Dead Body Road
Une BD de
Justin Jordan
et
Matteo Scalera
chez Delcourt
(Contrebande)
- 2016
Jordan, Justin
(Scénario)
Scalera, Matteo
(Dessin)
Dinisio, Moreno
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Rivière, Benjamin
(Traduction)
10/2016 (02 novembre 2016) 128 pages 9782756081052 Format comics 289580
Orson Gage a une mission : assassiner tous ceux, sans exception, qui sont impliqués dans la mort de sa femme. Sa route le mène tout droit en Enfer. Mais Orson Gage s’en fout. Il n’a plus rien à perdre. Entre courses de voitures, meurtres, fusillades et action non-stop, rien ne l’arrêtera dans sa quête de vengeance ultime.
Pourquoi seulement deux étoiles à ce Dead body road ? C'est sans doute un polar trop violent et cela souffre d'un sérieux manque d'originalité dans la composition du récit. La vengeance donne lieu généralement à des bd baston digne des films de Charles Bronson ou encore de l'inspecteur Harry. Bref, deux neurones mais la gâchette très facile. Très peu pour moi.
On aurait un alors miser sur un scénario plus entreprenant. Mais non. Certes, c'est simple et rythmé avec des cadavres au bord de la route. La psychologie ne sera guère de mise. On a compris et on préfère changer de registre tant c'est creux. Passez, il n'y a rien à voir sur cette route.
J’ai déniché ce one-shot en lisant Slots, de la même collection chez Delcourt, et dont le nom de Scalera (lu sur Black science) m’a attiré autant que la très percutante couverture qui laisse imaginer la chevauchée sanglante du héros. On a donc bien une histoire classique de Vigilante sans morale décidé à décimer le gang qui a tué sa chérie. L’affaire s’annonce bien sur plus compliquée que cela et ça va défourailler sévère à coup de fusil à pompe et éclatage de boyaux sur la carelingue poussiéreuse de bagnoles poursuivies par des gangs de bikers camés… On connaît le cadre et si par moment le dessinateur italien sait placer de très bons cadrages, l’atmosphère poussiéreuse et quelques très belles poursuites de bagnole, les cases confuses restent trop nombreuses pour parvenir à nous maintenir sous tension. Si l’échappée commence plutôt pas mal et nous pose une belle galerie de salauds, une belle qui sait se défendre et un copains psychopathe, on finit par se perdre dans une intrigue qui piétine et des motivations assez confuses. Quelques incohérences physiologiques (le héros se prends x bastos et continue de cavaler sans conséquences) achèvent de décevoir sur cet album qui donne pourtant très envie d’être bienveillant. Dommage, une occasion ratée.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/02/15/sushi-baggles-28/
Un bon comics 100% action. Le scénario reste donc simple mais bien construit.
Le découpage des cases ainsi que les doubles planches lors des grosses scènes d'action est très plaisant.
Il faut souligner le beau travail au dessin. L'auteur arrive parfaitement à mettre en scène les combats et les poursuites tout en gardant une certaine fluidité dans ses traits.
Bref un pur road-trip très bien maîtrisé.
Une lecture qui change de ce qu'on peut trouver habituellement sur le marché des comics.
Les planches de Scalera sont superbes, rien à redire là-dessus, même si j'ai noté quelques facilités ça et là, à l'inverse de son travail sur Black Science, nettement plus rigoureux.
Niveau scénario c'est de l'action point barre.
Pas la lecture du siècle c'est sûr ...