Conquêtes
3. Decornum
Une BD de
Nicolas Jarry
et
Stéphane Créty
chez Soleil Productions
(Anticipation)
- 2019
Jarry, Nicolas
(Scénario)
Créty, Stéphane
(Dessin)
Héban, Olivier
(Couleurs)
Istin, Laurence
(Lettrage)
Duarte, Kyko
(Couverture)
Héban, Olivier
(Couverture)
05/2019 (22 mai 2019) 54 pages 9782302076426 Grand format 363860
L’Humanité est désormais composée de 5 colonies. Chacune dispose d’une armada de vaisseaux qui sillonne l’espace vers 5 exoplanètes. Ces mondes, peuplés par des formes de vie intelligente, impliquent un seul choix dicté par la survie : conquérir. Decornum est vaste et ses ressources abondantes pourraient permettre à la colonie japonaise de jeter les bases d’une nouvelle civilisation... si seulement une partie des Aliens, dont le coeur est capable de générer une énergie presque illimitée, ne leur était pas hostile. À bout de souffle, d’hommes et... Lire la suite
Problème #1 : Les Japonais ne parlent pas comme ça. Les Japonais ne réagissent pas comme ça. C'est d'une grande naïveté que de croire que la seule chose qui différencie les peuples, c'est la langue. Nous avons ici des Franco-Européens, sortis tout droit de la tête d'un Français, qu'on a essayé de 'japoniser' en leur donnant des traits asiatiques et en leur faisant dire des mots japonais ici et là. Mais ce n'est pas parce qu'on insère des mots comme satsuma-imo, banzai, kamikaze, hajime et shintoïsme que l'on est soudainement Japonais. En fait, ça rend ça encore plus mauvais -- le "stéréotype" est tellement pauvre en imagination que c'est à mourir de rire. D'ailleurs, saviez-vous que le mot 'banzai' est utilisé de toutes sortes de manières? Lors de compétitions sportives, lorsque qu'on encourage nos collègues, dans les jeux vidéo pour n'importe quelle raison... pas seulement lorsqu'on veut se faire sauter. Sans compter toutes les autres incohérences qu'il serait trop long d'énumérer. D'accord avec la critique d'Avollant sur ce point.
Problème #2 : Le scénario manque de crédibilité. Vraiment, un humain déguisé en extraterrestre, et personne ne s'en rend compte? Pourquoi, d'ailleurs, parlent-ils la même langue? Pourquoi les serfs appellent-ils les dominants des dominants? Alors que plus tard, la "matrice" acquiesce que c'est un mot humain? Et finalement, le tout est simplement inintéressant, avec bien sûr des méchants religieux qui sacrifient les plus faibles et des méchants humains qui exterminent tout ce qu'ils touchent. Encore. Bien sûr, notre héros est le seul lucide ici. Encore.
Voyez la manipulation émotive ici. P. 38, "Ils l'avaient flingué comme on flingue un chien enragé." Ah? Et pourquoi pas, "L'extraterrestre avait décapité un soldat comme on décapite un chien enragé. C'est pour ça qu'en voulant se défendre, les humains l'ont tué." Ça change un peu la donne, non? Je comprends que les gros méchants tarés sont les humains qui reluquent les femelles extraterrestres ici, mais c'est tellement lourd et facile comme développement.
Zéro.
Et zéro en trois jusqu'à maintenant pour cette série.
Un album un peu un ton en dessous. Une histoire bien déroulée, même si elle semble parfois très inspirée par des classiques de la science-fiction (Avatar, Aquablue). Le dessin est un peu brouillon, en particulier lors des combats.
Rien à dire sur le scénario et le dessin : toujours aussi bons. Mais ce tome exploite encore plus la noirceur de l'espèce humaine et n'est pas vraiment optimiste sur notre comportement vis à vis des "aliens"...Pour cette raison j’apprécie ce côté sans concession envers nous même ...
