Deadpool (Marvel Dark)
1. La nuit des morts-vivants
Une BD de
Cullen Bunn
et
Rosanas, Ramón
chez Panini Comics
(Marvel Dark)
- 2014
Bunn, Cullen
(Scénario)
Swierczynski, Duane
(Scénario)
Rosanas, Ramón
(Dessin)
Bond, Philip
(Dessin)
Loughridge, Lee
(Couleurs)
Rosanas, Ramón
(Couleurs)
Semal, Christophe
(Lettrage)
Hingray, Laurence
(Lettrage)
Shaw, Jay
(Couverture)
KG, Ben
(Traduction)
10/2014 (08 octobre 2014) 112 pages 9782809441826 Format comics 227412
Après une violente indigestion, Deadpool sort du coma et découvre que l'apocalypse a eu lieu ! Les zombies ont envahi le monde... et le mercenaire ne souhaite pas finir dans leurs estomacs. Cullen Bunn, l'auteur de la Deadpool Massacrologie, vous présente le plus sombre récit dédié à Deadpool, dans la lignée de la Nuit des Morts Vivants de George Romero.
Deadpool est par nature complètement déjanté. Il est donc normal de le retrouver parfois dans des récits complètement barrés ! "La nuit des morts-vivants" fait partie de ces œuvres et c'est une réussite. Voir Deadpool façon "28 jours plus tard" ou "The Walking Dead", c'est très original. Mais il m'est difficile de juger ce volume indépendamment de la suite "Le retour du Deadpool-vivant".
La collection Marvel Dark regroupe des mini-séries plus matures et, généralement, cela signifie simplement qu’elles sont plus violentes et non plus intelligentes. Dans celle-ci par exemple, Deadpool affronte des zombies ; autant dire que l’on va pouvoir reposer son cerveau à la lecture du scénario de Cullen Bunn (Night of the Living Deadpool 2014, #1-4).
Si le scénariste est un habitué du personnage, notamment connu pour sa trilogie "Deadpool massacre..." (Deadpool Killogy en VO), ce titre vaut quand même le détour. Car, à la différence des mini-séries estampillées Marvel Zombies et de leur humour noir, celle-ci se veut en effet plutôt sérieuse et ressemble à un survival adapté en comics. Si le scénario reprend quelques poncifs éculés de ce genre cinématographique, cela reste un bon moment de lecture sans prise de tête (il en faut parfois avant de reprendre un titre plus réfléchi). Et s’agissant d’une histoire mettant en scène le mercenaire disert, le personnage multiplie comme à son habitude les réparties bien senties quitte à ce que le lecteur butte, parfois, sur des références insaisissables.
Quant au dessin de Ramon Rosanas, il est propre et précis et sa colorisation en nuances de gris censée rappeler les vieux films de zombies de George A. Romero est d’un bel effet. Toutefois, on a le sentiment qu’il est un peu trop appliqué, qu’il lui manque un je-ne-sais-quoi de personnalité pour franchir un cap.
Enfin, l’album se termine inexplicablement par une courte histoire en dix pages publiée des années auparavant et sans le moindre rapport avec l’histoire de zombies qui précédait. Un nouvel exemple, en sus de l’habituelle absence de chapitrage, de la piètre qualité éditoriale de Panini Comics.