Le décalogue
8. Nahik
Une BD de Frank Giroud et Lucien Rollin chez Glénat (Grafica) - 2002
10/2002 (05 novembre 2002) 54 pages 2723435717 Grand format 10 à 15 euros 20351
1813, le général Fleury, gouverneur militaire de Brême, est grièvement blessé en défendant la place. Il se voit alors rapatrié en France en compagnie de sa femme, Hortense. Elle y retrouve à Paris ses deux frères, dont l’un a sombré dans la folie. Pour aider le dément à sortir de ses délires hantés par une créature hideuse et vampirique qu’il nomme Nahik, Hortense va mettre à jour un passé insoupçonné.
Après nous avoir dévoilé les circonstances de la création de la version reliée de Nahik dans le tome précédent, Giroud va plus loin ici car il nous dévoile maintenant les origines même du fameux manuscrit. Pour ce faire, il réutilise pour la première des personnages déjà connus, en l'occurrence ceux du tome 7. L'intrigue se déroule quelques années avant les évènements du septième tome. Ninon, la soeur d'Hortense, emménage, avec son mari Alexandre et son fils Benjamin, chez son frère Hector, un romancier de renom. Dans l'immense demeure de l'écrivain vit aussi leur frère Eugène, enfermé à double tour dans l'une des pièces de la maison, car il a complètement sombré dans la folie. En voulant tout faire pour guérir son frère, Ninon va découvrir l'inimaginable... Un tome tout simplement incontournable dans la série, de par toutes les réponses qu'il apporte sur le livre maudit. Les révélations sont très bien trouvées et témoignent de l'immense talent de Giroud, qui maîtrise son récit d'une main de maître. Par contre le dessin est une grande déception et pourtant il n'y a pas vraiment d'action dans ce tome, mais graphiquement c'est vraiment triste. Il n'en reste pas moins que nous avons affaire à un excellent tome, grâce à son superbe scénario.
Ce huitième tome est censé être le point de départ de l'élaboration scénaristique du Décalogue. On peut donc lui reconnaitre que le fait d'être l'album pivot de la série lui donne d'emblé un intérêt particulier. C'est malheureusement aussi le principal, pour ne pas dire le seul. Le scénario n'est ici pas en cause, même s'il est assez sage (on a étrangement par moment l'impression d'être égaré dans un épisode de Scoubidou...). Non, là où le bât blesse comme souvent dans cette série, c'est au niveau du dessin qui assure un service minimum. Le trait de Rolin, sa mise en page ne sont pas désagréables. Tout cela n'est pas mauvais. Mais ce n'est pas vraiment bon non plus. Sans doute qu'une mise en couleur inspirée l'aurait agréablement réhaussé mais là aussi, comme pratiquement à chaque fois, on est plus proche du repas de cantine que du restaurant étoilé.
C'est finalement le grand défaut du Décalogue à mon sens. Car on voit bien, lorsqu'un scénario de Franck Giroud est servi par un grand dessinateur comme Homs pour l'Angélus (dans la série Secrets), on atteint le sublime, on touche au chef d'œuvre.
Bref, album après album, le Décalogue apparait un peu comme un gâchis pour n'avoir pas su trouver, ou presque, un dessin à la mesure de l'ambition scénaristique.
Note: 2,5/5
Excellent tome et supposé être le tout premier tome du Decalogue et on comprend mieux pourquoi à la fin de la lecture. Cet album conte tout simplement la genèse de Nahik et on connaît enfin l'identité du fameux Alan.D
Bref, Giroud reprend du poil de la bête et on en espère autant des volumes suivants
Comme l'indique Giroud en page de garde, cet album est celui qui débute véritablement la série. C'est aussi lui qui servira de base à la série connexe des "Fleury-Nadal".
Sans les explications finales, d'ailleurs un peu tarabiscotées, cet opus serait assez moyen. Mais il ya justment ces révélations, assez sordides, qui illustrent bien le côté noir de l'âme humaine. Du coup, ce livre semble meilleur même si nous sommes encore loin du souffle des premiers albums.
Giroud nous apprend en préambule que cet opus est en fait un one shot à l'origine, qui lui a donné envie d'initier la série.
Beaucoup de clés sont données pour nous aider à comprendre l'histoire de "Nahik" mais paradoxalement le coté "malediction" est ici moins présent.
L'histoire est tout à fait remarquable et magistralement dessinée. La mise en couleurs est encore une fois sublime.
Avec le 7e, probablement le meilleur de la série.
On apprend énormément de chose sur le livre : passionnant ! Mais si beaucoup de réponses sont apportées on en soulève d'autres... Cette série ne perd pas du tout de son intérêt : au contraire elle le relance en renouvelant le questionnement du lecteur
Bref, ceux qui aiment ne devraient pas être déçus !
Pour ceux qui sont nuls en histoire et qui veulent comprendre de qui on parle, je vous conseille de prendre un dico....
ARFFF je ne sais pas pour vous, mais moi, dès la sortie des tome 1 et 2, en voyant les titres des 10 tomes, j'attendais celui-là avec impatience. Normal, on à l'impression que l'on va ENFIN percer le secret de la génèse de Nahik. C'est effectivement le cas, mais Giroud réussi le tour de force de nous surpendre: là encore, pas de fond religieux. Qui l'eu cru ? Je ne peux vous en dire plus sans déflorer le mystère, ce que je m'en voudrais de faire Un mellange subtile d'intrigue psychologique (qui rappelle le tome 3 Le Météore), d'initiation à la psycanalyse avec en prime, LA révélation sur le mystérieux Alan D. auteur de Nahik. Graphiquement, celui-ci est plus sobre mais l'ambiance "grise" colle très bien au scénario et les traits sont magnifiquements détaillés et les arrières plans d'une précision incroyable. Rien n'a été négligé pour faire de ce tome mon préféré. Quand on sait que l'on est souvent déçu lorsque l'on attend la suite avec impatience, c'est une réelle performance. Comme tous les autres, celui-ci peut être lu en "one-shot" mais avec la mention particulière "A délecter".