Dent d'ours
5. Eva
Une BD de Yann et Alain Henriet chez Dupuis - 2017
05/2017 (26 mai 2017) 46 pages 9782800170312 Grand format 304948
Début mai 1945. Côte est du Canada. Sous le couvert d'une station météo officielle, l'équipage du sous-marin allemand U-867 installe une balise prénommée "Eva". Lorsque le sous-marin est repéré par un Catalina, l'officier SS qui commande l'expédition ordonne de tester les "nebelwerfer" : les lance-roquettes ne laissent aucune chance à l'hydravion des malheureux garde-côtes canadiens. Cette mystérieuse balise à laquelle l'officier SS semble attacher autant d'importance doit en fait permettre de guider le "Silbervogel", l'aile volante qui doit larguer... Lire la suite
Sur la côte canadienne, une partie de l’équipage d’un U-Boat s’active à placer un curieux dispositif au péril de leurs vies. Les SS qui détiennent le vrai pouvoir dans le sous-marin sont prêts à zigouiller jusqu’au dernier homme pour que ce dispositif fonctionne…
Au château de Fürstenstein, Hanna, qui a miraculeusement survécu après avoir échappé de justesse à deux Lightning alors qu’elle se trouvait à bord d’un minuscule avion de liaison, passe un sale quart d’heure entre les pattes d’une espèce de SS qui l’accuse d’être une espionne à la solde de l’ennemi…
Werner est face à un dilemme : il a pour mission de liquider Hanna pour l’empêcher de bombarder New York avec une bombe sale pleine de cochonneries atomiques… Oui, mais Hanna n’est pas que son amie d’enfance ! Elle est aussi celle dont il est éperdument amoureux.
Critique :
Nous voilà plongés dans une suite où se bousculent au portillon de l’action, de l’action et encore de l’action, où l’on saute allègrement de mai 1945 dans le passé pour en savoir un petit plus sur cette histoire de dents d’ours. Yann en profite pour donner vie à des projets qui traînaient dans les cartons des savants nazis.
C’est aussi une petite leçon de jusqu’au-boutisme d’individus qui n’acceptent pas leur défaite et sont prêts aux pires exactions car, ils en sont persuadés, ils font partie de la race des seigneurs (encore que « saigneurs » me paraît plus indiqué).
Inutile de vanter la qualité graphique des dessins de Henriet même si on peut regretter qu’il n’y ait plus autant d’avions dans ces épisodes du deuxième cycle.
Les observateurs attentifs constateront que les auteurs n’ont pas oublié de montrer que les derniers défenseurs de Berlin étaient les Français de la Division Charlemagne, versée dans la 33e Division SS.
La Belge, Patricia Tilkin, dite Usagi, manie toujours aussi bien les couleurs et effectue une nouvelle fois un travail d’orfèvre au service des dessins de son compatriote.