Death Note
9. Tome 9
Une BD de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata chez Kana (Dark Kana) - 2008
04/2008 (11 avril 2008) 184 pages 9782505002970 Format Manga 73523
Il n'y a plus que les membres du bureau d'enquête qui soient en mesure d'agir pour récupérer le cahier que possède Mello. Light a un plan pour les faire passer à l'action. C'est alors que Sôichirô Yagami, le père de Light, réintègre le bureau d'enquête. Il entend, en effet, jouer le rôle principal dans le plan de son fils !!
L'intrigue se compléxifie de plus en plus et l'univers dans lequel évolue Light prend enfin le chemin qu'il voulait c'est à dire un monde sous la domination de Kira. Light a tout du comportement du dictateur né se disant agir pour le bien de tous en éliminant les éléments nuisibles (les criminels) il ressemble de plus en plus au fil des tomes aux dictateurs notament à ceux qui ont régnés aux heures sombres de l'histoire entrainant dans leur paranoïa des millions de morts. Une foi_s de plus un excellent volume qui entraine une montée en puissance de l'intrigue vers une fin qui pour le moment promet d'être très sombre.
Devant le manque d'intérêt absolu de ce 9ème tome d'une série en complète perdition, essayons de comprendre ce qui ne fonctionne plus dans "Death Note"... Je vois 3 problèmes fondamentaux expliquant la déliquescence de ce manga qui nous enchantait littéralement à ses débuts : d'abord, Ohba a clairement - et depuis longtemps - épuisé les ressources dramatiques de son petit jeu, un peu enfantin, entre Light et ses adversaires... Alors il en complique les règles et en multiplie les protagonistes (plusieurs cahiers, une multitude d'ennemis et de camps) : or il y a longtemps que le lecteur ne comprend plus, ne suit plus, et les pièges logiques claquent désormais dans le vide de notre indifférence. Toujours haut, toujours plus fort, Ohba croit qu'il lui suffit de procéder à une escalade dans l'ampleur de l'affrontement (avant-hier le Japon, hier les USA, aujourd'hui le monde ! Rhaaa !) sans que son récit prenne pour autant la peine d'embrasser les conséquences (politiques, morales, sociales) de ce choix, le décrédibilisant complètement. Enfin, en sacrifiant ses personnages secondaires - au sens propre (en les tuant) comme figuré (en les excluant du récit) - Ohba a de plus en plus déréalisé le combat de Light, qui n'a plus de famille, plus d'amis, plus de petite amie (Misa, reviens !), et se débat désormais dans le néant absolu de son pouvoir (si c'était volontaire, ça pourrait être poignant, mais ça non plus, Ohba ne le traite pas). Faut-il continuer de lire "Death Note" ?