Criminal
4. Putain de nuit !
Une BD de
Ed Brubaker
et
Sean Phillips
chez Delcourt
(Contrebande)
- 2009
Brubaker, Ed
(Scénario)
Phillips, Sean
(Dessin)
Staples, Val
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Phillips, Sean
(Couverture)
Nikolavitch, Alex
(Traduction)
09/2009 (09 septembre 2009) 112 pages 9782756018591 Format comics 91670
Père de famille heureux, loin de la violence dans laquelle il a été élevé, Jacob Kurtz est devenu l'ombre de lui-même après son inculpation pour le meurtre de sa femme. Insomniaque depuis lors, il erre en ville chaque nuit. Lors d'une virée, il croise la route d'un couple à la dérive. Commence alors une longue, très longue nuit. De celle qui vous délivre... ou vous achève.
Retour au source du polar avec comme protagoniste , un personnage croisé rapidement dans le tome 2 .
Quelques rebondissements bien sentis, le scénario nous tient en haleine tout du long avec cependant une fin assez abrupte , qui n'apporte pas forcément toutes les réponses ou au moins quelques détails importants que j'aurai apprécié connaître .
L'originalité de cette histoire, c'est l'intervention régulière d'un personnage de comics (crée par le personnage principal qui est auteur de comic-strip) qui servira de conseiller, voire de conscience dans les choix de son propriétaire .
Une enquête prenante et surprenante ,toujours autant de violence et plus de sexe qu'a l'accoutumée raviront d'avantage les plus virils d'entre nous .
Dans ce quatrième tome, Ed Brubaker recrée du lien avec ses précédents scénarios au travers de l’histoire d’un auteur de comic-strip manipulé par la femme dont il est éperdument amoureux (Criminal 2008, #4-7).
Ainsi, nous suivons Jacob (les lecteurs attentifs l’auront reconnu dans le T2 après avoir aperçu ses strips dans le T1), depuis sa rencontre charnelle – et finalement pas si fortuite – avec Iris jusqu’à sa descente aux enfers alors qu’il croise inéluctablement la route du crime. Le personnage central, encore une fois relativement ordinaire, est très intéressant et s’avère bien moins innocent et démuni qu’il ne transparaît au premier abord. Manipulations, criminels, FBI, femme fatale, tous les ingrédients d’un bon – mais classique – polar sont réunis. Et il faut souligner une petite originalité du côté de la narration : le personnage de fiction issu des strips, Frank Kafka, accompagne activement l’auteur dans ses mésaventures.
Il est par contre regrettable de constater que l’unique femme du récit soit de nouveau cantonnée au rôle d’aguicheuse et de Marie-couche-toi-là. Déjà, dans les trois précédents tomes, les personnages féminins se limitaient à tomber rapidement sous le charme du héros et à satisfaire ses besoins sexuels. Certes, la série se déroule dans un milieu d’hommes, de surcroît des criminels, mais le scénario se complait dans ces figures arriérées.
Quant au dessin de Sean Phillips, il est constant depuis le premier épisode, le duo Brubaker / Phillips fonctionne à merveille, il sera donc inutile de se répéter.
Dans ce tome 4 on retrouve Jacob, croisé dans le tome 2 pour ses talents de faussaires (par contre pas d'undertow dans ce tome). Ici, il va se retrouver brinquebaler dans une histoire qui va le dépasser pendant une grande partie de la BD. Au final on s'apercevra que ce brave gars au look de geek a plus de ressources qu'il le laissait penser. Pas le tome que je préfère, mais c'est tout de même du très bon. Les nombreux rebondissements font qu'on est bien scotché jusqu'à une fin, et cela a déjà été signalé, peut-être un peu expédié.
J'ai préféré au troisième tome avec tous ces rebondissements cependant, j'ai eu l'impression à la fin qu'on avait voulu dénouer trop rapidement l'histoire et que finalement, il manquait quelques planches pour expliquer mieux.
Il y a des fils cousus de blanc qui ne donnent aucune réponse.
Un quatrième opus inférieur au trois premier.
La faute à un scénario qui s'éssouffle et qui ne convaint pas.
Pourtant les dessins sont toujours aussi noirs.
Un genre à renouveler sous peine de lasser les lecteurs.
6/10.
Commencer la série "Criminal"par ce tome 4, ne pose pas de problème car il s'agit de one shots. Avec "putain de nuit" nous entrons de plein pied dans l'univers du polar noir. Nous suivons avec une certaine appréhension la rencontre de Jacob Kurtz qui se remet difficilement d'un passé douloureux avec Iris, un prédateur femelle sans scrupules. Tous les ingrédients sont présents dans ce super polar à l'ambiance glauque à souhait. Les auteurs nous entraînent sans en rajouter dans un piège où s'enchainement les évènements de façon irréversibles. L'omniprésence de Frank Kafka, personnage de comics dessiné par Jacob et dont le nom représente à lui seul tout un symbole, donne une dimension indéniable au récit; En effet ce personnage imaginaire dialogue en permanence avec le héros pour lui offrir des alternatives souvent radicales. les planches sont superbement travaillées et concourent à la réussite de ce récit. A dévorer comme un plat épicé qui donne de l'insomnie ...