Docteur Radar
2. Terreur en Italie
Une BD de Noël Simsolo et Frédéric Bézian chez Glénat - 2018
01/2018 (10 janvier 2018) 62 pages 9782344003558 Grand format 317964
Sur le point d’être menée à l’échafaud, Mariana, la maîtresse et complice du docteur Radar, s’est évadée. Bilan de l’opération : 3 morts. Pour le détective Ferdinand Straub, aucun doute : son ennemi juré a refait surface, et pas question qu’il lui échappe une fois de plus ! Il suit sa trace jusqu’à Rome, où un éminent scientifique a récemment été enlevé. Le tueur de savants aurait donc trouvé refuge dans l’Italie fasciste de Mussolini. Ce qui veut dire qu’en plus des sbires peu scrupuleux de son adversaire, Straub va devoir se frotter aux Chemises... Lire la suite
Quand je lis docteur Radar je pense au Fantômas original de Souvestre et Alain, j’y retrouve donc Fantômas (Dr Radar et ses postiches), Juve (Straub) et Fandor (Pascin). On est vraiment dans le feuilleton populaire du début du XXeme siècle avec tous ses codes, et ça fonctionne super bien pour moi.
Le dessin de Bézian ajoute à l’atmosphère créée, une course poursuite effrénée, avec ses rebondissements, et la mise en couleur met particulièrement en valeur le graphisme.
Une vraie réussite, un divertissement de haute volée.
Après quatre années d’attente (!), la lutte sans merci entre le courageux détective-gentleman Ferdinand Straub et le diabolique DOCTEUR RADAR se poursuit.
Alors, si le scénario de ce nouvel épisode présente encore quelques imperfections (notamment au niveau des intentions des personnages, qui sont trop vite mises à jour à mon goût), force est de constater que cette légère faiblesse est compensée par une ambiance plus terrifiante que jamais et par des machinations toutes plus spectaculaires et audacieuses les unes que les autres. Les personnages ont un côté très théâtral : que ce soit grâce aux plans machiavéliques de Radar, à la cruauté de ses complices, à l’intelligence et à la témérité de Straub, aux traits d’esprit de Pascin … on suit les péripéties de chacun avec beaucoup de plaisir.
Mais bien sûr, tout ça ne vaudrait pas un clou si l’album n’avait bénéficié du trait étourdissant de Bézian, plus aiguisé et expressif que jamais. Un dessin atypique qui est clairement le point fort de l’album, et qui suscite une ambiance de terreur et d’angoisse bien en accord avec le scénario.
Vivement la suite … et si possible pas dans quatre ans !