Donjon Crépuscule
101. Le Cimetière des dragons
Une BD de Trondheim, Lewis et Joann Sfar chez Delcourt (Humour de rire) - 1999
04/1999 46 pages 2840553619 Format normal 25 à 30 euros 8939
Le Donjon n’est plus. En lieu et place s’élève désormais la forteresse noire de la Géhenne vouée au culte idolâtre et sacrificiel du Grand Khan. La rotation de la planète a cessé, le temps ne paraît plus s’écouler et le cycle des saisons s’est interrompu. Les survivants n’ont d’autre choix que de s’abriter sur le mince bandeau de terre où le jour et la nuit se confondent. L’on nomme ce territoire et cette époque Crépuscule.
Retrouver nos deux personnages rigolards, bagarreurs et colériques autant que fêtards dans des comportements quasi bibliques est d'un engouement total pour le lecteur que je suis.
On découvre le destin d'Herbert à la fin de l'opus. C'est donc un sorte de "Dark Vador" qui, de main de maitre, terrorise Terra Amata. Il est le mal absolu. Mais l'album suit le parcours de Marvin, le "Yoda" sage qui se croit magique. Il est un ermite qui prendra la route pour enfin aller mourir, accompagné de deux trublions. Marvin le rouge, vrai révolutionnaire adolescent et Pipistrelle, à la candeur d'enfant. Ces 3 personnages qui représentent les 3 étapes d'une vie d'homme avancent vers la mort alors que le monde autour d'eux ne bouge plus pour vivre. L'allégorie est belle, empreint de culture et de personnages empruntés à la pensée juive. Le Golgotha, la géhenne et tous ces rapports au destins et à la mort. Marvin est messie pour un enfant et un ado qu'il ne pourra pas tuer car il est trop fatigué pour cela. Alors que Marvin tue et tue encore pour que cesse de bouger le monde et qu'il n'explose pas.
Bien sûr, il y a du drôle. ces courses poursuites aux multiples poursuivants rappellent les poursuites de Tardi (Adèle Blanc-sec) et de Winninger (Victor Billetdoux) et apportent une drôlerie bienvenue, un peu foutraque. Le parcours de Marvin est jonché d'épreuves singulières et inattendues. Et le dessin de Sfar ( qui voulait tant dessiner un Donjon) est en harmonie avec le propos.
Car La série sera celle qui narrera le sacré dans l'apocalypse, le sens du religieux et du divin. le 1er tome, l'introduction, est très réussie en cela.
« Donjon crépuscule » n’est pas aussi noir que je l’aurais imaginé au départ car l’humour reste présent. La série s’inspire directement de la seconde trilogie de Star Wars par Georges Lucas. On souhaite en effet savoir comment le gentil Herbert a pu devenir le grand Khan, cet être despotique qui règne sans partage sur un paysage de désolation en affirmant maintenir l’ordre dans le chaos.
Le lecteur doit faire un effort d’adaptation pour passer à cette époque du futur où finalement tout est permis. Cet univers post-apocalyptique reste tout de même très intéressant car il n’est pas forcément négatif dans la mesure où il peut annoncer un monde nouveau. Oui, c’est tout à fait le procédé de Star Wars. Pourtant, on compare volontiers cette série au Seigneur des Anneaux.
Je trouve que cette série qui décrit une époque complexe renouvelle entièrement l’intérêt car les changements sont importants. L’efficacité de la narration entraîne toujours un véritable plaisir de lecture. Doit-on pour autant souhaiter une longue vie à cette série ? Je ne le pense pas.
Pour le troisième album de la série, nous tombons dans la série Crépuscule. C'est selon moi la moins bonne des époques Donjon.
L'humour est soudainement pour les jeunes ados, du genre caractère explosif du personnage principal, baston à foison et langage familier ou vulgaire parce que haha.
Marvin rouge, le héros de l'époque Crépuscule, est un personnage débile qui dit n'importe quoi et agit presque toujours de manière irréfléchie. Je trouve toujours difficile d'apprécier ce genre d'humour trivial bas de gamme sans ambition.
