Dédales (Burns)
3. Tome 3
Une BD de
Charles Burns
chez Cornélius
(Solange)
- 2023
Burns, Charles
(Scénario)
Burns, Charles
(Dessin)
Burns, Charles
(Couleurs)
Bernard, Hughes
(Lettrage)
Langlet, David
(Traduction)
10/2023 (12 octobre 2023) 85 pages 9782360812080 Format normal 480748
Pour Brian Milner et Laurie Dunn, le clap de fin approche. Entourés de leurs amis, les deux protagonistes se réunissent une dernière fois près d’un lac pour tourner les ultimes scènes de leur film amateur. Le soir venu, autour du feu de camp sur lequel grillent les poissons pêchés dans la journée, l’heure est à la fête et toutes conditions d’une happy end sont rassemblées. Pourtant, l’histoire ne semble pas suivre le storyboard initial... Enchevêtrant subtilement le cinéma et la vraie vie, Dédales est une série qui construit sa narration autour... Lire la suite
Mon avis pour les 3 tomes de cette série.
Hier David Lynch décédait. Je ne peux m'empêcher de critiquer cette trilogie sans faire un parallèle avec ce cinéaste qui nous embarquait dans des univers parfois incohérents. Ici de même, l'auteur nous emmène dans divers mondes qui coexistent et ne sont pas des points de vue différents mais plutôt des récits qui s’additionnent pour faire un récit unique. In fine l'auteur nous propose une conclusion qui certes apporte une forme de cohérence mais ne donne pas d'explications rationnelles à toutes les scènes.
Ici les esprits rationnels doivent mettre des choses entre parenthèses et se laisser porter par la force des images et des scènes.
Les trois albums foisonnent d'allégories dessin/cinéma, horreur/amour, folie/création, réalité/imagination...
Il y en a tellement que chacun doit pouvoir en trouver en fonction de sa sensibilité propre. Tout cela est la démonstration d'un récit riche qui permet à tous de retrouver des fantasmes, des rêves ou des angoisses. Mais Charles Burns ponctue son récit de "pas de côté" loufoques qui permettent la dédramatisation.
En plus le dessin est excellemment beau, il magnifie les personnages, les paysages (mer, montagne), l'imagination. La différence des styles graphiques entre l'histoire proprement dite et les références aux films est aussi remarquable.
C'est une œuvre qui marque.
Un bon album, que j’ai lu après le boulot.
J’aurais voulu qu’il me permette de me changer les idées, m’immerge dans un ailleurs. Au final, la lecture de cet album m’a plus angoissé qu’autre chose... Ce n’était peut-être pas une très bonne idée non plus quand on connaît l'auteur...
Charles Burns raconte dans ce tome 3 la fin du tournage et les amours des personnages, en particulier Brian et Laurie, puisque la narration est polyphonique.
La proposition graphique est intéressante, la qualité du style doit être soulignée. Mais je trouve qu’il y a un contraste déstabilisant, entre certaines planches magnifiques et d’autres plus banales, avec des erreurs de proportion (exemple : le personnage de Laurie). On est loin de la régularité d’Hergé...
La BD est complexe, jouant sur plusieurs degrés de lecture. Elle est aussi bizarre, comme un « melting pot » de rêves, mais dont le récit s’inscrit tout de même dans une forme de « réalité »... La fin est magistrale et m'a touché. On sent le talent de l’auteur, quoique je n'ai pas compris toutes ses références (je suis un inculte du cinéma d’horreur).
Pourtant, les thèmes abordés me touchent généralement : rousse, homosexualité, cinéma, anxiété, ballade en montagne, médicaments, relations entre jeunes et moins jeunes, alcoolisme, onirisme, extra-terrestre... Mais peut-être aussi que, à force de lire des romans graphiques, cette BD de 88 pages me paraît trop... condensée.
A lire, si vous aimez les atmosphères malsaines.