Le comte de Monte Cristo (Moriyama)
Le comte de Monte Cristo
Une BD de Ena Moriyama chez Kurokawa - 2017
03/2017 (09 mars 2017) 272 pages 9782368524954 Format Manga 300397
Tout commença en France à Marseille en l’année 1815. Le jour prévu de son mariage, Edmond Dantès, capitaine de vaisseau plein de promesses se fait enfermer injustement au Château d’If, une prison pour criminels politiques. Pendant son long emprisonnement il apprend qu’il a été victime d’une impardonnable trahison. Débutera ensuite une tragédie de vengeance dans laquelle Dantès jouera ses années perdues en prison ainsi que celles qu’il lui reste à vivre en liberté.
Oui, beaucoup d'ellipses, mais quoi de plus normal s'il faut réduire 1000 pages au quart. La substantifique moelle de l'œuvre demeure, superbement enchâssée dans des dessins magnifiques.
Mes deux filles ont été conquises ! Elles ont immédiatement commandé le livre original à la bibliothèque. Peut-on rêver d'un meilleur compliment ?
Le Comte de Monte Cristo était le roman préféré de la mangaka. Son éditeur lui a suggéré d’en faire le titre de son prochain manga. C’est comme cela que ça se passe au pays du soleil levant.
Bien sûr, les puristes crieront avec vertu et dignité au scandale lié à la dénaturation de l’œuvre d’Alexandre Dumas et à une certaine vulgarisation. On n’échappera pas à une japaniaiserie que j’ai pu relever mais il est vrai en tout petit nombre. A noter que les Editions Kurokawa semblent faire dans la reprise des grandes oeuvres occidentales après Les Misérables par exemple.
Le dessin est magnifique avec un style graphique très expressif. Les personnages sont dignes de gravures de mode ou de faire la Une de Paris Match surtout s’ils ont du sang noble. Cela en devient presque ridicule mais bon. Même en prison pendant 14 ans, notre héros Edmond Dantès reste propre sur lui. Bref, cela fait très voir trop shonen. A noter également un passage assez pédophile par moment ce qui n’a pas été de mon goût.
Le plus difficile a été de suivre la vengeance de ce comte dans des péripéties qui vont très vite nous faire perdre le fil. Oui, il est dommage que cette lecture n’ait pas été des plus agréables. Pour autant, cela reste d’une beauté incomparable et dans un format assez court pour ne pas décourager ceux qui n’aiment pas les livres et qui préfèrent lire un manga pour découvrir des œuvres littéraires adaptées. Quant à moi, je ne retiens que le massacre de l'œuvre.