Complainte des Landes perdues
1. Sioban
Une BD de Jean Dufaux et Rosinski, Grzegorz chez Dargaud - 1993
01/1993 56 pages 2871290717 Grand format 15 à 20 euros 143
Sioban est une princesse sans royaume. Mais elle ne rêve que de reconquête et son sang bouillonne à l'idée de se venger de ses ennemis. Baignant dans la magie et l'obscurantisme du Moyen Âge (650/1066), Sioban fait figure de femme d'exception dans cette BD ultra classique tant du point de vue du dessin, strict et minutieux, que du scénario.
Dans le premier tome du cycle 1, nous assistons à l'aventure de Sioban à travers les lamentations des landes perdues. Celle-ci est la dernière descendante d'une famille noble, vivant dans un univers perdu, désespéré, où le mal règne en maître.
Au début, j'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire à cause de la colorisation que je trouve pâle. Pourtant, ces couleurs froides nous montrent parfaitement l'ambiance héroïque-fantasy.
Je vais lire la suite pour comprendre comment Sioban parviendra à redonner de l'espoir.
-- Avis pour les quatre premiers tomes --
De Dufaux, je ne connaissais que Beatifica Blues (que je n'ai pas du tout aimé) et Samba Bugatti (que je n'ai pas du tout aimé). Quand j'ai lu les éloges pour cette série, je me suis dit qu'il fallait que je m'essaye. Mais je ne m'attendais à rien.
Beaucoup de BD classiques sont primées sur BDGest, et parfois je me demande si c'est seulement pour leur importance dans le canon de la BD plutôt que pour leurs véritables mérites en tant qu'histoires qui peuvent transporter le lecteur.
Mais j'ai été agréablement surpris par la Complainte des landes perdues. Je ne me suis pas ennuyé, et je n'ai pas senti le besoin de me mettre à lire en diagonale pour en arriver à bout plus rapidement.
Si au départ les dessins ne me plaisaient pas trop, j'ai fini par apprécier cette sorte de brume qui balaie tous les décors. C'est toujours gris, toujours sombre, toujours froid -- ça donne le ton à cette histoire somme toute assez triste.
Le texte sait également se montrer lyrique et poétique par endroits, une nécessité selon moi dans ce genre de récit fantaisiste qui fait appel aux légendes anciennes et aux noirs desseins. C'est d'ailleurs selon moi ce qui fait la force du récit.
On a l'impression que les deux premiers tomes étaient originalement destinés à former une histoire complète, mais la suite présentée dans les tomes 3 et 4 coule assez naturellement.
Par contre, certaines épines couronnent l'ensemble. Les personnages parlent parfois avec trop d'hyperboles, ce qui dilue l'aspect réel de leurs personnages, et ils expliquent parfois le dessin au lecteur, pour être sûr que celui-ci comprenne, alors que le dessin pourrait parfois valoir mille mots. Ce sont des problèmes qui existent encore dans la BD moderne, mais qui selon moi étaient plus prévalents à l'époque.
D'un point de vue plus personnel, l'Ouki qui est censé représenter le grain d'humour du récit ne m'a pas enchanté plus qu'il le faut. Il réussit tout de même à jouer un rôle qui exacerbe le mal d'un personnage et on finit par s'y attacher malgré tout.
Ultimement, la Complainte des landes perdues (du moins son premier cycle) est un récit qui n'est peut-être pas à la hauteur de son dithyrambe, mais qui est tout de même plutôt bien pensé, bien dessiné et généralement bien écrit, ce qui donne envie de continuer à tourner les pages jusqu'à la dernière. (3,5/5)
Je lirai assurément le prochain cycle.
Dans un pays poétique, aux multiples légendes, nous est contée l'histoire d'une famille royale, tourmentée par les malédictions.
Une légende mystérieuse prédit cependant que le jour où, dans les landes perdues qui virent la perte du dernier des Sudennes, Loup blanc, et de toute son armée, une complainte retentira.
C'est un récit bien poétique qui nous est conté sur fond de sorcellerie et de magie avec une légère touche d'humour personnifié par le petit animal de compagnie de l'héroïne : un petit Ouki assez malicieux. Cette histoire tragique au parfum d’irréalité demeure sérieuse.
J’aime beaucoup l’effet que font les 4 premières couvertures superposées. C'est un véritable mélange de celtique et de fantastique, bref un classique de l’héroic-fantasy !
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
Alors là j'ai été émerveillé par cet album. Je viens de lire le tome 2. Si le premier tome est le départ de cette série, avec les présentations, la mise en scène, les royaumes, la magie, l'intrigue, le tome 2 est tout simplement un chef d'œuvre. Le dessin est très étrange, parfois il semble mauvais mais il est excellent. Le scénario est parfait. J'ai acheté les 5 premiers albums de cette série. J'aurais dû les acheter il y a bien longtemps. En tout cas très content d'avoir enrichi ma collection. Absolument indispensable.
