Donjon Crépuscule
112. Pourfendeurs de démons
Une BD de Joann Sfar et Obion chez Delcourt - 2021
06/2021 (09 juin 2021) 46 pages 9782413016878 Format normal 423607
L'Entité noire est vaincue, Terra Amata s'est reformée. Arpentant la planète en quête d'aventures, Marvin Rouge et Zakûtu se retrouvent confrontés à des milliers de personnes de toutes races et de tous âges qui cherchent à tuer le jeune lapin. Leur comportement étrange ne fait aucun doute, ils sont possédés. Mais alors qui se cache derrière cet acharnement ?
Le Donjon Crépuscule n'est plus. Le roi poussière et le grand Khan non plus. Les scénaristes toutefois continue l'épopée avec deux personnages secondaires qui deviennent principaux et qui l'étaient déjà dans l'opus "haut septentrion". J'ai nommé Zakutu et Marvin le rouge.
Un fond philosophique sur la place du héros dans l'histoire avec un grand H est saupoudré par ci par là au détour de quelques conversations et les questionnements bien légitime de Zakutu. Mais cette démarche n'est pas le sel de cette œuvre qui utilise tous les codes du rônin, ces samouraïs sans maitre. Car le début de l'opus utilisent tous les codes des films de sabre.
Puis vient le gros de l'histoire. Marvin se fait courser le train par une nouvelle entité démoniaque " le démon des profondeurs". Cette poursuite est poussive voire énervante. Trop de cris, trop de répétitions, trop poussives aussi. Et les auteurs clôturent le combat du bien contre le mal dans le même album. alors qu'avec l'entité il aura fallu au minimum une dizaine. On dirait d'ailleurs un résumé.
Mais si le développement est harassant, le final lui est réussi. Le roi poussière revient ainsi que la cité des Olfs et les invisibles. les éléments du Donjon cumulés permettent un duel final dès plus réussis. Et on prend plaisir de savoir le roi poussière dans une retraite heureuse.
Zakutu, elle, est toujours bougrement bien écrite dans ses désillusions, sa notion réelle des choses et sa soif insatiable de reconnaissance. Marvin le rouge est lui aussi parfait dans tout ce qu'il représente d'énervant, de stupide et d'adolescence perverse.
Le dessin D'Obion sert bien le propos d'un japon féodal. Il est lisible, agréable et construit même parfois une patte qui sublime la bible graphique de Donjon. Contrairement à son précédent opus dessiné. L'auteur fait un job qui sied bien à cette histoire toutefois sans rythme véritable dans son déroulé, à l'exception du final.
Malgré tout, je ne peux m'empêcher de penser que cette aventure est un prequel à la série qui suit "antipodes +". En effet, ce donjon très identifiable au moyen âge japonais et ses samouraïs laisse place à un "Rubeus Khan" qui va emprunter tant au films de monstres ou Kaîju de cette même culture japonaise. De plus, on retrouve en ennemi ce fameux Démon des profondeur.
Les auteurs nous préparent au futur de Donjon. Peut être est-ce le seul intérêt de cet album...
Arghhh, les Crépuscule ne s'améliorent toujours pas! Je trouve l'écriture particulièrement faible dans cet album, voire parfois étrange. L'humour est assez banal. De plus, soudainement, on "censure" la nudité en ne la dessinant pas (une nudité sans détails), ce qui est une première pour cette série et je trouve cela bizarre.
Il y a quelques bonnes idées, et j'aime bien le dessin d'Obion, mais au bout du compte je trouve que l'album est très décevant.
A part deux blagues qui font sourire, ce nouvel opus est très décevant et n'apporte rien à l'œuvre.
Dommage que Sfar et Trondheim se contentent d'un album aussi insipide pour refaire un "Donjon Crépuscule".
C'est tout de même mon 1100ème avis sur le site ;)
Dépourvu de "panache" comme on disait autrefois, blagues terriblement poussives, un album sans intérêt, sans ambition, sans rien de ce que j'aime dans tout le reste de la série.
Une aventure de plus qui n'apporte rien de bien nouveau
Bagarres, démons, trucidations en tous genres du déjà vu, l'humour de la série s'étiole dans cet univers crépusculaire
Le Donjon n'est plus, mais les aventures de Marvin Rouge, du Roi-Poussière and cie. continuent quand même !
Dans une ambiance à mi-chemin entre le manga et l'aventure post-apocalyptique, ce tome prend une nouvelle direction par rapport aux précédents DONJON CREPUSCULE en centrant l'intrigue autour de l'invasion de la planète Terra Amata par des démons. Il en résulte une aventure fort rythmée, à la fois bien drôle et très punchy, pleine de bagarres, de courses-poursuites et d'événements cataclysmiques. Ajoutez-y des révélations en tout genre et des liens avec plein d'autres albums tout à fait succulents, des personnages attachants que l'on prend plaisir à retrouver et un dessin très plaisant, et vous obtenez une fois de plus un excellent DONJON. Un de plus, devrais-je dire ...