Le décalogue
9. Le papyrus de Kôm-Ombo
Une BD de Frank Giroud et Michel Faure chez Glénat (Grafica) - 2003
01/2003 (21 janvier 2003) 54 pages 2723435725 Grand format 10 à 15 euros 22900
Le Caire, août 1798. Eugène Nadal et le peintre et archéologue Fernand Desnouettes s’aventurent dans un temple inconnu de Kôm-Ombo, dans la vallée du Nil. Au fond du Labyrinthe de Thôt, ils découvrent toute une série d’objets bouleversant les connaissances sur le Coran, dont un papyrus et une omoplate de chameau sur laquelle Mahomet aurait lui-même rédigé sa dernière sourate. Tout deux vont alors s’affronter : Faut-il oui ou non divulguer des informations si importantes ...
Après nous avoir dévoilé les circonstances de la création de la version reliée de Nahik dans le tome 7, et après nous avoir tout dit sur l'auteur du manuscrit dans le tome 8, Giroud continue de remonter le temps pour nous raconter le périple égyptien d'Eugène. Ce voyage, qui a fait perdre la raison à l'ancien soldat, est en effet capital afin d'en apprendre plus sur les origines mêmes du fameux texte. Ce neuvième tome s'avère tout aussi passionnant, le fameux Desnouettes, le peintre des aquarelles de Nahik, faisant enfin son apparition dans la série. Tout est réussi : une intrigue dépaysante qui ne manque pas de suspense, des révélations, un dessin très joli (les paysages égyptiens de Faure sont splendides). Un vrai régal qui ne laisse augurer que du bon pour le dixième et dernier tome à venir.
On remonte les origines du Decalogue au fil des tomes et ici, c'est la rencontre entre Eugène Nadal et Fernand Desnouettes, le fameux auteur de Nahik. Ici c'est la genèse de l'histoire et c'est un excellent album et on est un peu triste pour Eugène à la fin..
Bref du tout bon et j'ai hâte au dernier tome de cette fabuleuse Saga :)
Nous voici revenus aux débuts de la campagne d'Egypte; l'occasion pour nous de faire connaissance avec le fameux Desnouettes et son triste destin. L'occasion aussi de voir Eugène Nadal dans sa gloire, puis dans sa déchéance, lui qu'on avait connu dans le volume précédent dans son hébétude et son isolement.
Sinon l'album propose un schéma classique du récit d'aventures que les dessins de Michel Faure et les couleurs de Jean-Jacques Chagnaud savent fort heureusement réhausser de leurs éclats.
Disons le tout net : c'est mon préféré de la série. La qualité du dessin de Faure m'a donné envie de relire son cycle de la Balade au bout du monde. Son trait mais surtout les couleurs lourdes et chaudes correspondent tout à fait à l'ambiance moite de cet épisode.
Le scénario est du niveau de l'ensemble de l'oeuvre, riche, original et classique en même temps : c'est une tragédie. La fin est réussie si bien qu'on en vient à envisager l'album suivant comme l'épilogue et non pas le chapître suivant.