Lorsque j’ai vu la bande-annonce pour la première fois en 2018, ma réaction a été quelque peu compliquée : d’un côté j’étais à la fois très intrigué par le concept de la série, mais de l’autre, après avoir aperçu les objectifs (planètes) de conquête, j’ai eu un sens de désillusion. En effet, il semblerait que cette série allait suivre le traditionnel « cliché » de monde à biotope unique (planète de glace, planète océan, etc.) comme dans Star Wars et autre série du genre. Déception, mais, bon enfin, lorsque j’ai vu le graphisme du premier album, j’ai décidé de l’essayer… voici ma critique :
Troisième tome de cette série et un nouveau monde à explorer. À première vue, la situation semble similaire au volume précédent, mais avec la différence que, si sur Deluvenn les humains ont réussi à terrasser l’ennemie, sur Decornum, les indigènes, eux, se sont révélée beaucoup plus coriace.
Ce que j’ai aimé de cette histoire est son scénario. Au départ, on pense à un récit typique à l’« Avatar 2.0 », mais plus on avance, plus il y a divergence. Ce qui fait surtout la différence, ici, ce sont la nature des conflits qui, pour le héros, Keïto, seront de nature à fois éthique et externe. Très vite, la dure réalité des enjeux ainsi de la situation actuelle de l’humanité rentrera directement en opposition avec les valeurs morales du protagoniste. Autre atout majeur ; est le mystère entourant les habitants de Decornum, de même que la relation qui existe entre les deux castes observées (les serfs et les dominants). L’intrigue y est vraiment bien montée et nous envoie à un dénouement qui sera à la fois tant surprenant et que mystifiant.
Ce que j’ai le moins aimé, par contre, est les points suivants :
Le premier est au niveau de la culture japonaise… Bien que cette histoire soit basée sur une flotte provenant du Japon, on ne « sent » pas le japonais dans la trame de fond. Ici, on a plutôt à faire à une flotte européenne avec des figurants japonais. La culture japonaise est pleine de rituels et de traditions, mais possède aussi une structure hiérarchique très rigide et stratifiée… qui n’est malheureusement que peu ou pas représentée dans cet épisode. Par exemple, Atsuka n’a fait le salut traditionnel japonais qu’une seule fois (p. 23) dans toute l’histoire. Il en va de même pour l’hygiène et les sanitaires… si vous portez attention à n’importe quel Manga, vous noterez une différence fondamentale entre la culture japonaise et celle de l’occident en regard à cet aspect. Et ensuite, il y a aussi le fait que pour une société qui se dit à bout de ressources, un tel niveau de détritus est des plus incohérents : habituellement, plus il y a pénurie, plus chaque morceau ou item sera utilisé jusqu’à qu’il n’y a plus rien à faire… et encore. Mais dans cette situation-ci, cela ne semble pas être le cas du tout. Tout cela n’enlève rien à l’histoire, mais j’aurais aimé que ces détails soient pris en considération.
Mon second irritant est au niveau des data présentés : à l’intérieur des pages couvertures on trouve les premières informations sur la planète ou l’aventure se déroulera. Au départ, on croit que ces infos sont précises, mais en fait, ils ne le sont pas ! De toutes évidences, les créateurs ont voulu imiter ce qui a été fait dans « les mondes d’Aldébaran » (Ed Dargaud), mais avec un succès plus mitigé. Ce qui m’a mis la puce à l’oreille est que dans ces data mentionnés on indique que Decornum a un rayon de 6000 km… mais sachant que celui de la Terre est de 6 378 km (Wikipedia)… Donc, lorsque l’on me dit, à la première case de la première page, que Decornum a deux fois la taille de la Terre ; j’ai vite constaté que cela était impossible. Donc j’ai révisé encore une fois l’information inscrite et du même coup, j’ai fait pareil pour les BD précédentes. Résultat, aucun des trois livres n’est exempt d’erreurs. Scénaristes et auteurs, petit conseil, à l’âge des ordinateurs et de l’internet, SVP, assurez-vous de l’exactitude de vos calcules, car, n’importe qui aujourd’hui a le pouvoir de le faire et ne se privera pas d’essayer.
Au final, j’ai bien aimé, mais dû à ce que j’ai expliqué plus haut, je ne peux lui donner qu’un 2 sur 5. Très bon scénario accompagné de dessins adéquats… mais le tout aurait pu profiter d’un plus grand polissage sur plusieurs aspects et détails.
Bonne lecture à tous.
j'aime beaucoup ce 3eme tome, le scénario , l'amitié entre l'alien et le terrien, keito qui est un très beau personnage, tout ça sur une note d'amertume... et de colère face au méfaits du colonialisme...
ce tome est mon préféré de cette serie qui est vraiment bien foutue...
