DMZ (Urban Comics)
INT01. Volume 1
Une BD de Brian Wood et Riccardo Burchielli chez Urban Comics (Vertigo Essentiels) - 2016
10/2016 (28 octobre 2016) 312 pages 9791026810469 Format comics 291440
À peine Matty Roth, jeune photographe stagiaire, pose-t-il le pied sur le sol de cette DMZ que toute l'équipe de journalistes qu'il accompagnait est abattue. Commence pour lui une errance dans les rues dévastées de Manhattan, à la rencontre des New Yorkais restés piégés lors de la dernière évacuation, avec, pour seul gilet pare-balles contre les tirs de snipers, sa carte de presse.
Matthew Roth est un apprenti photojournaliste propulsé sans ménagement – comme le lecteur par ailleurs – dans une guerre civile en plein New York. Un excellent récit d’anticipation scénarisé par Brian Wood, publié en VO sous l’imprint Vertigo, réaliste et inspiré de la guerre en Irak et dont le cœur du sujet est le journalisme de terrain (DMZ 2005, #1-12).
Les motivations de cette "seconde guerre de sécession" sont encore assez floues dans cette première intégrale et l’on a, au début du moins, un peu de mal à concevoir Manhattan comme une zone de guerre. Ceci dit, on rentre très rapidement dans cette histoire où l’on suit au jour le jour les pérégrinations de Matty entre son arrivée plus que mouvementée dans la fameuse DMZ, ses premières rencontres, tant amicales qu’hostiles, son travail de journaliste auquel il s’accroche tant bien que mal et ses petites misères du quotidien. Et après quelques épisodes d’introduction dans l’arc "Sur le terrain", notre héros débute réellement ses aventures avec l’arc suivant intitulé "Le corps d’un journaliste" et devient bien malgré lui le messager des deux camps en guerre...
En développant une petite galerie de personnages atypiques et en s’attardant longuement sur des scènes de la vie quotidienne, la série lorgne assurément du côté du récit feuilletonnant. Il est à ce propos étonnant qu’elle n’ait encore jamais donné lieu à une adaptation télévisée, le comics étant idéalement adapté à ce format. On s’attache à suivre Matty dans ses mésaventures, on aime découvrir peu à peu le contexte de ce conflit et le propos sous-jacent est juste et intéressant (le scénario se concentre sur la vie des laissés-pour-compte dans la zone démilitarisée, sans véritablement prendre parti entre les Etats-Unis et les Etats libres).
Le dessin de Riccardo Burchielli est bon, homogène tout du long mais dans les standards de la production. Rien qui ne fasse de son trait ou de la couleur quelque chose d’exceptionnel. Au contraire des couvertures de Brian Wood qui par leurs collages et leurs symboles donnent un rendu journalistique façon "street art" et définissent à elles-seules l’esthétique de la série.
j'avais lu la série il y a très longtemps. l'histoire d'un journaliste qui va devenir un reporter de guerre en plein cœur de l’île de Manhattan pendant une guerre civile américaine.
je cours de ce pas me procurer cet réédition.