Corps en grève
Une BD de Valentine Boucq et Amandine Wadre Puntous chez Steinkis - 2020
06/2020 (25 juin 2020) 100 pages 9782368463086 Autre format 400754
Lyon, mars 1973. Vingt-trois travailleurs tunisiens sans-papiers entament une grève de la faim pour obtenir un titre de séjour. Elle durera vingt jours durant lesquels Français et immigrés lutteront ensemble, jusqu'au bout. Raconter le combat oublié de ces travailleurs immigrés sans-papiers, c'est se replonger au début des années 1970, lorsque l'opinion publique " découvre" leurs conditions de vie : selon un rapport officiel, 800 000 travailleurs étrangers vivaient alors en France dans de véritables taudis. Les autrices ont enquêté, retrouvé «... Lire la suite
C'est une bd militante pour le droit des travailleurs immigrés même ceux qui sont sans papier. Bref, il faudra avoir l'esprit plutôt large et tolérant avant d'entamer cette lecture. Moi, je reste toujours neutre et sans a priori sur ces sujets afin de ne pas me fourvoyer.
Après tout, il s'agit de décrire un fait d'actualité qui s'est produit dans la région lyonnaise en mars 1973 avec la menace de fermeture du dernier bidonville français. En effet, 27 travailleurs tunisiens ont en effet entamer une grève de la faim afin d'obtenir la régularisation de leurs papiers auprès des autorités. C'est toute l'histoire de cette lutte sociale qui nous est décrite jusque dans les moindres détails. A noter que des français militants associatifs ancrés à gauche se sont joints à eux pour mener à bien cette action.
Je n'ai pas passer spécialement un bon moment de lecture tant c'était parfois assez ennuyeux. Mais bon, il ne faut point de sensationnalisme pour décrire une grève de la faim. C'est un sujet délicat qui montre que tout combat peut mener sur des avancées positives. On peut tout à fait comprendre que ces personnes veulent sans sortir pour envoyer de l'argent « au pays » comme ils le disent. Avoir envie d'une vie meilleure n'est pas un crime.
On notera également le rôle joué par le consulat de Tunisie qui n'est pas très reluisant. Par contre, l'implication des prêtres de l’église catholique sera bien mise en valeur.
Au final, une œuvre aux couleurs pastelles qui délivre un message politique assez fort pour ceux qui veulent bien l'entendre.