Cela étant dit, ce premier album est correct. Le Marvin original est vieux et recherche le cimetière des dragons pour aller mourir. Marvin rouge, un lapin rouge (eh oui!), part avec l'original parce qu'il a été nommé et expulsé de son village à cause de lui. Nous avons droit ici à une aventure où nos héros devront se frayer un chemin par le sang pour arriver à leur but.
L'identité du Grand Khan (le méchant de Crépuscule) est une belle surprise qui donnera des munitions au développement de l'époque Zénith.
L'album demeure assez plaisant; je l'ai plus aimé à la relecture que la première fois. Pas mal.
À mon avis, donjon crépuscule est la meilleur série de donjon. J'ai vraiment adoré les aventure de ce lapin rouge coureur de jupon. Oui les dessins sont un peu moins bon avec Sfar. mais deviens excellent avec Karacoet !! À ne pas manquer !!!!!!!!
Un ton violent, désespéré et empreint de mélancolie, des couleurs magiques, un monde chaotique et onirique, des personnages touchants, et une histoire mélangeant efficacement scènes émouvantes, passages comiques et actions bien bourrines.
LE CIMETIÈRE DES DRAGONS inaugure de façon magistrale l'époque "Crépuscule", une période que j'affectionne tout particulièrement. Le dessin de Sfar est ce qu'il est, on aime ou on n'aime pas, personnellement même sans y adhérer vraiment cela ne m'a pas empêcher d'apprécier à fond cet album, qui est l'un des grands chefs d'œuvre de la série.
Honnêtement, autant j'aime beaucoup la série des Donjon dans leur intégralité autant il faut bien avouer que la série Crépuscule est inférieure aux autres.
L'histoire est assez bâclée et ennuyante, l'humour est aux abonnés absent et le pire c'est qu'on apprend pas grand chose alors que c'est le premier tome de la série. Marvin n'est plus que l'ombre de ce qu'il était à la période Zénith et Marvin rouge n'est pas très charismatique...
Y a pas à dire il vaut mieux que Sfar fasse le scénar et que Trondheim fasse les dessins on sera plus content.
C'est le premier Donjon que j'ai lu et "Le Cimetière des Dragons" occupent donc une place un petit peu à part chez moi. Je me rappelle m'être dit, putain c'est quoi ce dessin de punk et après lecture, putain je me suis bien marré. Et puis sur le coup pour un ancien rôliste c'était classe de trouver une BD comme ça ! En tout cas, les bases du crépuscule sont jétés dans cet étage 101 et c'est ce qui en fait un tome totalement indispensable.
Pour vraimer adorer cette série il faut connaitre les récédents donjon je pense... Après c'est toujours aussi bon ! Truculent, imaginatif, drôle, jouissif ! Les dessins sont naifs et tout est fait pour le plaisir de lecture, la lisibilité et l'efficacité de la narration... Un vrai plaisir de lecture !
L'histoire et les personnages sont toujours aussi bons que dans les Donjons Zenith et Potron Minet et autres Monsters. Il y a un coté plus noir dans cet épisode avec le périple du roi poussière (Marvin). On a également un personnage bourrin à souhait et une petite chauve souris toute mimi de naïveté. Bref, que du très très bon !!!
Que dire.... J'aime vraiment pas : je trouve le dessin moche ( j'essaye de rester correct ) quand à l'histoire j'ai eu du mal à finir l'album tellement sa m'endormait.
La série Donjon crépuscule est la plus complexe des époques de Donjon : chaos, destins shakespeariens, désintègration de terra amata,... Où l'on verra que Marvin le dragon et Herbert le canard auront fini par ne plus être amis (quoique). Herbert, devenu le terrible grand Khan, tuera des centaines de personnes par jour tandis que Marvin, aveugle, sera surnommé "le roi poussière". Dans la galerie de nouveaux personnages, ce premier tome nous présente "marvin le rouge", un lapin sanguinaire. Les albums de la série "crépuscule" sont à lire après les deux premiers albums de la série Zénith (coeur de canard et le roi de la bagarre) si l'on désire les savourer totalement : les changements entre les deux univers sont vertigineux.