Curiosity Shop
1. 1914 - Le Réveil
Une BD de Teresa Valero et Montse Martín chez Glénat - 2011
04/2011 (27 avril 2011) 52 pages 9782723472807 Grand format 124786
Une série initiatique, fascinante et magique ! Barcelone, 1913. La jeune Max Prado rentre de sa pension en Belgique pour assister à l'enterrement de son père, riche industriel du textile mort dans des circonstances restées mystérieuses. Dans la vieille maison de famille, elle découvre des objets laissés par son père à son attention : le roman de Dickens Old Curiosity Shop, une clé et une lettre envoyée de Madrid contenant un cryptogramme. Pour fuir un mariage forcé, Max s'enfuit à Madrid, bien décidée à comprendre l'utilité des objets dont elle... Lire la suite
Malgré un graphisme plutôt réussi, cette série n'a pas su me séduire. On va très vite se perdre dans une intrigue qui mêlent différents personnages à la recherche d'une étrange machine capable de traduire un langage secret vieux de 1500 ans convoité par différents pays à l'aube de la Première Guerre Mondiale. Voilà pour le contexte historique. Il est question également des prémices de la création de l'Etat d'Israël.
Cela avait l'air très alléchant mais la démonstration sur le papier va vite révélée des faiblesses non pas que cela manque de rythme mais on est trop vite embarqué d'une scène à l'autre sans comprendre les liens qui se tissent. Au final, on a droit à une histoire d'espionnage internationale dont les rebondissements pourront paraître ennuyeux. L'héroïne a beaucoup de charme mais surtout l'histoire qui en manque. La multiplication des sous-intrigues et des personnages ne fait pas toujours bon ménage.
Les séries initiatiques sont toujours un peu chiantes, je trouve.
Celle-ci est tellement complexe et confuse (certains disent "riche" et "dense") que ce premier tome n'est pas vraiment captivant. C'est le genre de BD conçues pour les intellos très cultivés. Jusqu'au bout on ne comprend pas très bien où cela voulait en venir. Il faut revenir souvent en arrière pour piger un évènement soudain. Et la différenciation des personnages n'est pas toujours évidente...
Bref, voici une série très "prise de tête" à éviter si on veut passer un vrai moment de détente.
Excellente surprise que cet album. Le graphisme est vraiment très réussi. La mise en couleur m'a un peu intrigué au début. Je n'ai pas trop l'habitude de ces albums dans les tons un peu gris-bruns, mais je dois dire que je m'y suis vite habitué. L'utilisation des couleurs permet en plus d'avoir un indicateur de lecture, notamment sur les flash back.
L'intrigue est vraiment excellente. Les rebondissements sont multiples et les personnages savent être vénéneux à souhaits ou spontanés tels Curiosity.
Bref, Cette curiosity a vraiment éveillé ma curiosité et l'ensemble des personnages trouve assez rapidement une certaine profondeur psychologique, jusqu'à ce père absent qui sait peser de par le mystère tissé autour de lui.
La lecture de cet album s'inscrit dans plusieurs contextes historiques sur lesquels on sent des auteurs documentés, ce qui ne gâche rien à l'affaire.
Vous l'aurez compris, le tome 2 qui vient de sortir sera pour moi une priorité d'achat dans les jours qui viennent et j'ai déjà la crainte de voir cette très bonne série s'arrêter à deux tomes. Dites moi que ce n'est pas vrai, que cela va continuer...
Après la mort de son père, la jeune Maxima Prado se retrouve à Madrid, au centre d’une affaire d’espionnage internationale dont l’enjeu est une mystérieuse machine à crypter.
Léger mais sans légèreté, ce premier album de Montse Martin et Teresa Valero s’avère être l’une des belles surprises de ce début d’année.
En effet, en s’appuyant sur certains personnages, “Curiosity shop” s’inscrit (malgré son dessin) dans un réalisme historique prégnant. Ainsi, les prémices de la création d’Israël, l’imminence de la Première Guerre mondiale ou les affrontements coloniaux au Maroc serviront de trame de fond aux aventures de Maxima Prado.
Parallèlement, le scénario s’avère riche pour ne pas dire dense et Teresa Valero nous offre toute une gamme d’effets de mise en page qui témoignent de sa maîtrise de l’exercice : alternances de brèves séquences d’une ou deux pages (planches 1, 2 et 3...) pour poser l’action et/ou lui imprimer un rythme, juxtaposition de scènes passées et présentes sur une même page ou case en jouant sur les couleurs (planches 6), agencement sur les 2 moitiés (verticales !) d’une page de deux scènes concomitamment (planche 33)…. L’expérience des films d’animation des deux auteur(e)s n’est certainement pas étrangère à leur facilité à jouer de ces effets narratifs (!).
Coté dessin, Montse Martin possède indéniablement un univers graphique qui lui est propre et son dessin sait allier la naïveté et la simplicité au cynisme, à la maturité ou la complexité. Ajoutons à cela une mise en couleur qui participe comme rarement à la lisibilité du scénario et la compréhension de l’histoire.
Une 1ère collaboration (sur un album) en forme de réussite.
En attendant la suite avec intérêt et, déjà, avec une relative… impatience !