Daytripper
Daytripper au jour le jour
Une BD de
Fábio Moon
et
Gabriel Bá
chez Urban Comics
(Vertigo Deluxe)
- 2012
Moon, Fábio
(Scénario)
Bá, Gabriel
(Scénario)
Bá, Gabriel
(Dessin)
Moon, Fábio
(Dessin)
Stewart, Dave
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Bá, Gabriel
(Couverture)
Thompson, Craig
(Autres)
Rivière, Benjamin
(Traduction)
Pedrosa, Cyril
(Préface)
04/2012 (27 avril 2012) 240 pages 9782365770132 Format comics 160817
Les mille et une vies d’un aspirant écrivain… et ses mille et une morts. Brás de Oliva Domingos, fils du célèbre écrivain brésilien, passe ses journées à chroniquer les morts de ses contemporains pour le grand quotidien de Sao Paulo… et ses nuits à rêver que sa vie commence enfin. Mais remarque-t-on seulement le jour où notre vie commence vraiment ? Cela commence-t-il à 21 ans, lorsque l’on rencontre la fille de ses rêves ? Ou au crépuscule de sa vie…
"Daytripper" résume le voyage d'un homme dans l'aventure qu'est la vie dans ses moments les plus forts et intenses. Dans cet œuvre, il y a de très beaux passages où le temps reste suspendu, d'autres un peu moins réussis, tout dépend de notre contexte de lecteur : notre age, nos projets actuels et notre sensibilité. Concernant la mort donnée au personnage principal Bràs à chaque fin de chapitre, il apporte un coté précieux aux instants de vie, mais ne change pas le contenu narratif général, je trouve donc ces passages peu utiles, sinon pour clore un chapitre correctement. Coté dessin, là aussi, il y de très belles choses dans l'expressivité des personnages, dans leur traits, mais les cases et les planches sont inégales, avec parfois des visages un peu bancals d'un plan sur l'autre, c'est dommage. Les couleurs s'approche du style comics américains. J'ai été partiellement emballé par une œuvre sensée mais qui manque d'une sensibilité qui pourrait me toucher plus intensément et bouleverser ma vision de la vie après lecture, comme annoncé dans l'ambitieuse préface de Cyril Pedrosa.
La préface signée Cyril Pedrosa ainsi que la postface de Craig Thompson étaient très ambitieuses. On nous promettait une lecture qu'on n'était pas près d'oublier. Pour une fois, ce n'était pas seulement une accroche promotionnelle cautionnée par deux grands noms de la bande dessinée.
J'ai franchement adoré ce magnifique album atypique qui s'est infusé progressivement en moi au fil de la lecture. Tout d'abord la beauté d'un dessin assez précis et détaillé. Puis des couleurs éclatantes, puissantes et profondes. Et enfin, une narration subtile et fluide. J'ai pris une grande claque. Il y aura dix chapitres qui présentent notre héros à différents âges et sans chronologie. Cependant, tout semble se tenir dans une parfaite cohérence. Bref, une maîtrise totale !
Cette réflexion sur la mort et les différentes vies possibles selon les choix qu'on opère nous rappelle l'essentiel. le scénario d'une vie, celle d'un écrivain dans les pas de son père et qui essaye de se construire. Les émotions brutes sont décuplées dans une logique d'ensemble pour un final qui sera magistralement beau.
Achat conseillé car loin de toute légèreté et naïveté qui pèsent sur les différentes oeuvres.
Un hymne à la vie sincère, vrai et touchant.
A travers les 10 chapitres, on découvre les 10 vies et les 10 morts du héros à différents ages et dans différentes étapes de sa vie.
Ne pas se soucier du passé, ne pas s’inquiéter du futur, mais tous simplement admettre qu'un jour l'on meurt et qu'il faut vivre l'instant présent pour enfin vivre pleinement sa vie.
Un thème traité avec justesse et équilibre pour laisser chez le lecteur émotions, sensations, réflexion et interrogation...
L'ensemble est d’ailleurs sublimé par le dessin qui respire l'authenticité et la sincérité.
On ne peux absolument pas ressortir de ce chef-d'oeuvre sans avoir été touché et remis en question fasse à la vie et à la mort....
Si un jour vous recevez « Daytripper » en cadeau, chérissez celui qui vous l’a offert. Et si ce chef d’œuvre vous tombe dans les mains par hasard, chérissez la vie, tout simplement. Car après une telle lecture, il y a de fortes chances que vous ne voyiez plus les choses tout à fait comme avant. A travers Brás, le lecteur se verra rappeler certaines évidences fondamentales – car c’est bien connu, c’est souvent l’habitude qui nous fait oublier ce qui se trouve sous nos yeux – en se mettant dans la peau du personnage, d’autant plus facilement que celui-ci facilite l’identification par son côté anti-héros humain et attachant. La trame est à la fois simple et très originale. Découpé en dix chapitres, chacun d’entre eux constituant une nouvelle se terminant par la mort de Brás à un âge différent avec des causes diverses, ce récit leitmotivique souligne notre condition éphémère comme pour mieux nous faire assimiler cette maxime pleine de sagesse : vivons « au jour le jour », comme si chaque jour était le dernier.
