Les cités obscures
INT1. Livre 1
Une BD de
Benoît Peeters
et
François Schuiten
chez Casterman
- 2017
Peeters, Benoît
(Scénario)
Schuiten, François
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Schuiten, François
(Couleurs)
Peeters, Benoît
(Préface)
11/2017 (06 décembre 2017) 149 pages 9782203101685 Autre format 316948
Ce volume contient, dans leurs versions révisées entre 2000 et 2008, Les Murailles de Samaris, La Fièvre d’Urbicande (y compris La Légende du réseau et La Dernière Vision d'Eugen Robick), Les Mystères de Pâhry (y compris le récit inédit Dans les faubourgs de Pâhry), L’Archiviste, et une partie du Guide des Cités, ainsi que des bonus : Urbicande Opéra, illustrations, bibliographie.
Les éditions Casterman nous offrent un joyau avec cette première intégrale sur quatre prévues. Elle est certes chère mais superbe ! Attention, la maquette semble toutefois fragile. Gare aux couvertures non vernies exposant leur carton au moindre frottement…
En dehors de ça, le contenu est à la hauteur du contenant. Le génie de Schuiten et Peeters s’y déploie et traverse confortablement les décennies. Quels auteurs d’ailleurs ont poursuivi aussi longtemps l’édification d’un univers à part entière ? Peu en tout cas ont atteint ce degré de cohérence et de complexité. L’écriture de Peeters est une œuvre littéraire en soi et dépasse largement le cadre de la seule Bande Dessinée. Quant au trait de Schuiten, les yeux s’ébahiront de (re)découvrir cette richesse graphique, cette précision architecturale, ces perspectives vertigineuses…
Évidemment, l’ensemble privilégie, notamment par le jeu de références parfois pointues, la réflexion à l’action, la contemplation au mouvement, la surréalité à la logique. En bref, la poétique des auteurs n’a que faire des onomatopées.
Par conséquent, une majorité de lecteurs ne pourra pas rentrer dedans et les portes des Cités Obscures leur demeureront closes... Mais grâce à l’obstination, le talent et l’intelligence de ces deux inlassables bâtisseurs, "Les Cités" existent ; et faisant partie des lecteurs désireux de visiter ces troublants mondes parallèles, je les remercie de m'y avoir fait pénétrer.
Un impérissable chef d’œuvre.