Les contes de la Pieuvre
1. La Malédiction de Gustave Babel
Une BD de Gess chez Delcourt - 2017
01/2017 (25 janvier 2017) 185 pages 9782756081700 Autre format 294395
Juillet 1913 : la Pieuvre envoie Gustave Babel abattre un homme, mais quand il arrive, ce dernier est déjà mort. Décembre 1913 : nouveau contrat, mais cette fois, l'homme se suicide sous ses yeux. 1914 : infiltré dans les rangs de l'armée allemande, Babel voit sa cible disparaître sous des tirs d'artillerie. Profondément déstabilisé, il va devoir affronter visions et cauchemars qui le mèneront tout droit à un passé enfoui et à son pire ennemi : l'Hypnotiseur.
Je cherche mes mots.
C'est bon. C'est définitivement bon. Mais un chef d’œuvre? Pas pour moi.
Le récit de Gess est assez original, même s'il est fondé sur une trame assez classique : un ancien tueur à gages qui se meurt se remémore sa vie. L'originalité provient du côté surnaturel que l'auteur donne au récit... par exemple avec l'Hypnotiseur, dont le visage n'est qu'un crâne, ou bien le talent de Gustave, qui parle toutes les langues du monde. Le voyage périodique dans les recoins de la conscience de Gustave donne également au récit une touche particulière qui est la bienvenue. Il faut dire qu'on ne s'ennuie pas. Même si le lecteur connaît la fin dès le début, Gess sait nous tenir en haleine en nous présentant la vie de son personnage. En plus, on cite en permanence du Baudelaire (et plus?) -- toujours du positif pour moi que la poésie en BD.
Difficile de mettre des mots sur ce qui ne fonctionne pas. C'est une question de ressenti. Je n'ai pas été transcendé par l'histoire. Même si je l'ai trouvée captivante, je ne l'ai pas trouvée palpitante. Même si j'ai passé un bon moment, elle ne m'a pas chamboulé. Honnêtement, c'est le genre de BD qu'il faudrait que je lise une deuxième fois pour voir si mon opinion ne changeait pas après coup. Je n'aime pas non plus le dessin de Gess, que je trouve souvent trop brouillon, malgré les couleurs qui apportent une dimension intéressante à la narration.
Une bonne histoire, donc. Originale tout en étant familière. Ça mérite une lecture. À vous de voir ce que vous en retirerez.
Chef d' œuvre . Beauté des dessins, profondeur des personnages, superbe histoire.. Et la poésie omniprésente. Tout ça me touche profondément.
Je me devais de le dire. Merci monsieur Gess, votre travail est très précieux.
C'est rare d'avoir un coup de coeur comme celui-ci à la première lecture, c'est vraiment du grand-art.
Le livre d'abord, est très bien fait. Le format est petit, mais ce n'est pas dérangeant. La couverture est super belle, la tranche aussi.
Les dessins sont simples à mon goût, mais très efficaces quand même... à noter qu'on n'est pas dans la clarté et la précision des dessins de Gess dans Carmen McCallum.
Quant à l'histoire, elle est vraiment super. Le début est mélant un peu lorsque Gustave Babel a son premier rêve. J'ai eu peur à ce moment là que le côté 'bizarre' des rêves devienne trop important, mais non, il est resté discret, et même de moins en moins présent au fil des pages, laissant vraiment toute la place à l'histoire.. A l'histoire de cet assassin au service de la Pieuvre... Et la Pieuvre... on la découvre tout au long du livre, cette mafia puissante du premier quart du XXe siècle. J'imagine que j'en apprendrai beaucoup plus sur elle avec les 2 prochains contes, et aussi sur les dons des protagonistes...
Vraiment très bonne bd, chaudement recommandée...
Oui, l'histoire peut sembler par moments un peu confuse. Oui, également, les dessins peuvent paraître un peu dépouillés. Mais l'ensemble passe admirablement avec beaucoup de poésie (je ne dis pas ça car il est souvent question de Baudelaire dans cet album) et de la tendresse. Et tout cela, pour un ... tueur à gages!
Gess a fait fort!!!
Si on n’avait dit que je succomberais au charme de cette histoire de pègre dans le Paris de la fin du XIX° siècle, j’aurais souri. Et pourtant...
Cet album est un bijou. Quelle poésie ! Quelle imagination ! Surtout le dessin de Gess. C’est... c’est un vrai chef d’œuvre !!!
[mis à jour le 30/01/2022 : quand j'ai écris le mot ci-dessus, je ne savais pas que les deux albums suivants seraient encore meilleurs]
Il y a une jolie ambiance dans ce tome, de bonnes idées et l’ensemble est globalement bien mené.
