Conan le Cimmérien
13. Xuthal la Crépusculaire
Une BD de
Christophe Bec
et
Stevan Subic
chez Glénat
- 2022
Bec, Christophe
(Scénario)
Subic, Stevan
(Dessin)
Brusco, Giulia
(Couleurs)
Chailleux, Maximilien
(Lettrage)
Louinet, Patrice
(Autres)
Demaret, David
(Autres)
Howard, Robert E.
(Adapté de)
01/2022 (26 janvier 2022) 60 pages 9782344035818 Grand format 438778
Une cité tentatrice aux secrets morbides. Perdu dans l'infini d'un désert de sable, Conan avance accompagné de Natala, une esclave à la beauté sauvage. Les réserves d'eau et de nourriture sont dorénavant épuisées et sous ce soleil de plomb, cela ne signifie qu'une chose : la mort. Tandis que les dernières forces de Natala l'abandonnent progressivement, Conan aperçoit au loin, vers le sud, une cité aux allures de mirage. C'est Xuthal. À cet instant, elle symbolise la vie et le salut aux yeux des deux amants. Mais en pénétrant dans sa cour intérieure,... Lire la suite
Adaptation d'un Conan érotique souhaité par Howard pour des questions éditoriales : cela donne une histoire avec des femmes légèrement vêtues ainsi qu'une scène "mythique" de la torture au fouet.
Le scénario se résume à l'exploration de la cité perdue de Xuthal au milieu du désert où une ancienne civilisation dégénère dans les voluptés du Lotus Noir, sous la menace de leur Dieu Thog, sorte de poulpe hommage à Lovecraft.
C'est un titre que l'on attendait depuis un certain temps. On sait que Xuthal la Crépusculaire est l'un des plus lovecraftien récit d'Howard.
Le style graphique de cette BD est assez perturbant. Ce n'est pas le meilleur de la série, loin s'en faut. Le décors est celui d'un grand désert de sable que j'ai trouvé plutôt bien retranscrit pour entrer dans l'ambiance de cette cité mystérieuse.
Beaucoup de lecteurs craignaient la patte de Christophe Bec en sa qualité de scénariste. Il baigne dans une BD jugé trop facile en surfant sur certaines vagues. Il est quand même l'auteur de 120 BD différentes. Pour beaucoup, ce n'est pas un synonyme de qualité. J'ai pour ma part un avis beaucoup moins tranché sur la question.
Il y a une évolution tout à fait intéressante dans ce tome sur l'image de la femme. Au début, c'est une femme apeurée à la beauté sauvage mais qui va gagner petit à petit le respect de notre grand guerrier en s'affirmant davantage. Elle va d'ailleurs se transformer en véritable guerrière ce qui n'est pas pour lui déplaire.
Une foie encore, la critique de la civilisation est omniprésente. C'est un thème récurrent chez l'auteur originel à savoir Robert E. Howard.
Il y a effectivement plusieurs niveau de lecture dont l'un tourne vers un érotisme caché et non avoué.
Au final, on n'est pas dans le meilleur tome de la série à cause de l'aspect graphique et de quelques facilités scénaristiques. C'est tout de même une lecture assez passionnante à lire pour peu qu'on aime Conan le Cimmérien.
Le dessin est sublime, ce qui, pour moi, correspond au premier impératif d'une bonne BD.
Les couleurs rendent l'ambiance de cette histoire de manière tout à fait saisissante.
Le scénario ? C'est Conan... On aime ou on n'aime pas, c'est très personnel. J’ai bien aimé cet épisode assez largement érotique. Ça change des grandes bastons et des magiciens…
Bref, cet opus n°13 est une des plus belles réussites de la série chez Glénat !