De Cape et de Crocs
12. Si ce n'est toi...
Une BD de
Alain Ayroles
et
Jean-Luc Masbou
chez Delcourt
(Terres de Légendes)
- 2016
Ayroles, Alain
(Scénario)
Masbou, Jean-Luc
(Dessin)
Masbou, Jean-Luc
(Couleurs)
Mayer, Jean-Marc
(Lettrage)
12/2016 (07 décembre 2016) 47 pages 9782756064758 Grand format 291297
Capturé par les malandrins de la Cour des miracles, Eusèbe est conduit à leur terrible chef qui n'est autre que son frère, Fulgence. Ce lapin malhonnête et violent fomente avec Fagotin, le singe assassin, un abominable forfait. Pris entre trahisons et intrigues de cour, Eusèbe parviendra-t-il à ramener Fulgence dans le droit chemin ? A moins que ce jumeau maléfique ne l'entraîne sur la voie du crime.
C'est dommage car "De Cape et de Crocs" perd de sa superbe au fil des tomes qui rallonge le récit mais qui évoque un moindre intérêt pour la série. Avec les longueurs déjà pressentis sur le T9 et T10, ce nouveau cycle préquel en 2 tomes n'apporte pas de pierre à l'édifice. D'autant plus avec Eusebe, ce lapin loin d'être crétin qui essaye tant bien que mal de porter l'ensemble comme il le peut. C'est audacieux de proposer un personnage comme celui-ci en tant que personnage principal, mais je trouve que cela ne fonctionne qu'a moitié. Le premier défaut d’Eusèbe est son expressivité rapidement limité qui ne permet pas de traduire avec force les scènes dans lesquelles il est présent. Même si quelques personnages secondaires permettent à notre lapin de vivre une sympathique aventure, la proposition est légère et ne me sied guère, malgré un final plutôt réussi, le préquel reboucle très bien avec le T1, début de l'aventure.
Pour le dessin, c'est toujours très fidèle au récit, coloré avec des tons agréables, l'expressivité qui se dégage des personnages (autres que Eusébe) est réussi, les personnage sont bavards. Une suite correcte, mais qui aurait mérité d'un peu plus de force dans les personnages et dans l'approche.
Fabuleux. Cette préquelle sous forme de diptyque clôt parfaitement la série, et ce de très intelligente manière.
On retrouve notre lapin favori Eusèbe dans de beaux draps, dans une intrigue où les références aux dix premiers tomes sont nombreuses mais jamais forcées.
Le scénario de ce tome 12 s'impose comme un des tout meilleurs de la série avec ceux des tomes 2 et 7. Même son titre est génial.
Et voila la boucle parfaitement bouclée !
Parfaitement, car on a devant nous la quintessence de ce qui a fait le succès de cette série: humour, qualité graphique, intrigue / aventure, référence culturelle, ...
Certes, on est privé de plusieurs personnages clés des deux premiers cycles, mais Eusèbe remplit parfaitement le vide laissé par leurs absences. Sans oublier les nouveaux personnages qui ne dénotent pas du tout de ce diptyque.
Les ponts vers les autres cycles de la série sont mis en place de manière magistrale. Les références aux tomes précédents (qui se déroulent après ce préquel) sont présentes par légères touches qui rendent le récit savoureux pour les fans.
Les auteurs nous réservent malgré tout quelques surprises, comme par exemple, cette référence à Chantal Goya assez inattendue !
Pour conclure, cette fin de série ne manque pas de ... quel est le mot déjà ?
Ah oui c'est ça !
Cette fin de série ne manque pas de panache !
Très fort ce dernier tome ! Tout est raccord avec le premier cycle, la boucle est bouclée. C’était une excellente idée de consacrer 2 derniers chapitres à Eusèbe le lapin car je n’avais jamais réussi à apprécier ce personnage au fil de cette épopée ; son insondable naïveté et sa tête de Bisounours le rendant un peu horripilant. Mais il prend une toute autre dimension avec ses propres aventures qui n’ont rien à envier à celles de ses illustres compagnons !
Eusèbe incarne cette foi inébranlable et désarmante en la bonté humaine, seule capable de changer le cours des choses. Sa bienveillance, son amour du prochain, son intégrité, son optimisme benoît, auront vaincu le bellicisme plastronnant de tous les fats et intrigants qui croisèrent sa route. Il en devient finalement le seul être libre de son temps. Il y a certes quelque chose de messianique derrière cette vision mais aussi une belle matière à réflexion. Cette profondeur, ajoutée aux jeux poétiques et aux références littéraires qui émaillent l’ensemble, élève le scénario à des niveaux rarement atteints.
Voilà donc une série magnifique d’éloquence, de panache, de réflexion et d’émotion. Si en plus on considère, comme moi, que le dessin et les couleurs sont magistraux, vous obtenez un chef d’œuvre de la bande dessinée !
Très, très bon !
Les dessins, les couleurs, les dialogues, l'intrigue tout est magnifiquement construit.
Des dessins somptueux et des dialogues indéniablement brillants !
En revanche, je n'ai pas du tout accroché à l'histoire que je trouve confuse et sans intérêt.
J'ai du mal à comprendre comment on peut arriver à un tel déséquilibre qualitatifs entre tous les ingrédients.
En conclusion : Admiratif et déçu.
Un album parfait, dans la lignée des meilleurs épisodes de la série. Des personnages attachants (Eusèbe en tête), une histoire drôle et pleine de rebondissements, des dialogues de haute volée et un dessin somptueux. Le scénario de ce préquelle est d'une cohérence remarquable, ni trop court ni trop long, et fait magnifiquement le lien avec le reste de la série ... que l'on a envie de relire suite à la lecture de ces deux volume (T11 & T12). Du grand art !