Death Note
4. Tome 4
Une BD de
Tsugumi Ohba
et
Takeshi Obata
chez Kana
(Dark Kana)
- 2007
Ohba, Tsugumi
(Scénario)
Obata, Takeshi
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Montésinos, Éric
(Autres)
Anhmet, Myloo
(Traduction)
05/2007 (31 mai 2007) 197 pages 9782505001065 Format Manga 63144
Un second Kira, dont les méthodes diffèrent de celles de Light, a fait son apparition. Au quartier général d'enquête, L contacte Light afin de lui demander sa collaboration. Ce dernier découvre alors le sens caché du message envoyé par l'autre Kira ! Light décide de préparer une rencontre.
Quatrième opus de la saga Death Note, centré sur l'affrontement intellectuel entre L et Light autour de l'arrivée du deuxième Kira. Petite baisse d'intensité dans ce volume, un peu bavard, mais l'intrigue reste intéressante.
Baisse de régime indéniable dans ce tome 4, malgré l'irruption de l'adorable Misa qui introduit le ver du sexe et de la passion dans l'univers du refoulé (homosexuel ?) de Light et L. La lourdeur de l'enquête vue du côté "des autorités" et le manque de charisme du personnage de L. contribuent régulièrement à ces "tunnels" qui peu à peu détruisent la magie de "Death Note". Et quand l'amour adolescent - et absurde - de Misa pour Light menace de faire basculer le récit dans un univers plus incertain (celui de la comédie ? celui de la vie, tout simplement ?), voire même d'y mettre un terme prématuré (car l'amour "voit" tout et peut tout accomplir), les scénaristes couards reculent et remettent notre héroïne à sa place : amnésique, ligotée et à la merci de hommes, la femme ne peut plus influer sur son destin, et renonce à son pouvoir. Pas de doute, "Death Note" est salement phallocrate !
L'arrivée d'un second Kira complique les choses pour Light mais ça rend l'histoire beaucoup plus intéressante. Sa relation avec L est toujours aussi complexe et la méfiance entre ces deux hommes est totale. En fait c'est celui qui commettra une erreur le premier qui sera le grand perdant de ce "jeu". Les réfléxions des ces deux personnages peuvent à priori paraître exagérées mais c'est plutôt un passage en revue des options possibles dans chaque situation pour prendre la bonne décision chaque situation amenant son lot de possibilitées. Comme les deux personnages ont des réfléxion d'un très haut niveau les possibilités finissent par tournées en rond les forcant à trancher pour tel ou tel possibilités et réagir ensuite en fonction des conséquence de leur décision. Bref un volume toujours aussi passionant qui donne envie de lire la suite le plus vite possible.
De ce tome 4 de Death Note, je retiens particulièrement la rapidité d'action qui donne la (fausse) impression qu'un dénouement est proche. Je ne sais pas ce qu'il y a dans les tomes suivants, mais la capacité d'adaptation de Light est remarquable, ses plans ne cessent d'évoluer en fonction des situations et celui qu'on entrevoit à la fin du volume semble particulièrement tordu. On en apprendra sûrement encore long sur l'utilisation des death note ! Une ombre quand même, Light n'a rien de convaincant dans les dernières pages et comme 'L'/Ryusaki je reste sceptique sur son attitude ; c'est dommage, un tout petit quelque chose en plus aurait permis de laisser le lecteur être pris au piège, mais bon, comme on se doute qu'il y a quelque chose derrière tout ça, autant se focaliser sur ce que sera le résultat de cette mise en scène.
Le 2ème Kira est pour le moins ... spécial mais pas inintéressant. Un seul point m'a fait tiquer c'est la relation entre fille/action selon sentiments et garçon/action réfléchie, froide. Je préfère penser que c'est purement fortuit et qu'il était plus simple pour le scénariste d'introduire un 2e Kira fille qui serait admirative et amoureuse du 1er, plutôt qu'un 2ème Kira mâle (ça aurait pu être piquant aussi). Ceci dit, Misa réservera peut-être quelques surprises ; elle a déjà donné pas mal de fil à retordre à Light par son comportement a priori inconscient, mais qui sait elle pourrait étonner (je m'attends à tout), surtout avec Rem qui veille.
