Les contes du 7ème souffle
1. Aohige
Une BD de Éric Adam et Hugues Micol chez Vents d'Ouest (Equinoxe) - 2002
10/2002 46 pages 274930041X Grand format 20724
Japon, au début de l'ère Edo, quelque part entre le XVIIème et le XVIIIème siècle... Toho Daisuke est un jeune samouraï qui vient à peine d'achever sa formation. Alors qu'il s'interroge sur la Voie qu'il doit maintenant suivre, il reçoit une lettre de sa sœur cadette âgée de 17 ans. Il est invité à la rejoindre, car elle va épouser Aohige, un riche et puissant seigneur qui, ayant besoin de valeureux samouraïs à ses côtés, lui propose de venir mettre son épée à son service. Massif, impressionnant, hautain et arrogant, Aohige est un homme qui impose... Lire la suite
-- Avis pour les tomes 1 à 3 --
Très, très librement adaptés des contes occidentaux mais prenant place dans un univers médiéval japonais, Les Contes du 7e souffle représentent une véritable bouffée de fraîcheur. D'ailleurs, les titres des albums sont des traductions des œuvres originales. Aohige (litt., Barbe bleue), Shiro Yuki (litt., Blanc[he]-Neige) au lieu de Shirayuki Hime comme dans la traduction officielle de Blanche-Neige, et Ayatsuri (litt., Marionnette).
Le style me rappelle énormément Lone Wolf & Cub, de Kazuo Koike, ou encore de ses adaptations cinématographiques. J'ai envie de dire : "Enfin! Des Occidentaux qui savent dessiner le Japon!". Les paysages sont ravissants.
Si chaque tome contient sa propre histoire individuelle, le fil rouge qui traverse les tomes est la recherche du père de Daisuke... un samouraï noble qui serait supposément mort en lâche. Notre héros part ainsi à la recherche de la vérité. On peut considérer que le tome 3 conclut bien l'histoire. Les trois premiers tomes sont d'ailleurs sortis dans un coffret à l'époque, signe que l'histoire semblait être assez bouclée.
Les visages des personnages ne plairont peut-être pas à tout le monde, par contre. Leurs traits anguleux sont parfois repoussants. Et il est rare que je dise ça, mais je trouve que les couleurs viennent un peu gâcher l'ensemble. Elles sont souvent mal choisies, et parfois donnent un air étrange aux environnements. L'intégrale en noir et blanc en vaut donc sûrement le coup...
Somme toute, j'aime beaucoup. Le style peinture ukiyo-e, où l'action semble souvent figée dans le temps, apporte beaucoup de charme à la japonaise et laisse beaucoup de place à l'imagination.
Dommage que le tome 4 vienne étirer la sauce sans savoir où se diriger.
Les contes du 7ème souffle manquent justement d’un peu de souffle épique. Le conte n’est jamais désagréable en lui-même et on en devine assez rapidement la moralité. C’est sympa mais sans le petit plus qui ferait de cette série une œuvre maîtresse. Il y a un manque manifeste d’émotion.
Il faut également dire que j’ai trouvé le graphisme assez moyen notamment dans le dessin des personnages. Il n’y a pas une impression de grâce qui se prêterait parfaitement à l’atmosphère du Japon médiéval. Je préfère nettement le réalisme dessiné à la manière d’un Okko par exemple.
J’ai conscience que tout ceci n’est qu’une question de goût et on n’a pas forcément les mêmes d’un lecteur à l’autre.
Au final, cela se laisse lire mais dans une parfaite indifférence.
Le dessin est intéressant même si pas très classique. L'histoire aussi même si elle est par moment assez elliptique. Reste que cette histoire de Daisuke appelé par sa soeur pour être l'un des samouraïs de son futur mari ne manque pas de charme.
Séduit par les prouesses de son soldat le mari en fait son fils adoptif. Tout irait dans le meilleur des mondes, si ce maître et père n'était pas aussi un Barbe-Bleue.
Cette BD est vraiment très belle et apporte un nouveau souffle (rires) au talent de Hugues MICOL !
A lire, très bon !!