De Cape et de Crocs
9. Revers de fortune
Une BD de
Alain Ayroles
et
Jean-Luc Masbou
chez Delcourt
(Terres de Légendes)
- 2009
Ayroles, Alain
(Scénario)
Masbou, Jean-Luc
(Dessin)
Masbou, Jean-Luc
(Couleurs)
Mayer, Jean-Marc
(Lettrage)
11/2009 (18 novembre 2009) 47 pages 9782756008356 Grand format 96637
La guerre bat son plein. Les légions du sinistre Mendoza ont investi la capitale sélénite. L'infâme prince Jean est désormais le maître absolu de la Lune. Pour les rares rescapés de l'armée royale, tout espoir semble anéanti. Tout espoir ? Voire. Car il est une chose que Monsieur de Maupertuis et ses amis ont su conserver intacte dans le désastre : leur panache.
Depuis le début de ce second cycle, je ressent une baisse de qualité. Je trouve que l'équilibre humour, aventure et fantaisie que les auteurs avaient mis en place avec brio ne fait que décroitre de tome en tome.
Au tome précèdent, on n'avait clairement franchit la ligne du drame pour laissé (un peu) de coté l'humour. C'était réussit mais malgré tout, je n'ai pas retrouvé le plaisir de lecture que j'avais lors des 4 premiers épisodes.
Ce nouvel opus respecte la même ligne de conduite, un peu moins d'humour, un peu moins d'aventure et un peu plus de drame.
Ca reste bon, mais avec un gout de trop peu (encore plus que le tome précèdent).
Suite à un énième coup de théâtre, notre équipage se fait justicier pour renverser la dictature sélénite. Ce qui donnera lieu, bien sûr, à son lot de course-poursuite, tirades en vers, retournements incongrues et bagarres à tous les étages !
Un scénario enlevé, malin, plein de fougue et de fureur, porté haut par des valeurs humanistes et servi par un dessin généreux, superbe d’expressivité et d’imaginaire.
Après tant et tant d'aventures et de péripéties, le "cycle de la Lune" se termine de façon quelque peu expéditive. On sent que les auteurs n'ont plus que deux albums pour boucler leur série et qu'ils se disent "oups, il serait temps de penser à faire rentrer tout ce joli monde au bercail !". Du coup le renversement de la tyrannie se fait de manière plutôt précipitée, et le happy-end final est un peu ridicule.
Là encore, pour combler ces quelques lacunes scénaristiques, Masbou sort le grand jeu en nous offrant des planches de toute beauté.