Démon (Nolane/Suro)
1. Le Mal des esprits
Une BD de Nolane, Richard D. et Michel Suro chez Soleil Productions - 2012
02/2012 (22 février 2012) 46 pages 9782302019898 Grand format 153123
En l’an 1213, l’Atlantide est découverte par des marins, révélant de nombreux trésors et recélant autant de mystères. Car si un volcan n’a pas détruit cette cité, quel mal a donc pu décimer la population ? Deux ans plus tard, la France est touchée par un fléau maléfique ramené par ces mêmes marins, bientôt surnommé le Mal des esprits. Alaric, jeune membre des Missi Dominici, l’armée de l’Empereur, se retrouve confronté à cette épidémie qui ravage la population, faisant perdre la raison à ses victimes. Devant enquêter sur la mort d’un prêtre à Carcassonne,... Lire la suite
Richard D.Nolan (scénariste de la série Millénaire) nous entraîne dans série médiévale-fantastique. Le lancement est efficace puisque l’on suit un groupe de navigateur qui découvre l’Atlantide. Trois d’entre eux sont témoins (victimes ?) d’un phénomène dont on ne sait rien. On enchaîne ensuite quelques années plus tard dans une Europe ravagée par une mystérieuse épidémie dont l’ampleur commence à avoir des répercussions politico-religieuses et sociales (chasse aux sorcières, accusation des minorités). On va suivre les pas d’un Missus Dominicus (envoyé de l’empereur, chargé d’enquêter et de rendre la justice ; fonction qui a réellement existée du temps de Charlemagne). Et c’est là que les choses se gâtent.
En effet, si le début est plutôt accrocheur, l’histoire tombe vite dans un classicisme certes sans réel défaut mais qui peine à accrocher. La narration reste plutôt plaisante, le rythme est vif, les évènements s’enchaînent rapidement mais sans surprendre, voire même en utilisant des poncifs comme quand notre jeune héros se « dégotte » manifestement une future aide en la personne d’une jeune et jolie jouvencelle. Et comme en plus le choix de l’action se fait au détriment de la définition des personnages…
Le dessin colle malheureusement au récit : agréablement classique mais trop neutre, trop lisse. Il caractérise bien l’époque au travers des décors ou des costumes mais est plus imprécis sur les visages. Pas de défaut majeur, pas de quoi s’enthousiasmer et compenser la tiédeur du récit.
Espérons que ce caractère trop lisse ne nuira pas à l’avenir de cette série dans un contexte où les premiers tomes ont du mal à s’imposer, car la lecture est loin d’être désagréable et on ressent un réel potentiel pour nous offrir une aventure plus trépidante.