Corto Maltese (Noir et blanc relié)
15. Le Jour de Tarowean
Une BD de
Juan Díaz Canalès
et
Rubén Pellejero
chez Casterman
(Corto Maltese)
- 2019
Díaz Canalès, Juan
(Scénario)
Pellejero, Rubén
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
<Quadrichromie>
(Couleurs)
Pratt, Hugo
(Adapté de)
11/2019 (06 novembre 2019) 76 pages 9782203185890 Grand format 377235
Retour dans les mers du Sud pour Corto et Raspoutine ! Tasmanie, automne 1912. Corto et Raspoutine libèrent un jeune homme, Calaboose, emprisonné sur une île abandonnée. Ils l’emmènent avec eux à travers l’océan indien jusqu’à Bornéo, où ils rencontrent le sultan de Sarawak, potentat anglais, qui règne sur l’exploitation de l’hévéa par les indigènes. Cette ressource naturelle est indispensable à l’Empire britannique et la révolte qui gronde chez les Dayaks menace les intérêts de la couronne. Corto se retrouve à jouer les médiateurs et à prendre... Lire la suite
LE JOUR DE TAROWEAN narre les aventures de Corto dans le Pacifique Sud, au cours de l'année 1913. On y apprend notamment comment et pourquoi notre marin s'est retrouvé ligoté à un radeau et abandonné en mer au début de LA BALLADE DE LA MER SALEE.
La tentation était grande d'inventer un préquel à LA BALLADE DE LA MER SALEE pour expliquer la première apparition de CORTO MALTESE sous les crayons d'Hugo Pratt, mais en même temps l'exercice était éminemment casse-gueule tant ce titre est considéré comme le chef-d'oeuvre absolu de la série (voire comme un chef-d'oeuvre de la Bande-Dessinée tout court).
Force est de constater que les nouveaux auteurs s'en tirent plutôt bien. Bien sûr, ce nouvel épisode n'a pas la saveur ni la charge émotionnelle du chef-d'oeuvre de Pratt. Si le dessin singe bien le trait enlevé et distingué de Pratt, le récit est moins onirique, moins trépidant, moins romantique, moins mystérieux. Il n'en reste pas moins un bon récit d'aventure, divertissant à défaut de faire rêver.
Si on est content de retrouver certains personnages-phares de la première aventure de CORTO MALTESE (par ordre de parution), comme le Moine ou Cranio, ce sont surtout les nouveaux personnages inventés pour cette aventure qui amènent un plus au récit (les premiers nommés ne jouant pas un grand rôle dans cette histoire). A l'exception bien sûr de Raspoutine, qui tire une nouvelle fois son épingle du jeu (une habitude chez ce forban) et qui engendre parfois quelques passages assez comiques.
En bref, plutôt content de ce nouveau Corto, qu'il faut savoir apprécier tel quel et qu'il ne faut surtout pas chercher à comparer à LA BALLADE DE LA MER SALEE.
Le quinzième album de l’aventurier Corto Maltese , "Le jour de Tarowean" ( Casterman-2019) est le meilleur du duo de nouveaux auteurs espagnols, Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero.
Pourquoi ? Parce que comme l’indique le titre Le jour de Tarowean, celui-ci est l’ équivalent du Jour de la Toussaint ( le 1er Novembre 1913 ici) et est donc le jour de la Chance pour Corto Maltese. En effet, le lecteur sait qu’il sera sauvé de la mer dans le premier album de la série in Ballade de la mer salée ce 1er Novembre- là.
1er Novembre 1913, jour du renouveau aussi car l’album 15 est donc une préquelle à l’album 1.
C’est aussi un album sous les signes de l’aventure et de l’exotisme qui se passe dans les terres australes. Toujours en avance, Corto M. définit l’aventure comme un éternel retour : « L’aventure, c’est toujours recommencer. Sans regarder en arrière ».
Enfin, la première Planche commence par le profil mythique de Corto Maltese. Profil toujours impeccable, révolté et dandy, de Corto. Ombre sur laquelle planent les ombres des grands auteurs de l’aventure : R.L. Stevenson et J. Conrad. Ombre que dessinera une femme influente de la BD. Influente et avide de pouvoir comme toutes les femmes de cette aventure. Ombre qu’est ce roi sans couronne et prisonnier qui est la partie philosophique de l’album.
Très bon album.
Une excellente reprise par les talentueux Diaz canales et pellejero
Pas comme la suite par Vives et quenehen.
Vives que j apprécie ailleurs mais pas corto par pitié....
Quelle idée !!!