Le décalogue
10. La dernière sourate
Une BD de Frank Giroud et Franz chez Glénat (Grafica) - 2003
01/2003 (21 janvier 2003) 55 pages 2723435733 Grand format 10 à 15 euros 22899
Médine, 652. Tayeb doit recenser les versets « orthodoxes » du Coran. Il entend parler d’une sourate non répertoriée, soi-disant la dernière transmise par Dieu à son Prophète. Rédigée sous forme de Décalogue, elle prône la paix et la tolérance. Mahomet l’aurait écrite lui-même sur une omoplate de chameau. Tayeb doit retrouver cette omoplate à tout prix, mais il ignore encore que son exhumation va déclencher un cataclysme...Voici le dixième et dernier volume de cette série culte !
Si nous en savions déjà beaucoup sur Nahik, notamment grâce aux derniers tomes, il nous restait encore un secret à découvrir : les origines mêmes du texte. Giroud remonte ici beaucoup plus loin dans le temps, en l'an 652, à Médine. J'éviterai de trop en dire, mais sachez que cet ultime tome tient toutes ses promesses, avec un scénario une fois de plus passionnant de bout en bout. De plus, ce dixième tome est l'un des plus beaux graphiquement de la série, ce qui n'est pas pour déplaire ! Au final, "Le Décalogue" est une grande série qu'il est toutefois difficile d'appréhender au début. Les premiers tomes, s'ils restent dans l'ensemble très réussis, donnent peu d'indications sur les intentions réelles de Giroud. C'est vraiment à partir du tome 7 que la série se met à enchaîner les révélations et où le récit prend une nouvelle dimension. Une fois le dixième tome terminé, on peut s'amuser à relire les tomes dans l'ordre décroissant, et là tout le génie de Giroud apparaît dans toute sa splendeur. Tout s'enchaîne remarquablement, pleins d'éléments qui paraissaient nébuleux à la première lecture, prennent alors tout leur sens, c'est tout simplement vertigineux. Les thématiques de la série (les rapports qui ont toujours liés le sacré aux êtres humains, à quel point le divin a toujours déchaîné les passions humaines, pour le meilleur et pour le pire, et les dangers immenses encourus par l'Humanité lorsqu'il lui prend l'envie de manipuler ces croyances afin de servir ses propres intérêts, qu'ils soient politiques ou idéologiques) n'en prennent que plus de force encore. Si les scénarios de la série sont incroyables, il est malheureusement impossible d'en dire autant sur son aspect visuel. La multiplicité des dessinateurs ne sert pas vraiment la série, le nombre de tomes bien dessinés se révélant être une minorité. Heureusement, la série se finit sur deux tomes vraiment très jolis, achevant "Le Décalogue" sur une bonne note, et rendant justice à la richesse hors normes d'une oeuvre à découvrir pour tous les amateurs de bandes dessinées.
Un chef d'oeuvre qui mériterait son adaptation en mini série....reste à trouver le ou les réalisateurs.
En tout cas quelle imagination ce Mr Giroud.....
Mon avis vaut pour toute la série car je n'ai pas envie de découper l'histoire qui se veut globale même si chaque album contient une histoire indépendante. Quelle œuvre, quelle histoire. Je viens de relire la série après 10 ans et je me dis tout simplement que c'est un chef d'œuvre, une série que tout amateur se doit de posséder. Naturellement, tous les albums ne se valent pas question dessin, mais qu'importe… Une des meilleures BD de ces 20 dernières années, une œuvre absolument magistrale !
En refermant ce dernier tome de cette saga, on ne peut que féliciter l'auteur pour son talent de conteur. Et c'est vrai que ça fait beaucoup de sens la suggestion de certains lecteurs pour refaire une relecture en commençant par le dernier tome pour remonter le fil du temps en suivant la chronologie des événements.
Le Decalogue est une œuvre qui mérite absolument d'être lue et peut-être bien à posséder...
Pris isolément, cet album est une jolie histoire d'aventures exotiques. Ça bouge, ça remue, ça trahit... Bref, rien que du classique !
Il y a bien sûr cette fameuse omoplate de dromadaire qui est à l'origine des bouleversements des personnages de cette saga.
La morale de ce volume et donc de la série est évidemment très ironique. Du coup, elle en devient cruelle.
Le decalogue est une assez bonne BD cependant les tomes n'ont pas tous la meme qualité (mention spéciale aux tomes I, IX et X qui sont excellents). L'idée du Nahik qui se tranmet d'histoire en histoire pour en arriver à la génèse originelle est bien trouvée (et la génèse dans les deux derniers tomes est assez fabuleuse je dois dire).
Une bonne BD, irrégulière mais honnête. 8/10 pour l'oeuvre intégrale (mais je mettrai 9/10 pour les deux derniers)
Cet avis concerne la série dans son ensemble.
J'ai du mal à mettre moins de 10/10.
Cette grande fresque de fiction historique pointe le doigt sur d'innombrables composantes du genre humain: la religion, la violence, la cupidité... On y retrouve les marques de l'integrisme, le massacre arménien, les croisades antiques...
L'histoire de ce manuscrit à rebours au fil des siècles est une grande fable dont on cherche à comprendre l'origine.
Le changement de dessinateur à chaque tome, loin de casser une unité de style à la série y ajoute une richesse graphique.
Certes, au cas pas cas, les scénarios sont inégaux. Mais la majorité tiennent la route et la progression est réussie. D'autant que le fait qu'un tome ne colle pas exactement au suivant nous permet de construire nous même les transitions (sauf à lire le tome 11).
Sûrement ce que j'ai lu de mieux depuis longtemps.
Cet avis concerne la série complete.
J'ai adoré cette série.
Notamment car elle a eveillé ma curiosité sur certains évènements historiques que je connaissais peu. J'aime ce côté enrichissant dans la BD.
Par ailleurs elle ouvre des réflexions sur la foie et les fondements des croyances religieuses.
La série se termine enfin et par un album assez moyen. Pour comprendre pleinement l'oeuvre complète il est impossible de distingués tel ou tel album. L'idée originale de faire appel à plusieurs dessinateurs permettant de sortir toute la série (de taille pour une fois raisonable) dans un laps de temps assez court ainsi qu'un scénario général intéressant ne peuvent pas masqué la faiblesse de certains albums. C'est sans nul doute un trés gros coup marketing mais hélas immérité.
Celui ci a un caractère plus historique que les autres.
Giroud s'aventure là sur un terrain miné et s'en sort par une pirouette somme juste assez convaincante pour s'éviter des ennuis.
La tournure que prend le scenario à ce moment me fait m'interroger sur la pertinence de la relecture dans l'autre sens.
Question dessin je noterai simplement qu'il n'est pas le meilleur loin de là de la série ni le plus mauvais.
Disons que l'unité graphique est respectée.