Détectives (Hanna)
4. Martin Bec - La Cour silencieuse
Une BD de Herik Hanna et Thomas Labourot chez Delcourt - 2015
09/2015 (23 septembre 2015) 54 pages 9782756062396 Grand format 253240
Paris, 1932. Une femme est retrouvée défenestrée, étendue sans vie dans la cour de son immeuble. Les soupçons se portent sur un vieux clochard du quartier, coupable idéal que tout accable. Un peu trop au goût du plus célèbre commissaire du Quai des Orfèvres. Perdu dans le brouillard parisien, à moins que ce ne soit dans les volutes de sa pipe, il devra redoubler de malice pour enfin lever le voile sur une affaire aussi sombre que stupéfiante.
J’ai bien apprécié l’album mais plus pour l’ambiance que pour l’histoire.
Si celle-ci se tient, tendant vers du Simenon, quelque chose de plus classique et refermé sur la cour d’un immeuble, il n’y a pas de grandes surprises et pas mal de trucs paraissent vains tant on se doute de choses dès le début – pas tout mais les principales.
C’est donc l’ambiance qui prime, grâce aux dessins des décors et surtout aux couleurs. Les personnages, bien que d’un joli tracé, ne sont pas particulièrement marquant, mais la reconstitution architecturale et les accessoires nous mettent bien dans cet immeuble, ce café, ce commissariat…
Il y a également, par les dialogues, le caractère du commissaire qui est très réussi. Il est à part et agréable à suivre.
On se laisse donc emmener avec plaisir pour lui et les décors dans cette histoire bien menée, cohérente, logique, satisfaisante mais sans énorme surprise.
Un peu déçu par le scénario, qui ce coup-ci révèle moins de surprises, avec une enquête finalement assez simple. Le dessin, parfaitement maîtrisé, vient toutefois sauver cet album, qui pour moi ne figure pas dans les meilleurs tomes de la série, malgré la présence du taciturne et opiniâtre commissaire Bec, qui est un personnage sympathique.
Une bonne enquête classique, à la française.
On s'attache rapidement à l'inspecteur Bec.
Bravo à Labourot pour les dessins et à Lou pour les couleurs.