Deadpool (100% Marvel)
Il faut soigner le soldat Wilson
Une BD de
Duane Swierczynski
et
Jason Pearson
chez Panini Comics
(100% Marvel)
- 2011
Swierczynski, Duane
(Scénario)
Pearson, Jason
(Dessin)
Mounts, Paul
(Couleurs)
Truccone, Lucia
(Lettrage)
Manesse, Jérémy
(Traduction)
01/2011 88 pages 9782809417371 Format comics 121207
Découvrez les origines de Deadpool et de l'équipe de mercenaires dont il faisait partie avec Bullseye, Silver Sable et Domino. Devant une commission spéciale du Sénat des États-Unis, Wade Wilson devra raconter tout le vérité et rien que la vérité sur un massacre perpétré au Mexique. A moins que... Au programme de cet album, Il faut soigner le soldat Wilson, un récit complet mené tambour battant par le romancier Duane Swierczynski (The Punisher) et le dessinateur Jason Pearson (Body Bags)
Il est des histoires de Deadpool où les auteurs s’investissent sur un temps long (Daniel Way ou Gerry Duggan pour ne citer que les plus récents). Que l’on aime ou non le personnage, on est alors forcé de reconnaitre que l’intrigue est réfléchie, construite sur plusieurs années et que la caractérisation du héros progresse. Mais, de l’autre côté du spectre, il y a ces innombrables one-shot ou séries limitées, en quatre ou cinq épisodes, sans envergure, se résumant parfois à Deadpool vs. Machin et qui surfent sur le concept du héros cool avec qui l’on peut faire n’importe quoi pourvu qu’il y ait des lecteurs débiles pour les collectionner.
Malheureusement, Il faut soigner le soldat Wilson est clairement de celles-là (Deadpool: Wade Wilson’s War 2010, #1-4). Le scénario de Duane Swierczynski narre une énième variation sur les origines du personnage, cette fois-ci en compagnie de Bullseye, de Silver Sable et de Domino. On navigue en permanence entre l’autodérision, l’humour potache, l’action bourrine et le dialogue avec le lecteur. C’est du Deadpool pur jus, sans queue ni tête et ce n’est pas le twist de la dernière page qui changera mon impression d’ensemble (les histoires à chute ont plutôt tendance à m’agacer). Même le dessin de Jason Pearson est tout juste moyen. Je ne demande pas nécessairement à tous les comics de développer une réflexion à la hauteur de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, ou d’autres récits d’Alan Moore, mais on vole ici vraiment trop bas.
Toutefois, il s’agit très probablement d’une bonne porte d’entrée pour de jeunes lecteurs qui souhaiteraient découvrir le personnage. Les multiples rééditions que l’album aura connu en près de dix ans semblent d’ailleurs aller en ce sens. Elles sont aussi l’occasion de rappeler que, durant cette période, l’album sera passé de 10 € à 18 €, soit une augmentation de 80%. Si le prix n’est pas systématiquement un critère d’achat, avait-on vraiment besoin d’un Deluxe quand un hors-série en kiosque à 5.50 €, comme il se faisait encore il y a quelques années, aurait suffi ?
C'est la première fois que je lis un Deadpool, et même que je le vois. Et autant dire que j'ai adoré. Pour ceux qui sauraient pas, Wade Wilson est l'arme X, le projet ayant précédé Wolverine. C'est un fou qui, dans certains albums, entend même plusieurs voix dans sa tête. Il a deux pouvoirs (sans compter manier le sabre et utiliser des flingues) un pouvoir de régénération, et le plus grand pouvoir au monde : il sait qu'il est dans une BD ! Avant, à part Spider-man, y'avait pas beaucoup de super-héros drôles chez Marvel. Maintenant on a le roi de l'humour, puisque chacun de ses albums est à tomber de rire.
Bon jusque là c'est bien, c'est assez unique, avec de bons dessins, mais ce qui démarque encore plus cette BD des autres, c'est qu'en plus de son humour délirant, on a le droit à une "fin" qui vous triturera le cerveau pendant très, très longtemps.