Le décalogue
7. Les conjurés
Une BD de Frank Giroud et Paul Gillon chez Glénat (Grafica) - 2002
10/2002 (05 novembre 2002) 54 pages 2723435008 Grand format 10 à 15 euros 20384
Paris, septembre 1822... Sur la place de Grève se prépare l’exécution de quatre Carbonari. La femme du général Fleury, Hortense, aide un officier à se tirer des pattes des soldats et de la police, et tombe immédiatement sous le charme du jeune homme. Par amour et par romantisme, Hortense adhère à la Charbonnerie, une société secrète ayant pour but de renverser la monarchie. Elle ira même jusqu’à faire imprimer Nahik, un livre dont la publication pourrait financer leur complot...
1822, dans une France déchirée par des émeutes, Hortense Fleury va se retrouver impliquée dans la Charbonnerie, une société secrète visant à renverser la monarchie. Entre secrets et autres complots, ce tome est capital dans la série, puisqu'on y assiste à la création de "Nahik", le fameux ouvrage maudit, l'objet de toutes les convoitises. Encore une fois, Giroud livre un excellent scénario même si ici il surprend moins, notamment dans son dénouement qu'on devine assez longtemps à l'avance. Le dessin encore est classique mais plutôt joli, par contre niveau mise en scène c'est le calme plat. Un peu d'audace à ce niveau ferait le plus grand bien à la série pour les tomes suivants. Bon tome néanmoins.
Ce septième tome fait partie des moins bons de la série. Il a au final peu de choses pour lui en dépit des noms prestigieux des auteurs. Car ici Gillon fait du mauvais Gillon. Tout parait terriblement figé, les mouvements manquent de dynamisme comme si les personnages étaient pris dans du plâtre. Il s'arrange en permanence pour n'avoir à dessiner qu'un minimum d'éléments de décors et pour cela met en évidence les visages des personnages. L'effet pervers de ce procédé est que l'on remarque l'étrange ressemblance entre quasiment tous les visages. Des visages bien trop peu expressifs au final, toujours dessinés sur une même base et avec les mêmes "trucs" de dessinateur. On sent sans cesse ici les mauvais tics de ce grand nom de la bande dessinée qui se parodie davantage qu'il ne se réinvente.
De son côté, Giroud déroule une histoire à laquelle on souscrit à grand-peine et que l'on suit distraitement, sans passion, ce qui est positivement fatal pour une histoire de passions amoureuses, politiques et familiales.
Cet album est à coup sûr la grande déception du Décalogue pour moi. Un ratage. Ce qui, dans une série déjà moyenne, nous amène mécaniquement assez bas.
Très bon album dans la saga Decalogue, nettement mieux que son prédécesseur mais moins bon que les autres. Une belle histoire qui font de façon tragique, ce qui est fort dommage et la raison derrière l'est tout autant.. On en sait un peu plus sur les origines de Nahik tout de même ...
On reprend l'histoire quasiment à sa source avec l'impression du fameux livre, le Nahik. A ce titre l'album est nécessaire car il permet de reconstituer toute une partie de la saga.
Mais l'intrigue de cet opus est plutôt faiblarde, sauf bien sûr la révélation finale qui est un sommet de cruauté.
Quant au dessin de Paul Gillon, j'avoue avoir été assez déçu. Il ne donne jamais l'impression de "fonctionner" dans ces décors et costumes d'époque alors que dans de nombreux albums "modernes", il est d'une totale puissance.
L'histoire est excellente : la protagoniste intègre avec sa famille une société secrète pour faire tomber le pouvoir en place au début du 19è siècle.
Mais ils vont être trahis et l'histoire tourne à la tragédie.
On apprend en fin de volume qui a trahis : très bon rebond scénaristique, je trouve.
Le dessin est très agréable. J'aime bien le contraste entre le Paris sombre tout au long de l'album et les fresques claires et pures de l'Egypte en fin d'album.
Ce 7e tome du Décalogue est vraiment différent des 6 premiers. On apprend déjà beaucoup de choses sur Nahik, pourquoi il n'y a qu'un exemplaire,... L'histoire est très prenante et pleine d'action, dans le Paris du 19e siècle, où règne une atmosphère de renversement de la monarchie. Ce tome se termine en plus en beauté, avec la confession du narateur... Je n'en dis pas plus. Lisez-le!
Le cycle continue donc à rebours avec ce 7e opus, qui se déroule dans un Paris agité par la contestation de la Monarchie au XiXe.
Le dessin est remarquable, et la mise en couleurs une des plus belles de la série jusqu'à présent, notamment pour les différentes ambiances.
Le livre "Nahik" a cette fois un rôle secondaire, mais sa malediction rattrappe bel et bien les personnages.
L'histoire est passionnante dans un contexte original, peu fréquent en BD.
Un des meilleurs "Decalogue" donc...
Album riche en révélations puisque l'on apprend enfin pourquoi il ne reste plus qu'un seul exemplaire de Nahik. Autant les autres tomes sont orientés "religion" et doctrine, autant celui-ci (et le suivant d'ailleurs) nous fait découvrir Nahik comme un roman traditionnel sous le couvert d'une intrigue policière du début du 19ème. Le scénario est prenant, les sentiments à vifs et la chute nous laisse ce petit goût amèr digne des grandes BDs. Le dessin de Gillon est superbe, surtout les dernières planches. Les couleurs sont magnifiques et servent admirablement bien le scénario: sombres et lourdes pour le Paris des périodes agitées, rougeoillantes pour les scènes de complot et claires pour les révélations finales, quand le "narrateur" de l'histoire se soulage la conscience. Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré.