Conan le Cimmérien
5. La Citadelle écarlate
Une BD de
Luc Brunschwig
et
Étienne Le Roux
chez Glénat
- 2019
Brunschwig, Luc
(Scénario)
Le Roux, Étienne
(Dessin)
Hubert
(Couleurs)
Louinet, Patrice
(Autres)
Demaret, David
(Autres)
Howard, Robert E.
(Adapté de)
03/2019 (27 mars 2019) 56 pages 9782344022535 Grand format 359730
La déchéance d'un roi. La chute d'un royaume. Tout commence sur un champ de bataille. Conan, alors roi d'Aquilonie, affronte une coalition de traîtres menée par le sorcier Tsotha-Lanti qui, pour venir à bout de la rage du Cimmérien, use de ses sortilèges avant de le neutraliser de la plus lâche des façons. Capturé vivant, Conan est emmené dans les terribles geôles de la citadelle écarlate pour y subir un sort pire que la mort et obtenir son abdication, pendant que les armées du sorcier marchent vers sa capitale. L'horreur de la prison et la redoutable... Lire la suite
Je croyais embarquer pour un fabuleux voyage débordant d'aventures, épique et inquiétant, et je n'ai eu droit au final qu'à un petit tour très tranquille en bateau mouche.
La promesse d'une belle réussite était pourtant évidente en considérant le nom d'un scénariste capable de toucher au sublime avec "Holmes" par exemple (chez Futuropolis). Comment cette adaptation de Conan qui s'annonçait flamboyante a pu accoucher d'une souris bien trop terne et inoffensive à mon goût?
La réponse se trouve peut-être (pour une part) dans le dessin qui manque singulièrement de lustre pour une épopée cimmérienne. Non pas qu'il soit déplaisant; il pourra sûrement plaire suivant les goûts de chacun, mais je lui trouve une incapacité à illustrer avec fougue et à évoquer pleinement l'univers du personnage d'Howard qu'il se propose de mettre en scène. Les cadrages, les décors, les personnages eux mêmes manquent de l'ambition graphique nécessaire pour créer la tension et la démesure du récit ici conté, selon moi. Son travail sur "les frères Rubinstein" avec le même scénariste est davantage une réussite.
Pour revenir au scénario lui même, il m'a paru ne jamais parvenir à décoller, avec des personnages impossibles à aimer ou à craindre, traversant un récit au pouls bien trop sage et régulier.
Au final, c'est à contrecœur et après trois lectures successives afin de m'assurer que je n'étais pas passé à côté de l'album que je me suis résolu à rédiger cet avis.
Dans cette nouvelle, Conan est un roi bienveillant depuis une dizaine d'année. Il s'agit de l'Aquilonie dont il avait eu fort à faire contre les Pictes sur la rivière noire (voir tome 3).
Visiblement, il voulait prêter main forte au roi d'Ophir mais ce dernier allié à Koth lui a tendu un piège. Son armée est vaincu et Conan se retrouve prisonnier pendant qu'un noble local reprend les reins du pouvoir à l'aide de ces puissances extérieures félonnes. On se croirait un peu dans Game of Thrones.
Bref, c'est une facette et une situation que l'on ne connaissait pas chez Conan ce qui fait que ces nouvelles ne sont jamais répétitives. On a toujours plaisir à les découvrir.
Au scénario, nous avons tout de même l'excellent Luc Brunschwig qui réussit très bien cette adaptation en lui apportant sa touche personnelle. Un mot sur le dessin d'Etienne Leroux pour dire que j'ai également apprécié ces traits qui concourt à merveille avec ce récit épique. Bref, nous avons là une association efficace et le reste n'a que peu d'importance.
Conan qui n'est plus tout jeune va s'en sortir encore une fois mais grâce à l'aide d'un puissant sorcier. Le souffle de l'aventure nous emporte véritablement. Trahison et magie noire seront au rendez-vous pour notre plus grand plaisir de lecture.
Pas grand chose à dire sur les dessins qui sont plutôt réussis avec en point fort, le charisme que dégage les faciès des personnages et en point faible les fonds de cases un peu lisses ou manquant de détail.
C'est au niveau scénario, que l'album n'a pas répondu à mes attentes, où le choix du scénariste représentait pourtant une réelle curiosité quant à sa capacité à adapter une aventure originale de notre héros. L'intrigue et les personnages manquent cruellement d'émotion et de profondeur (point fort des BD de Luc Brunschwig), le format one-shot est sans doute un peu court pour permettre de construire une histoire comme sait pourtant si bien le faire l'auteur de "Urban" et "Holmes".
Une petite déception à mon niveau, l'attente suscité par la recomposition de l'équipe de "La mémoire dans les poches" pour cette adaptation était sans doute trop forte.
Très bon album.
En même temps avec Brunschwig et Le Roux à la baguette, nous pouvons y aller les yeux fermés.
Excellente scène d'intro qui lance parfaitement l'histoire !
Une bonne histoire sauvage à souhait où s’affrontent barbares et magiciens. Le roi Conan d’Aquilonie vient d’être trahi par le félon Arpello de Pelliaqui ne souhaitant que plaisirs et volupté au détriment du peuple. C’est mal connaître Conan le Cimmérien qui n’abandonne jamais.
Cette histoire est la confrontation de deux visions du monde. Celle de Conan qui joue le rôle d’unificateur se battant contre l’injustice et les profits abusifs par l’impôt contre celle de la noblesse jusqu'au-boutiste qui se moque bien du peuple et ne rêve que de domination et de plaisirs égoïstes.
Dans cet album, le peuple n’aura pas le temps de jouer les girouettes et sera fidèle au roi Conan.
Un passage de se passe sur un territoire semblable à l’Afrique, période où Conan portait le nom d’Amra. J’espère que cette période sera développée dans un tome de Conan le Cimmérien. Mais connaissant très mal l’œuvre de Robert E. Howard…
Sur cet album, Étienne Le Roux, comme à son habitude nous offre des dessins d’un excellent niveau et de qualité égale tout au long de l’histoire.
Un bon moment à passer avec Conan le Cimmérien.
3,5/5