Le combat ordinaire
2. Les quantités négligeables
Une BD de Larcenet, Manu chez Dargaud - 2004
05/2004 60 pages 2205055895 Grand format 35250
Qui sont les quantités négligeables ? Certaines photos de Marco, tentatives dérisoires pour dire le monde. Certains hommes, cassés après des années de travail sur les chantiers. Certaines vies banales qui basculent dans des choix discutables. Manu Larcenet ne juge jamais et soulève des interrogations sur la condition humaine avec une intense pudeur. Comme à la lecture du premier tome, on referme le livre bouleversé, la larme à l'oeil avec cette sensation unique d'avoir rencontrer un être humain, un vrai. Prix du meilleur album Angoulême 2004. Le... Lire la suite
Wow... Je comprend mieux à présent pourquoi certains lecteurs qualifie cette œuvre de chef d'œuvre... Ce deuxième tome est parfait, point.
Cet album est très chargé émotionnellement, Marco continue de faire son chemin dans les méandres de la vie et ses obstacles, voit la vérité humaine derrière les faux semblants, retour aux sources grâce à l'atelier 22 et un final émouvant et poignant...
Manu Larcenet s'est surpassé et j'ai vraiment hâte à la suite et j'espère que je ne serais pas déçu :)
"C'est l'histoire d'un photographe convalescent, d'un génie médiocre, d'un cargo qui sombre et du cheval de Zorro".
"Tout est mieux avec toi que sans". C'est une première victoire mais le combat continue, évidemment quotidien, forcément ordinaire, pour certains négligeable… Marco poursuit son chemin avec les mêmes incertitudes mais moins d'illusions encore… il apprend à faire avec la réalité, le temps qui passe et les souvenirs qui doivent perdurer. Pour savoir où on va, il convent de savoir d'où on vient. "Vivons heureux en attendant la mort" comme disait l'autre. Emilie à ses cotés, Marco va de nouveau éprouver la peur de l'avenir mais tenter de faire face en se faisant le témoin militant du passé. L'ombre du deuil se profile inexorablement quand l'enfant devient le père.
Il paye son tribu en rendant aux collègues du sien, ouvriers du chantier naval, la dignité et la reconnaissance d'une vie de forçat qu'on leur arrache aussi. Par la postérité des photos, Marco interroge une culture ouvrière agonisante sur l'hôtel du libéralisme qui laisse ses représentants désemparés, faisant d'eux des proies faciles mues par la peur pour les pires démagogues avides de pouvoir et prônant la haine de l'autre : l'intello, la parisien, l'étranger…
Larcenet livre en parallèle une réflexion sur l'art qui s'émancipe de son auteur tandis que Marco apprends, en voulant donner à voir les clichés quasi-funèbres de l'Atelier 22, qu'"on peut être un grand artiste et un sale con …/… saisir toute la beauté du monde sur du papier mais n'en jamais faire partie". C'est à travers les aléas du quotidien, une série de portraits nuancés et une gamme d'émotions variée du rire au larme, que Larcenet touche du doigt de grandes vérités existentielles ainsi que nos peurs, nos lâchetés et notre capacité à nous émouvoir et à nous révolter, sursauts trop souvent anesthésiés par nos attitudes aquabonistes.
Légèrement déçu par rapport aux critiques que j'avais pu lire. J'aime beaucoup comment sont rendus les sentiments et réactions des personnages mais je m'attendais à une BD plus drôle, peut-être car j'avais lu quelques extraits de "retour à la terre" auparavant.
C'est néanmoins une BD à conseiller.
Marco partage maintenant sa vie avec la vétérinaire Emilie. Il alterne entre bonheur retrouvé, perte de ses illusions, peur de l'avenir, drames familiaux, crises d'angoisse, rires entre amis et apprentissage tardif de ce qu'est vraiment la vie.
Une suite au même niveau que le 1er episode. Un superbe découpage, un dessin qui s'ameliore encore, un scénario qui, sans aucune péripétie ni coup de théatre parvient à nous fasciner. Nous sommes tous Marco, même si nous ne partageons pas forcément toutes ses idées. A lire absolument.
Un deuxième tome plus sombre que le premier, les moments véritablement
légers sont plus rares... néanmoins cela permet de développer un côté plus
tragique d'où émane une véritable sensibilité, une vraie émotion que l'on
resent sans difficulté. J'ai même légèrement préféré au premier tome.
bla bla bla
Un ton au-dessus du précédent, toujours ces tranches de vie alternant entre morosité, désespoir et franches rigolades... tout le paradoxe de l'existence résumé dans des cases ! Je n'accroche toujours pas avec les dessins. A découvrir néanmoins...
2ème tome moins bon, mais à acheter quand-même. Un dessin toujours très expressif.
Grâce aux recommandations d'un copain libraire, il m'a été possible de découvrir une autre facette du talent de Manu Larcenet, cette fois-ci en tant que scénariste de cette série de bandes dessinées sympathiques et poignantes.
