DCeased
1. DCeased
Une BD de
Tom Taylor
et
Trevor Hairsine
chez Urban Comics
(DC Deluxe)
- 2020
Taylor, Tom
(Scénario)
Hairsine, Trevor
(Dessin)
Robertson, Darick
(Dessin)
Harren, James
(Dessin)
Edwards, Neil
(Dessin)
Braga, Laura
(Dessin)
Beredo, Rain
(Couleurs)
Robertson, Darick
(Encrage)
Scott, Trevor
(Encrage)
Gaudiano, Stefano
(Encrage)
Friend, Richard
(Encrage)
Harren, James
(Encrage)
Cromatik Ltée
(Lettrage)
Mattina, Francesco
(Couverture)
Wicky, Jérôme
(Traduction)
02/2020 (28 février 2020) 172 pages 9791026819653 Format comics 384552
Darkseid a de nombreuses fois tenté de conquérir la Terre et de réduire à néant les super-héros qui la défendent. Mais aujourd'hui, il y est parvenu. Lors d'un combat contre la Ligue de Justice, le seigneur d'Apokolyps a déchaîné toute la puissance de l'équation d'anti-vie, faisant ainsi du monde un enfer habité d'individus contaminés et hystériques qui se dévorent les uns les autres. Et face au chaos planétaire de l'anti-vie, les héros sont aussi vulnérables que désemparés.
Une quinzaine d’années après les séries Marvel Zombies ou The Walking Dead, toutes deux scénarisées par Robert Kirkman, DC Comics adapte à son tour le concept à son univers. Les morts-vivants ne sont malheureusement pas devenus plus intéressants ou intelligents entre temps et, bien que je m’y attendais quand même un peu en empruntant l’album, il doit s’agir d’une de mes lectures les plus faibles de 2020 (DCeased 2019, #1-6 et DCeased: A Good Day To Die 2019, #1).
Tout d’abord, l’idée d’un virus qui se transmet au travers d’internet et des réseaux sociaux ressemble de très près au pitch du roman "Cellulaire" de Stephen King. Mais, au fond, ça n’a guère d’importance tant le scénario de Tom Taylor accorde peu d’intérêt à la justification de l’épidémie (un truc incompréhensible et évacué en quelques pages à propos de l’équation d’anti-vie de Darkseid). Ainsi, le scénario se contente de dérouler des scènes violentes et gores et de jongler avec le temps de présence d’une multitude de super-héros tout en ponctuant l’ensemble de quelques jolies scènes d’émotion notamment avec Robin ou Superboy.
Ce n’est bien évidemment pas très étonnant au vu la thématique mais il ne me semblait pas nécessaire d’en faire une guerre totale et un minimum de finesse aurait été apprécié (mais à quoi s’attendre d’autre de la part de l’auteur d’Injustice…). Finalement, il n’y a que le titre – DCeased / DCédés – qui m’apparait bien pensé. Et comme autre point positif, je retiens le dessin de Trevor Hairsine. S’il n’est pas exceptionnel, il est tout à fait correct et constant sur les six épisodes ; dommage qu’il soit parfois secondé d’autres dessinateurs qui n’ont pas son niveau.
En conclusion, c’est nul, ça ne renouvelle pas le genre mais c’est divertissant (n’est-ce pas là l’essentiel après tout ?). Et ça se vend apparemment très bien puisqu’Urban Comics a jugé bon d’éditer cet album sous pas moins de sept couvertures différentes et que deux spin-off (DCeased: Unkillables et DCeased: Hope at World's End) et une suite (DCeased: Dead Planet) ont depuis vu le jour.
Toujours méfiant à l’arrivée d’une nouvelle mini-série chez DC, les premiers échos de lecteurs étaient plutôt bons, et le fait que Trevor Hairsine (que j’ai découvert sur Divinity et d’autres titres Valiant) soit sur toute la partie graphique était plutôt bon signe. En commençant ma lecture je n’avais pas repéré que le titre était écrit par Tom Taylor, celui qui me bluffe à chaque épisode depuis que j’ai commencé Injustice! Avec un dessinateur venu du catalogue Valiant, bien moins formaté et plus « adulte » que le Big Two et l’auteur du comic de Super-héros le plus gonflé lu depuis longtemps, il n’est pas surprenant que Dceased soit une bonne claque qui rafraîchit (… si je puis dire en parlant de Zombies…) le genre et surtout l’ambition scénaristique.
Pour ceux qui ne connaissent pas Injustice, le concept est en gros de transposer le choc nécrologique d’un Game of Thrones sur la Justice League. Taylor reprend ce concept avec la propagation du virus à vitesse grand-V en tuant les uns après les autres un certain nombre de héros, sans aucune possibilité de savoir si les plus connus seront épargnés. A la différence de Injustice où la longueur nécessite de préserver certains héros et méchants, ici s’agissant d’un one-shot la liberté est totale. Et je dois dire que le morceau est sacrément gonflé si bien que jusqu’à la dernière page on se demande jusqu’où iront les auteurs… [...]
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