Le scénario vire un peu "Manga". J'ai du mal à suivre les scènes de combats (mon âge certainement). Le scénario est quand même captivant et surtout une fin très, très originale. Le dessin est remarquable. Le japon du futur (pollué) est dingue de réalisme... Ça fait peur.
D’accord avec mes camarades kergan666 et kurdy1207 concernant la forme négative des phrases. Utiliser un français appauvri tire tout le monde vers le bas et fait le jeu de ceux qui considèrent encore la BD comme un art mineur ; c’est insupportable.
Ceci étant dit, je suis bien rentré dans l’histoire dès le début et j’y ai trouvé ce que je cherchais; à savoir du divertissement, du dépaysement et de l’évasion. C’est un peu confus parfois mais le scenario tient la route. Évidemment c’est du basique : des protagonistes sans profondeur ni psychologie, des personnages secondaires inexploités, peu de suspense et des aliens tout droit sortis d’Avatar… Dommage aussi que le dessin soit bien moins bon que dans les 2 premiers tomes. Mais personnellement, j’ai vraiment aimé la chute avec ses accents mélancoliques et fatalistes sur l’espèce humaine.
C’est donc assez moyen mais le plaisir de lecture est quand même au rendez-vous et je continuerai cette série plutôt sympa et reposante pour le cerveau !
Je suis, à la virgule prêt, de l'avis de kergan666 (le précédent avis). Je n'aurais pas su dire mieux. Du mal à entrer dans l'histoire, de bons dessins mais pas trop à mon goût et la forme négative dans les phrases (et ça c'est vraiment horripilant mais c'est la marque de fabrique d'Istin et de son clone Jarry, auteurs que j'aime bien par ailleurs).
j'attendais avec impatience le t3 de Conquêtes.
j'ai eu du mal à rentre dans l'histoire, c'est seulement à mi parcours que celle-ci a commencée à m'intéresser.
les dessins sont bons mais pas réellement à mon gout.
par contre ce que j'ai beaucoup de mal à supporter c'est l'absence de la forme négative dans les phrases.
exemples: c'était pas au lieu de je ce n'étais pas,
je savais pas au lieu de je ne savais pas,
crois pas au lieu de ne crois pas, etc...
tout ceci est de l'ordre du détail mais cela me gâche la lecture.
à noter que ce type de défaut est extrêmement courant dans le monde de la BD.
je vais néanmoins attendre avec impatience les autres tomes.
Je suis content d'avoir ces trois premiers albums. Ce troisième volet est magnifique, il rattrape largement les faiblesses du deuxième tome. Les dessins sont toujours aussi époustouflants. Il y a beaucoup à lire, c'est riche.
La particularité est un emprunt manifeste à Avatar de James Cameron avec un peuple endémique bleu de plus grande taille que la race humaine, un humain habillé technologiquement avec un genre de combinaison spéciale pour d'abord les approcher, leur ressembler, communiquer avec eux, relever des observations. Ils savent qui il est, et l'apprécient. Il travaille pour la mauvaise cause en réalité mais... il aura son expiation.
Puis tout revient à la conquête de cette planète et ça se termine malheureusement mal. La mise en oeuvre d'exosquelettes également empruntée à ALIEN ou encore AVATAR à la fin du film est une superbe idée. Tout est utilisé correctement, tout est à sa place, sans réel plagiat. Attention quand même...
Une idée également empruntée au thème des vampires principalement dans Underword, une mutation génétique par absorption de sang créant ainsi des monstres ou plutôt une nouvelle race plus laide, plus dangereuse, plus méchante avec cette volonté de se répandre, de se développer et d'anéantir la race inférieure.
Je recommande vivement. J'espère que le tome 4 sera une réussite au moins autant que ce tome.
Quand la suite d'une bd tant attendue sort enfin et te met en joie^^. Pas de déception. Encore une fois, l'humanité continue à anéantir tout ce qu'elle touche et semble destinée à vivre comme une paria intergalactique. Petit bémol pour le héros de cet opus qui ne m'a pas époustouflé mais un grand bravissimo pour les planches juste sublimes, le scénario impeccable, la planète Decornum, les aliens. Indispensable! Dans l'attente du prochain tome à paraître!