Mais au final, un peu comme les dessins, l’histoire m’a parue confuse.
Pourtant, elle est claire et bien mené mais l’ensemble m’a semblé tentaculaire (normal pour un conte de la Pieuvre…).
J’ai donc avancé dans le tome avec un mélange de plaisir parce que c’est bien fait et de moins de plaisir parce qu’il fallait que je me force un peu pour continuer.
il est rare de se laisser ainsi troublé et emporté dans une histoire:
les tableaux visuels et et les liens poétiques captent très vite votre attention et vous ne lâcherez pas jusqu'à la fin.
. C' est un ouvrage splendide qui me semble au sommet des publications des dernières années.
cette série des contes de la pieuvre s'annonce au top
C'est l'histoire d'un homme entrain de mourir qui revoit sa vie qu'il a passé à tuer et à aimer.
Mort, angoisse, amour et poésie vont rythmer cet album qui n'a rien d'un policier. Cela fait penser à "'l'état morbide" sous fond de fleurs du mal.
Le dessin n'est pas hyper léché, mais les couleurs accentuent l'ambiance de ce gros pavé.
Une bonne surprise, une fois passé le sentiment de m'être fait avoir par le pitch - mais en le relisant il n'y a pas tromperie sur la cam proposée: c'est addictif.
Je ne connaissais pas "Les contes de la pieuvre" que je n’ai découverts qu’avec la parution remarquée du 2ème tome, pour lequel les avis sont unanimes. Décidé à suivre cette série, j’ai donc commencé par acheter le 1°, "La malédiction de Gustave Babel".
Et il y a du génie dans cet album, fascinant de bout en bout. Tout y est remarquable. Le dessin, les couleurs (une palette infinie d’ocres), le découpage, le fond des planches texturé, les cases flottantes, les cadrages, les personnages, la narration (à rebours, entrecoupées de rêves et de flash-backs), l’édition, avec son dos toilé et sa couverture en relief, et bien évidemment l’histoire en elle-même, tout simplement, bercée par la poésie de Baudelaire.
Il y a des imperfections et quelques longueurs, mais quand on sait que cet ensemble assez unique est l’œuvre d’un seul auteur, cela force le respect. Chapeau Monsieur Gess !
Et même si le format est trop petit et le prix trop élevé, je vais de ce pas m’offrir "Un destin de trouveur".
Guess nous livre un Roman Graphique magistral qui ne ressemble en rien à ce qui peut se faire dans ce domaine.
Certes quand on se lance dans cet album, les premières pages paraissent déconcertantes, sans rythme, sans lien. On ne sait pas du tout où veux nous emmener l’auteur.
Mais plus elles se déroulent sous notre main et plus tout cela prend sens.
Et finalement l'histoire est superbement scénarisée, découpée et mis en image.
Car en effet coté dessin, le graphisme, qui lui aussi peut paraitre déconcertant de prime abord, est vraiment maitrisé. Entre le Paris de années 1900, les cauchemars de Babel, ainsi que les différentes contrées qu'il visite, tout est maitrisé. Une véritable ambiance plus qu'authentique s'en dégage avec délicatesse. La mise en couleur très terne vient renforcer cette atmosphère.
S'ajoute à ça, un magnifique habillage du livre, avec dos toilé, et première de couverture en relief.
A n'en pas douté avec cette nouvelle collection des contes de la pieuvre, Guess, qui est pour moi au sommet de son art, n'en a pas fini de nous surprendre.
J'avais acheté ce livre sur la base des excellentes chroniques lues sur ce site. Je confirme : c'est très bon, et ca ne ressemble à rien de ce que j'avais lu jusque là.
On plonge dans le Paris populaire du début du siècle, à suivre les méandres oniriques d'un tueur à gages qui cauchemarde et se soigne en lisant du Baudelaire entre deux exécutions. Et le tout se lit très bien car l'atmosphère qui s'en dégage est prenante et subtile, et le dessin un peu fouilli renforce le côté éthéré de la chose.
Bref, c'est très différent et très bien à la fois. Donc c'est à lire.
Exceptionnel !!!
Merci Gess, pour ce one-shot
J'adore cet album dans le Paris des années 1910, qui relate l'existence de Babel, le meilleur tueur à gages de la Pieuvre.
Babel est un assassin de renom ayant le pouvoir de parler toutes les langues et dialectes du monde et étant fan de poésie Baudelairienne.
Nous plongeons dans le monde du grand banditisme international, géré d'un troquet parisien, par le Quadriumvirat "Le Nez", "L'oreille", "L’œil" et "La Bouche".
Excellent moment de lecture (et les nombreux moments d'onirismes participent pleinement à l'histoire), merci.