Enfin, certains propos et actions de Ryusaki donnent l'impression qu'il ne sait plus quoi penser et qu'il est en train de basculer. Pourtant, je me demande s'il n'y a pas également quelque chose derrière ça.
Contrairement à Zanzibar, la prolifération des longs dialogues ne me gêne aucunement, et ça me plaît de voir défiler les raisonnements de chacun, en particulier ceux de Light et 'L'. A côté d'eux, l'équipe d'enquête fait bien pâle figure et je m'interroge sur ce que sera leur action et leur utilité (autre que de jouer les faire-valoir) par la suite.
Le 3ème tome m'avait bluffée par la rencontre et la confrontation directe entre 'L' et Kira ; là, j'ai surtout été impressionée par la rapidité des évènements, la façon d'y réagir des uns et des autres.
A suivre, car ça promet d'être toujours aussi intéressant.
-
Death note T4
De Tsugumi Ohba & Takeshi Obata
Non, non et renon mon but n’est pas de briser l’enthousiasme que la série vous procure, mais bien de cerner, à mon sens, ce qui fait l’immense déception d’un titre tellement prometteur qu’il n’en a tenu aucune ( de promesse !)…
Et puis rien qu’a l’idée de rempiler pour une tartine de texte ( quoique tout dépend qui écrit !), franchement j'étais pas très chaud, et il a simplement fallu que j’ouvre le tome 4 à la 8 eme page, parsemée d’un bla-bla indigeste à en avoir la nausée, pour voir tout mon courage ( morbide, forcément !) s’enfuir à toute jambe. Mais revenons à nos moutons, le tome 3 voyait notre héros devenir officieusement l’un des membres du comité d’enquete, on ajoutait à cela l’apparition d’un second Kira, et l’auteur respectait enfin le sens émotionnel, bref, en deux mots comme en quatre, on salivait d’avance.
Et là, patatras ! ! ! !( On se croirait au théâtre ! !) Au fur et à mesure de la lecture, les auteurs négligent l’exploitation entière de leurs idées suscitées pour en développer de nouvelles une fois qu’ils sont à mi-hauteur des précédentes. Par contre ils n’oublieront pas de nous envoyer en travers de la gueule les raisonnements affectifs ou supérieurs des 2 Kira.( p33 !)
Par la suite un problème de société est abordé, disons n’importe comment, de la page 38 à 45 simplement pour des interprétations esthétique à en bayer aux corneilles.
Soyons magnaneries ! ! (Non, vous savez lire !)Ajoutons à cela le duel entre L et Light, trop présent, qui ne nous amuse plus parce que le clivage de notre cher Yagami est devenu un stéréotype supplémentaire : un manichéisme balourd sans nuance, un tic de plus dans la longue lignée des tiques, bref l’anesthésie totale.
Si en fait, seules les exigences emmerdantes de la jeune Misa procurent encore un léger amusement, mais il en faut peu (mais alors très peu !) pour apporter du blé au moulin des stéréotypes ultra pointu, exemple : « ce sont les femmes qui posent problème ! ! » ( point de vue très masculin !), à ce sujet lire l’immense commentaire p134. N’oublions pas, mais alors surtout pas, la manière dont les personnages se défont du Death note, une façon ultra light de s’en dépêtrer ou on efface tout et on recommence comme si de rien n’était. Ha ! Ha ! mais bien sur ! ! Pour oublier il suffit de tourner la page etc…
Evidemment, pour « sauver » le titre d’un flop monumental ( genre Titanic mais sans musique classique !), les auteurs n’ont rien trouver de mieux que de nous faire le coup de Poker et/ou de bluff hasardeux, ou au final c’est bien l’enfant qui fait pénitence…
Le lecteur, quand à lui, entre en Thébaide pour faire passer un Boa long de 9 mètres…
Malheureusement, c’est en vain que l’on cherchera quelque chose dans le titre à se mettre sous la dent. Les auteurs ayant un contexte contemporain dont ils ne font rien, des personnages qui passe leur temps à se cogner platement les uns aux autres, et un commissaire de police plus souvent en train de gober les mouches qu’autre chose. Bref meme si on se doute que le dénouement est proche, je me demande si ça vaut bien la peine de le savoir. C’est dommage, on passe à coté d’un titre qui aurait pu etre une brillante réussite, au lieu de ça, c’est du vent ! !….
-