Dans ce tome, en tant que lecteur, on partage des moments de sensibilité au travers des découvertes que fait le personnage de Marco, autant au niveau familial que professionnel. L'aptitude particulière que Larcenet démontre à raconter cette histoire, qui pourtant ne contient que des faits divers tout à fait ordinaires, fait que l'on se transpose facilement au niveau du récit et que l'on éprouve les mêmes émotions que pourrait ressentir Marco. Alternant entre des cases où le silence est d'autant plus expressif que le dialogue, et d'autres où quelques mots suffisent à communiquer la pensée, l'auteur nous révèle petit à petit les diverses tragédies qui touchent les personnages de l'histoire.
En bref, un chef d'oeuvre et de la BD, plus pour un auditoire adulte qu'enfant, à ne pas manquer!
Encore meilleur, plus profond, plus incisif et un peu plus sombre que le premier tome, avec des sujets plus graves (la maladie, la mort, le racisme) toujours abordés avec le même tact et la même intelligence.
Et vous avez intérêt à terminer cette BD avec le sourire, "sinon ji ramène li boulaouane !"
Suite à mes commentaires sur le premier tome je me vois donc obligé de donner la note maximale pour celui-ci.
On rit et on angoisse au rythme des frasques de Marco. Le dessin d'abord grossier devient très vite essentiel à l'atmosphère de l'histoire. L'auteur sait d'un coup de crayon nous plonger dans les états d'âme de Marco. Quand à l'histoire de ce combat ordinaire, je pense que beaucoup de gens s'y retrouveront, dans ces angoisses du quotidien, même quand tout va bien en apparence. Il y a trop peu de BD dans ce genre...
Forcément, si je vous dit que c'est un chef d'oeuvre, vous allez dire que je manque d'originalité.
Alors quoi dire ? ... que ces 2 Tomes du 'Combat ordinaire' m'ont profondemment marqué (en tant que pationné de BD et tant qu'être humain tout simplement).
C'est un mélange de tout : une pointe de drame au quotidien avec une tonne d'humour, de la légèreté et du sérieux, de la remise en cause de soi et de ces préjugés, de la tolérance...
Et tout ça avec un super dessin. Larcenet peut faire ressortir à merveilles les névroses et angoisses de Marco. Son dessin est très reconnaissable parmi tant d'autres. Il est tout simplement simple et chaud à la fois.
Il faut réellement absolument lire cette série !
Mais qu'est-ce qu'il est con ce Marco !!! Il a tout pour être heureux : un job formidable (faut vous dire que mon rêve aurait été de devenir photographe de mode...), une petite amie adorable, un (presque) gentil hat et un frangin avec qui il s'entend bien (et pourtant, la famille c'est pas toujours ça !). Bon, ok, le p'tit vieux qu'il aimait tant pour sa sagesse l'a déçu, son pater est sur le point de mourir, sa mother est quelque peu envahissante, sa copine le gonfle grave avec ses histoires de mise en ménage et de bébé, un de ses vieux potes vote FN, ses idoles dans le métiers sont d'ignobles prétentieux, ... et alors ? Ben alors, finalement, il n'est pas si con que ça ce Marco !!! Et il a toutes les raisons de déprimer et de s'évader (bien involontairement) dans ses crises d'angoisse...
Comme le tome 1, qui était sensationnel du point de vue du scénario, la force de ce tome 2 revient, selon moi, au scénario (j'admet que le style de dessin de Larcenet ne m'emballe pas à 100%). Mais quand je dis scénario, je suis loin du compte... C'est plus que ça... C'est une véritable prise de conscience pour ceux qui avaient les yeux fermés et un rappel à l'ordre jour ceux qui s'endormaient... Les méchants ne sont pas forcément ceux que l'on croit, hein ?
Ou Manu Larcenet va-t-il chercher cette force qui est omni-présente dans les dialogues et la mise en scène ? J'avoue être bluffé ! Avec une telle qualité d'écriture, j'oublie les quelques % du dessin qui ne m'emballent pas !!!
Le combat ordinaire 1 est mort, vive le combat ordinaire 2 ! Et vivement le 3 !!!
Ce deuxième combat ordinaire est excellent et même meilleur que le premier. Il n'y a pas à dire Larcenet sait faire passer les émotions et ainsi rend le personnage de Marco très réaliste. En fait Marco semble être tout le monde mais à un moment précis de ça vie car tout le monde fini à un moment ou un autre par se reconnaitre dans ce personnage. Il n'y a pas à dire c'est un très bon album.
C’est une œuvre émouvante et tellement poignante. L’auteur nous ballade d’une émotion à l’autre avec brio et savoir faire. Même si l’on ne s’identifie pas complètement à Marco, certaines réflexions ou certains sentiments du personnage central nous touche. A un moment ou à un autre, on se retrouve un peu dans le personnage de Marco car celui-ci est tellement tangible, profond et humain. Marco évolue tout au long de l’histoire, éclairant la trame d’espoirs pour son bien-être. Le lecteur ce surprend alors à ressentir de la joie pour le jeune photographe.
Le dessin sert d’une façon magistrale le récit en multipliant les sensations ressenties par le scénario. Il permet de nous plonger dans les douleurs, les doutes, les joies de Marco par son trait précis et tellement expressif. Le lecteur en arrive même à ne plus voir les défauts du dessin.
Ce second tome du Combat Ordinaire confirme donc le génie de Monsieur Larcenet et la qualité de cette série exceptionnelle.