A l’aide d’un trait voluptueux, Fábio Moon et Gabriel Bá nous offrent là une histoire généreuse, sensuelle et profonde comme le Brésil, où l’âpreté du monde et son corollaire, le désenchantement, rencontrent le sacré puis s’effacent devant lui. La mise en couleurs de Dave Stewart reste sobre et élégante, tout en contraste comme la vie peut l’être. Il semble que rien ne manque à cette œuvre très aboutie, qui bénéficie par ailleurs de textes et dialogues d’une grande qualité. Il y aurait encore beaucoup à dire, tant cette production recèle de richesses. Mais afin d’éviter que la présente chronique n’empiète sur cet objet magnifique, une simple liste d’adjectifs devrait suffire à définir « Daytripper », même si celle-ci ne saurait être exhaustive. Harmonieux, humain, humble, fraternel, sensible, vibrant, poétique, lumineux, poignant, tragique, merveilleux…
Au final, cette « excursion d’un jour » se révélera un véritable baume sur nos « coração » soucieux, un baume capable de suspendre pour un instant le temps de nos vies, aussi éphémères qu’un éclair dans le ciel infini. C’est pourquoi, nous disent les auteurs, pour réaliser nos rêves, nous devons vivre notre vie, et ne pas rester passifs par peur de l’échec. Vivre. « Se réveiller. Avant qu’il ne soit trop tard. » Demeurer humbles. Apprécier la beauté du monde dans les choses les plus simples.
Incontestablement une œuvre majeure du neuvième art brésilien et plus généralement planétaire !
Daytripper ou les différentes morts de Bras de Oliva Domingos, jeune écrivain en devenir. Une écriture fine et un style agréable qui tente de nous faire prendre conscience de l'importance de la vie et des petits moments. Un récit touchant et rafraichissant.
Que serait votre nécrologie si vous mourriez à différents ages de votre vie ? Que laisseriez-vous derrière vous ? Sur cette trame à priori morbide les auteurs réussissent à raconter des tranches de vie pleines d'émotions qui sont autant d'appel à profiter de l'instant présent. Les dessins sont doux et expressifs, les personnages très attachants, et on arrive à se reconnaître malgré la différence de culture et de métier. Bref cette BD est un vrai bonheur qu'il faut savourer comme un morceau de cette vie dont nous sommes invité à ne pas gâcher un instant.
Indispensable.
Daytripper traite des choses importantes de la vie avec une justesse émotionnelle stupéfiante, jamais trop jamais pas assez, le juste équilibre est trouvé pour faire naitre chez le lecteur réflexion et émotions.
Le choix narratif est particulièrement judicieux, les sauts permanent dans la ou les vies du personnage rebattent les cartes afin de souligner individuellement ce qui est important, tout le monde se retrouvera dans Daytripper pas forcément avec la même intensité aux différents moments de(s) histoire(s) mais je doute que quiconque ne puisse pas soudainement se faire surprendre par ses propres émotions aux détour d'une page.
Un éloge à la vie et à la famille
Quelle aurait été ma vie si j’avais fait tel ou tel choix, quelle serait ma mort? Une question naturelle, mais à laquelle il est impossible de répondre. « Daytripper » livre une réflexion sur la vie.
Les auteurs ont fait un choix original ; partager la vie d’un écrivain brésilien en quête de succès et explorer les multiples possibilités qu’aurait ce personnage de trouver la mort. Un récit gorgé de bons sentiments dont le résultat sonne comme un rappel (s’il en était besoin) : que nous soyons grand-parent, ado, récent parent, quadra ou quinquagénaire seul(e), la vie a toujours un intérêt.
J’ai trouvé que l’histoire était savamment racontée. Même si le ton flirte, à certaines occasions, avec la sensiblerie, les frères jumeaux qui ont écrit et dessiné cette BD parviennent à rester dans la justesse.
Il s’agit d’une belle BD gratifiée d’un dessin efficace dans une mise en page dynamique. Et sans vouloir verser dans la caricature ou dans une certaine forme de machisme, mesdemoiselles, mesdames, je suis certain que « Daytripper » vous plaira. Je vous la recommande.
http://bdsulli.wordpress.com/
même si la mort est inéluctable et surgit à chaque nouvelle, cet ode à la vie et au "aujourd'hui" est à la fois poignant et motivant. Quoi de mieux que de vivre maintenant et non dans le passé ou le futur hypothétique. L'amour est là et cet album le chante à toutes les pages. Dessin et couleurs sont à l'unisson. l'indispensable de l'année