Jean Dufaux, à tant magner les idées les plus sombres de chacun de ses protagonistes, oublie la cohérence d'un récit qui à tendance à virer au "n'importe quoi ". Même le grand Rosinski à du mal à y croire ! ( pourtant les dessins sont excellents ) Attention, ça se laisse lire, j'ai seulement dis que l'on sait pas trop oû ça nous mène ! Les 2 premiers tomes sont indispensables- d'ailleurs, il n'y aurait jamais dû y avoir de suite !
Ce commentaire porte sur les tomes 1 à 4.
Très belle réalisation que ce premier cycle de La Complainte des Landes Perdues. Je m'attendais quand même à un niveau plus relevé de scénario.
Le dessin de Rosinski est assez beau, très belle réalisation. Cela ne vaut pas son style plus récent. Mais cela reste parmi les meilleurs dessins à mon avis. Les couleurs de Graza sont assez bien faites. Graphiquement, l'ensemble est assez séduisant.
J'ai entendu un jour Dufaux dire que La Complainte était une oeuvre shakespearienne, et non de l'Heroic Fantasy. On ne peut pas vraiment dire que cette série soit du Shakespeare. L'histoire est globalement intéressante, bien tournée, mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'est bien ficelé. On ne peut vraiment pas dire que ce soit une oeuvre psychologique ou passionnelle comme les oeuvres du dramaturge anglais. Les personnages sont intéressants sans forcément être profondément marquants. Au coeur de l'intrigue, se trouve l'histoire de deux lignées qui se croisent et s'affrontent pour le pouvoir sur les terres de l'île de l'Eruin Dulea. Un mage maléfique a conquis toutes les terres, que vient lui contester la descendante des véritables héritiers. L'idée qui consiste à vouloir mêler les 2 lignées est un ressort scénaristique important, mais l'intérêt de cette idée est plutôt mal tournée par Dufaux : ainsi, pourquoi insérer l'anecdote racontant la conception du Loup Blanc entre le père du grand méchant et sa demi-soeur ? anecdote qui ne semble pas avoir de portée pratique si ce n'est nous expliquer que les 2 lignées doivent se mêler ?! Pourquoi le mage maléfique s'est-il fait passer pour Blackmore ? Il semble que ce soit dans le but de se marier avec la femme du défunt Loup Blanc pour que les sangs se mêlent de génération en génération. Bon, au bout d'un moment, cette simple idée comme ressort du scénario devient assez faible. Dans les deux derniers tomes du cycle, c'est une histoire d'envoûtement de l'héroïne qui se met en place. Je dirais aussi assez intéressant, sans être exaltant non plus.
Je recommande cette série assez satisfaisante à lire. Ce n'est pas le niveau auquel je m'attendais mais cela se lit assez bien. Personnellement, j'aime le style de dessin 90's de Rosinski.
SIOBAN, frêle princesse, en apparence si fragile, mais pourtant si forte du pouvoir de son peuple. DUFAUX nous installe de suite dans la tristesse, la noirceur d'un monde dominé par le malin. S'il existe une passerelle entre les malins, SIOBAN est la passerelle entre le monde des vivants et des morts, au moins ceux qui respectent l'être humain et la vie. Alors elle entre dans le combat, se renforce et gagne la protection de son père disparu et d'une confrérie discrète (les Gardiens du Pardon), dans l'ombre, mais si efficace. Le dessin de ROZINSKI me laisse un peu de marbre, mais il est aussi "viellot" que le moment décrit et finalement assez adapté à la période. la mélancolie nous accompagne dans ce 1er tome, où une mère et une fille se retrouvent après avoir été si éloignées. Leur fragilité edst émouvante, elle est aussi le signe d'une vie qui ne veut pas plier sous le joug du vilain. Ah ce BLACKMORE, quelle gueule !!! SIOBAN découvre son destin, mais comprendra-t-elle le sens de la Complainte et du Combat qu'elle porte par sa famille ? A suivre dans le tome 2. Belle ambiance, bons débuts.
On retrouve dans cette série l'ambiance héroic-fantasy de Thorgal grâce aux dessins de Rosinski mâtinée des contes et légendes de sorcelleries qui plaisent tant à Dufaux. Dans ce premier tome on découvre la jeune Sioban au moment du remariage de sa mère qui s'interroge sur son passé et son destin. Histoire très bien racontée, suspens bien mené et le talent de Rosinski, ce permier tome est à lire absolument.