les Poutpoutpapilloneurs sont-ils aussi débiles ? Faire tout le contraire parce ce que c'est juste drôle ? Sérieux ! Car, en plus que cela ne soit pas drôle pour le lecteur non plus, cela n'a aucun sens!!! Les héros bêtes peuvent être, certes, savoureux mais l'excessivité devient insignifiant à un certain pourcentage. Et là on atteint des records!.
Certes, le propos sur le racisme fait mouche sans pédagogie ni manichéisme. Certes le personnage de Horous est véritablement tordant de drôlerie tant son désir de construire une sociabilité à son fils est prégnant alors que lui est un sociopathe notoire. Certes le professeur des écoles est, lui aussi, amusant dans sa déconnexion pédagogique sur la réalité. Et certes, le dessin, sans être foufou d'identité personnelle et bien délavé au mir laine pour les couleurs, possède une identité à lui tout en s'inscrivant dignement dans les chouettes illustrateur du Donjon.
Mais Le personnage secondaire, Pirzuine, que l'on suit dans cette histoire, la traverse sans réaction, ni émotion particulières. Et, si à la toute fin, elle devient femme forte en réaction à l'inefficacité des personnages masculins, c'est trop tard. On aura rien appris sur elle. Dommage.
J'ai décroché très vite de la lecture car la trame principale basée sur la bêtise abyssale de deux crétins pathologiques sur autant de planches m'a dépassé. Surtout que le personnage logiquement principal les suit sans dire mot. Scénaristiquement c'est gratuit et facile.
A vouloir mettre des baffes à des protagonistes parce qu'ils nous gâchent littéralement le plaisir de lire une bonne histoire, m'a fait tomber sans cesse l'album des mains.
Le dessin chaloupé de Juanungo est aussi esthétique qu'original, tout en étant pleinement dans "l'esprit Donjon". Et le scénario, qui met en vedette le personnage de Pirzuine, mêle efficacement événements épiques, action rocambolesque, personnages loufoques et humour crétin.
Une vraie bonne surprise, et un album tout à fait conforme à ce que l'on est en droit d'attendre d'un "Donjon Monsters".