Le cybertueur
1. Pour l'amour de Joan
Une BD de Christian Godard et Claude Plumail chez Glénat (Bulle Noire) - 1999
09/1999 46 pages 272342829X Format normal 2665
Il est possessif et d’une jalousie maladive. Très vite il a fait peser sur elle une surveillance de tous les instants. Le jour où, tapant sur l’ordinateur de son service des fiches de traitements, elle a vu soudain apparaître un message parasite : " Où étais-tu hier à 20h 30 ? ", elle s’est sentie glacée Il était temps de rompre. Il a refusé de l’admettre et lui a annoncé qu’il viendrait la rejoindre dans trois jours Trois jours plus tard, il était transformé en milliards de pixels...
Je précise tout de suite que j'ai lu la série dans son entier car on ne peut se contenter d'un seul tome pour se faire une idée précise. Il y a en gros deux périodes : les trois premiers albums concernent un drame intimiste entre un génie de l'informatique virtuelle possessif et jaloux et sa bien-aimée infirmière, les deux derniers albums concernent une trame plus générale concernant une guerre de services au sein du FBI ainsi que la propagation d'une secte informatique.
L'idée d'associer le monde d'internet à la bande dessinée était séduisante au départ car il y a manifestement peu de récits sur le sujet. Au cinéma, mise à part "traque sur Internet" ou encore "le cobaye", le sujet ne semble pas faire recette. En l'espèce, nous avons droit à une espèce de Scream informatique où un cybertueur persécute celle qui l'a délaissé à travers les réseaux.
Cependant, il ne suffit pas pour les auteurs de nous balancer des jargons informatiques, de faire intervenir des personnages réels comme Bill Gates ou Steve Balmer pour que la mayonnaise puisse prendre. Cette bd souffre d'un sérieux manque d'envergure. Si le personnage de Kevin Mulford, le cybertueur, pouvait apparaître comme intéressant ainsi que celui de l'inspecteur O' Grady qui lui oppose une lutte sans merci, la blonde Kimberly est une victime plus que passive.
L'idée était originale mais sa mise en pratique se révèle catastrophique. Un second cycle était prévu mais il n'a jamais vu le jour. On ne se demandera pas pourquoi. Bref, encore un raté de la collection "Bulle noire".
Ma première impression est très moyenne.
En effet ce polar moderne donne le beau rôle aux Geeks et à l'internet mais le scénario n'est pas très crédible. Le cinéma me semble t-il s'était déjà penché sur un assassin totipotent via l'internet mais avait accouché de 2 nanars de sci-fi.
Bref après le scénario on regrettera l'abondance des dialogues, les bulles venant par moment envahir toute la case.
Enfin comme souvent avec l'informatique n'oubliez pas qu'il suffit de débrancher le courant !!
Tout ça pour ça.
4/10